Chloé Pimont à la Grande-Verrière
Chloé Pimont : des scènes parisiennes à l’élevage d’agneaux dans le Morvan !

Chloé Pimont a quitté une vie d’artiste parisienne pour devenir agricultrice dans le Morvan. Un surprenant changement de cap pour cette pétillante jeune femme dont l’aspiration profonde était de donner du sens à ce qu’elle fait. Portrait.

Chloé Pimont  : des scènes parisiennes à l’élevage d’agneaux dans le Morvan !

Native de Paris et ayant grandi en Haute-Savoie, Chloé Pimont a travaillé dix ans dans le milieu du spectacle parisien. Artiste de théâtre bien occupée, enchaînant les comédies musicales, la jeune femme menait une vie exaltante en apparence… Mais un jour, elle en a eu assez d’une vie finalement assez prévisible. Lasse de la dureté et du nombrilisme de ce milieu artistique. Désabusée par un mode de vie parisien où « l’on ne se parle pas ». Fatiguée par le rythme effréné, ce fameux métro/boulot/dodo. Et marre de ce béton omniprésent qui fait oublier les réalités de la nature… Chloé n’en pouvait plus. Elle voulait redonner un sens à sa vie le temps d’une année sabbatique. Elle a donc entrepris un tour de France dont la première étape l’a conduite jusqu’au mystérieux Morvan… « Je n’en suis jamais repartie ! », s’amuse aujourd’hui la jeune femme.

Car à La Grande-Verrière, elle a fait la connaissance d’un jeune homme qui allait devenir son compagnon. Parisien de naissance lui aussi, Nicolas s’était installé dans une fermette morvandelle où il cultivait sa passion pour les arbres fruitiers.

Végétarienne repentie !

En 2012, la jeune comédienne fraichement débarquée de Paris s’installait donc dans un hameau isolé et sans confort d’une commune très rurale. « Végétarienne à l’époque, j’avais peur des animaux et ne connaissais rien à la campagne et encore moins à l’agriculture ! », se souvient-elle amusée. La naissance de son premier enfant lui a fait tisser des liens avec la population locale et Chloé a notamment découvert le travail de la laine qu’une amie lui a fait découvrir. « Je suis tombée amoureuse de cette matière », confie la jeune femme qui a commencé à fabriquer des objets en feutre tout de devenant incollable sur cette noble fibre. Après la naissance de leur deuxième enfant, le couple qui ne possédait alors qu’une quinzaine de moutons, s’est retrouvé dépassé par la végétation de la propriété. Ce fut le déclic pour la jeune mère de famille qui décida alors de devenir éleveuse.

Laine, viande, savons…

Chloé a préparé un BPREA, effectué des stages dans des exploitations ovines.

Voyant que la laine ne suffirait pas pour faire vivre une exploitation, l’ex végétarienne a prévu aussi de valoriser la viande de ses animaux. Et elle a adjoint une production de savons au lait de brebis (lire encadré).

En dépit de sa détermination, la jeune femme reconnait que son projet atypique a eu parfois du mal à convaincre. « J’ai démarché les banques pendant un an ! », confie-t-elle, avouant même avoir appelé sa conseillère installation en pleur tellement elle ne parvenait pas à obtenir de réponse d’un financeur. Convaincue par le sérieux du projet de Chloé et impressionnée par son énergie, la technicienne de la Chambre d’agriculture est parvenue à débloquer la situation.

A terme, le troupeau de Chloé Pimont comptera 80 brebis de race Shropshire. Ce sont des moutons rustiques, originaires d’Angleterre. Leur avantage est qu’ils sont les seuls à ne pas manger les écorces des arbres. On peut donc les faire pâturer sous un verger ou une jeune plantation d’arbres. Sur les prairies pentues et séchantes de la Grande Verrière, Chloé conduit ses brebis en pâturage tournant. Les arbustes et autres buissons qui avaient colonisé les terrains se révèlent aujourd’hui utiles pour faire face à la sécheresse. Les moutons parviennent à se nourrir avec les jeunes pousses de genêts et autres ronces. Et ces parties arborées ou arbustives protègent les animaux de la chaleur estivale.

Membre du GIEE de l’Autunois

Malgré un profil original, Chloé Pimont a fait montre d’une remarquable intégration dans le tissu agricole local. De nature ouverte, curieuse et observatrice, la jeune femme dénuée de tout a priori, a eu tout de suite envie de rencontrer les agriculteurs du coin, comme elle le confie. En cela le GIEE de l’Autunois a été un formidable vecteur. Son enthousiasme et sa fraicheur ont immédiatement conquis les autres membres du GIEE qui eux-mêmes l’ont immédiatement accueillie avec bienveillance. Cette intégration a débouché sur de nouvelles connaissances et de l’entraide avec des agriculteurs voisins. Lors de la dernière foire économique d’Autun, Chloé revenait à ses talents de comédienne en mettant en scène « un conte de l’agriculture autunoise ».

S’il lui reste encore beaucoup de choses à construire pour la pérennité de son exploitation, Chloé ne manque pas d’idées pour se diversifier. La prochaine étape sera l’installation de Nicolas, féru de permaculture, qui apportera un volet touristique et pédagogique à la ferme. Lucide, la jeune mère de trois enfants ne cache pas qu’elle n’avait pas mesuré toute la difficulté du métier. La fatigue est bien là tous les soirs, reconnait-elle. « L’agriculture m’est tombée dessus et finalement, j’ai appris à l’aimer. Dès que je suis avec mes moutons, je me dis que je ne me suis pas trompée ! », confie néanmoins la jeune agricultrice. Aussi éreintant soit-il, ce changement de vie lui a permis de retrouver du sens à ce qu’elle fait. Et pour Chloé, l’essentiel est là.

Chloé Pimont  : des scènes parisiennes à l’élevage d’agneaux dans le Morvan !

Native de Paris et ayant grandi en Haute-Savoie, Chloé Pimont a travaillé dix ans dans le milieu du spectacle parisien. Artiste de théâtre bien occupée, enchaînant les comédies musicales, la jeune femme menait une vie exaltante en apparence… Mais un jour, elle en a eu assez d’une vie finalement assez prévisible. Lasse de la dureté et du nombrilisme de ce milieu artistique. Désabusée par un mode de vie parisien où « l’on ne se parle pas ». Fatiguée par le rythme effréné, ce fameux métro/boulot/dodo. Et marre de ce béton omniprésent qui fait oublier les réalités de la nature… Chloé n’en pouvait plus. Elle voulait redonner un sens à sa vie le temps d’une année sabbatique. Elle a donc entrepris un tour de France dont la première étape l’a conduite jusqu’au mystérieux Morvan… « Je n’en suis jamais repartie ! », s’amuse aujourd’hui la jeune femme.

Car à La Grande-Verrière, elle a fait la connaissance d’un jeune homme qui allait devenir son compagnon. Parisien de naissance lui aussi, Nicolas s’était installé dans une fermette morvandelle où il cultivait sa passion pour les arbres fruitiers.

Végétarienne repentie !

En 2012, la jeune comédienne fraichement débarquée de Paris s’installait donc dans un hameau isolé et sans confort d’une commune très rurale. « Végétarienne à l’époque, j’avais peur des animaux et ne connaissais rien à la campagne et encore moins à l’agriculture ! », se souvient-elle amusée. La naissance de son premier enfant lui a fait tisser des liens avec la population locale et Chloé a notamment découvert le travail de la laine qu’une amie lui a fait découvrir. « Je suis tombée amoureuse de cette matière », confie la jeune femme qui a commencé à fabriquer des objets en feutre tout de devenant incollable sur cette noble fibre. Après la naissance de leur deuxième enfant, le couple qui ne possédait alors qu’une quinzaine de moutons, s’est retrouvé dépassé par la végétation de la propriété. Ce fut le déclic pour la jeune mère de famille qui décida alors de devenir éleveuse.

Laine, viande, savons…

Chloé a préparé un BPREA, effectué des stages dans des exploitations ovines.

Voyant que la laine ne suffirait pas pour faire vivre une exploitation, l’ex végétarienne a prévu aussi de valoriser la viande de ses animaux. Et elle a adjoint une production de savons au lait de brebis (lire encadré).

En dépit de sa détermination, la jeune femme reconnait que son projet atypique a eu parfois du mal à convaincre. « J’ai démarché les banques pendant un an ! », confie-t-elle, avouant même avoir appelé sa conseillère installation en pleur tellement elle ne parvenait pas à obtenir de réponse d’un financeur. Convaincue par le sérieux du projet de Chloé et impressionnée par son énergie, la technicienne de la Chambre d’agriculture est parvenue à débloquer la situation.

A terme, le troupeau de Chloé Pimont comptera 80 brebis de race Shropshire. Ce sont des moutons rustiques, originaires d’Angleterre. Leur avantage est qu’ils sont les seuls à ne pas manger les écorces des arbres. On peut donc les faire pâturer sous un verger ou une jeune plantation d’arbres. Sur les prairies pentues et séchantes de la Grande Verrière, Chloé conduit ses brebis en pâturage tournant. Les arbustes et autres buissons qui avaient colonisé les terrains se révèlent aujourd’hui utiles pour faire face à la sécheresse. Les moutons parviennent à se nourrir avec les jeunes pousses de genêts et autres ronces. Et ces parties arborées ou arbustives protègent les animaux de la chaleur estivale.

Membre du GIEE de l’Autunois

Malgré un profil original, Chloé Pimont a fait montre d’une remarquable intégration dans le tissu agricole local. De nature ouverte, curieuse et observatrice, la jeune femme dénuée de tout a priori, a eu tout de suite envie de rencontrer les agriculteurs du coin, comme elle le confie. En cela le GIEE de l’Autunois a été un formidable vecteur. Son enthousiasme et sa fraicheur ont immédiatement conquis les autres membres du GIEE qui eux-mêmes l’ont immédiatement accueillie avec bienveillance. Cette intégration a débouché sur de nouvelles connaissances et de l’entraide avec des agriculteurs voisins. Lors de la dernière foire économique d’Autun, Chloé revenait à ses talents de comédienne en mettant en scène « un conte de l’agriculture autunoise ».

S’il lui reste encore beaucoup de choses à construire pour la pérennité de son exploitation, Chloé ne manque pas d’idées pour se diversifier. La prochaine étape sera l’installation de Nicolas, féru de permaculture, qui apportera un volet touristique et pédagogique à la ferme. Lucide, la jeune mère de trois enfants ne cache pas qu’elle n’avait pas mesuré toute la difficulté du métier. La fatigue est bien là tous les soirs, reconnait-elle. « L’agriculture m’est tombée dessus et finalement, j’ai appris à l’aimer. Dès que je suis avec mes moutons, je me dis que je ne me suis pas trompée ! », confie néanmoins la jeune agricultrice. Aussi éreintant soit-il, ce changement de vie lui a permis de retrouver du sens à ce qu’elle fait. Et pour Chloé, l’essentiel est là.