GESTION DE L'EAU
Sdage 2022-2027 : agir plus efficacement face à l'urgence climatique

Le comité de bassin Rhône-Méditerranée de l’Agence de l’eau a adopté ce vendredi 18 mars à Lyon son nouveau plan de gestion des eaux (Sdage) pour la période 2022-2027. Au total, plus de 3 milliards d’euros vont être investis en six ans.

Sdage 2022-2027 : agir plus efficacement face à l'urgence climatique
Martial Saddier, président du comité de bassin Rhône-Méditerranée à l’Agence de l’eau RMC. ©AgenceRMC

Réuni le 18 mars 2022 à Lyon sous la présidence de Martial Saddier, le comité de bassin Rhône-Méditerranée de l’Agence de l’eau RMC (Rhône-Méditerranée-Corse, ndlr) a adopté à l’unanimité le nouveau Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage). Ce document de référence planifie pour six ans les politiques publiques à mener afin de stopper la détérioration des eaux du territoire et d’améliorer l’état global des cours d’eau, plans d’eau, eaux littorales et nappes souterraines pour la période 2022-2027. « Je me réjouis de cette adoption à l’unanimité du Sdage, car elle est le fruit de riches débats menés depuis plus de deux ans au sein du comité de bassin et au niveau local avec l’ensemble des acteurs concernés, dans un esprit d’écoute mutuelle et de recherche d’équilibre », a déclaré le président du comité de bassin Rhône-Méditerranée. Ce plan de gestion vise à amplifier le bilan positif du Sdage précédent qui montre que l’état écologique des eaux superficielles reste relativement stable. Avec ce nouveau Sdage sont tracées pour les six ans à venir les priorités en matière de gestion de l’eau par les pouvoirs publics : économiser l’eau et s’adapter au changement climatique, réduire les pollutions et protéger notre santé, et bien entendu préserver et restaurer les cours d’eau en intégrant la prévention des inondations, les zones humides et la mer Méditerranée.

67 % des milieux aquatiques en bon état d’ici 2027

L’objectif du Sdage est simple mais ambitieux : préserver et restaurer la ressource en eau et les milieux aquatiques, en déclinaison de la directive-cadre européenne sur l’eau. Il a pour ambition de voir augmenter de presque vingt points la part des eaux de surface en bon état écologique d’ici 2027 par rapport à l’état évalué en 2019. Cela représente un objectif de 67 % de l’ensemble des eaux du territoire. Le nouveau Sdage vise également un bon état chimique pour 97 % des milieux aquatiques et 88 % des nappes souterraines, et un bon état quantitatif pour 98 % des nappes phréatiques.

3,2 milliards d’euros sur six ans

Pour atteindre ces objectifs d’amélioration de l’état des eaux à l’horizon 2027, un programme de mesures, ciblé et territorialisé, a été construit avec les acteurs locaux, à la fois les collectivités territoriales, les usagers économiques et les associations de défense de l’environnement. Le coût total du programme de mesures 2022-2027 est estimé à 3,2 milliards d’euros, soit environ 530 millions d’euros par an. Ce programme contient à lui seul plus de 7 000 actions territorialisées à mener, des actions indispensables au regard du rapport entre les coûts engagés et leur efficacité en matière de préservation de l’environnement. Parmi ces actions, citons la lutte contre les pollutions diffuses agricoles. Elle vise au total à reconquérir 281 captages dégradés par les pesticides et les nitrates.

Baptiste Vlaj