PCAET du Grand Charolais
La construction du PCAET du Grand Charolais : une volonté d’inclure les agriculteurs dans le projet

Publié par Cédric Michelin
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Pour les communes de plus de 20.000 habitants, les communautés de communes ont l’obligation de mettre en place un Plan Climat Air Energie Territorial, afin d’entamer la transition énergétique. Gérald Gordat, vice-président de la communauté de communes, a rappelé les objectifs du Grand Charolais en la matière le 13 février dernier.

Le plan climat comporte six axes forts :
- La réduction des émissions des Gaz à effet de serre (GES) ;
- Le développement des énergies renouvelables ;
- La sobriété énergétique ;
- La qualité de l’air ;
- L’adaptation au changement climatique ;
- Et la gestion de la ressource en eau.
Gérald Gordat affichait sa volonté de « définir des objectifs réalisables et pragmatiques », en incluant aussi les agriculteurs à cette démarche qui les concernent pleinement. Cela doit bénéficier « au territoire, aux habitants, et aux entreprises », insistait-il.

Présentation du diagnostic

Le bureau d’étude B&L Evolution, a dans un premier temps présenté les résultats de son diagnostic établit sur le territoire.
Concernant l’énergie, c’est le secteur du transport qui consomme près de 45% de l’énergie dudit territoire, suivi par le secteur résidentiel. L’agriculture arrivant en dernière position avec seulement 7%. Cette énergie consommée est pour ¾ de l’énergie fossiles (pétrole, gaz…).
Concernant l’émission des gaz à effet de serre, celle-ci est de 13 tonnes équivalent CO2 émis/habitant/an, soit la quantité absorbée par 9ha de forêt. L’agriculture est responsable pour moitié de ses émissions, suivi par le transport routier responsable de près d’un tiers des émissions de GES. Cela peut s’expliquer par la taille du cheptel allaitant sur le territoire, produisant du méthane issu de la fermentation entérique des ruminants. Cette production est - de par sa nature - incompressible. La capacité d’amélioration du secteur agricole sur ce point est plus faible que les autres secteurs, comme l’industrie, l'habitat ou les transports, qui doivent faire des efforts en priorité. Pour Gérald Gordat, « il y a une volonté de voir comment améliorer les pratiques agricoles sans toutefois mettre en péril l’économie des exploitations ». Pour lui, il ne s’agit pas de « tirer sur l’agriculture » qui est bien une force du territoire. Surtout que l'agriculture capte des gaz à effet de serre et peut produire de l'énergie renouvelable sous différentes formes (méthanisation, éolienne, solaire...).
Le bureau d’étude a aussi soulevé d’autres problématiques comme la gestion de la ressource en eau.

Un travail collaboratif engagé

Dans un deuxième temps, le public présent s’est réparti en sous-groupes pour participer à trois ateliers différents.
Le premier portait sur les nouveaux modèles agricoles (production d’énergie, diversification, autonomie alimentaire…). Des questions se sont posées dès le début de l’atelier : « Que veut la société ? Souhaite-t-elle que les agriculteurs produisent de l’énergie ou qu’elle garde seulement sa fonction de production alimentaire ? ». Afin que l’agriculture s’adapte aux changements sociétaux et climatiques, plusieurs idées sont ressorties, comme le photovoltaïque, la valorisation du bois bocage, ou le développement de systèmes visant l’autonomie alimentaire. Cependant, le classement à l’Unesco pourrait être un frein sur certains de ces sujets-là.
La deuxième thématique se portait sur l’atténuation, où comment avoir des pratiques agricoles moins émettrices en GES et en énergie. Là encore, plusieurs leviers sont apparus : réalisation de diagnostics énergétiques, plantation de miscanthus et même la sélection génétique… En effet, le lycée agricole de Fontaines travaille actuellement sur un programme de sélection génétique cherchant à réduire la quantité de méthane entérique émis par vache.
Enfin, le troisième atelier portait sur les adaptations à la sécheresse et aux canicules. Le sujet qui est majoritairement ressortie concerne le stockage de l’eau :
- Soit en mettant en place des systèmes de récupération d’eau des toits ;
- Soit par le biais de brassières ;
- Soit par le biais de retenue ;
- Soit en récupérant les rejets de lagunes.
Ces données recueillies lors de ces ateliers de travails vont être maintenant compilées et analysées afin de réaliser un plan d’action.
Loïc Belin

Le plan climat comporte six axes forts :
- La réduction des émissions des Gaz à effet de serre (GES) ;
- Le développement des énergies renouvelables ;
- La sobriété énergétique ;
- La qualité de l’air ;
- L’adaptation au changement climatique ;
- Et la gestion de la ressource en eau.
Gérald Gordat affichait sa volonté de « définir des objectifs réalisables et pragmatiques », en incluant aussi les agriculteurs à cette démarche qui les concernent pleinement. Cela doit bénéficier « au territoire, aux habitants, et aux entreprises », insistait-il.

Présentation du diagnostic

Le bureau d’étude B&L Evolution, a dans un premier temps présenté les résultats de son diagnostic établit sur le territoire.
Concernant l’énergie, c’est le secteur du transport qui consomme près de 45% de l’énergie dudit territoire, suivi par le secteur résidentiel. L’agriculture arrivant en dernière position avec seulement 7%. Cette énergie consommée est pour ¾ de l’énergie fossiles (pétrole, gaz…).
Concernant l’émission des gaz à effet de serre, celle-ci est de 13 tonnes équivalent CO2 émis/habitant/an, soit la quantité absorbée par 9ha de forêt. L’agriculture est responsable pour moitié de ses émissions, suivi par le transport routier responsable de près d’un tiers des émissions de GES. Cela peut s’expliquer par la taille du cheptel allaitant sur le territoire, produisant du méthane issu de la fermentation entérique des ruminants. Cette production est - de par sa nature - incompressible. La capacité d’amélioration du secteur agricole sur ce point est plus faible que les autres secteurs, comme l’industrie, l'habitat ou les transports, qui doivent faire des efforts en priorité. Pour Gérald Gordat, « il y a une volonté de voir comment améliorer les pratiques agricoles sans toutefois mettre en péril l’économie des exploitations ». Pour lui, il ne s’agit pas de « tirer sur l’agriculture » qui est bien une force du territoire. Surtout que l'agriculture capte des gaz à effet de serre et peut produire de l'énergie renouvelable sous différentes formes (méthanisation, éolienne, solaire...).
Le bureau d’étude a aussi soulevé d’autres problématiques comme la gestion de la ressource en eau.

Un travail collaboratif engagé

Dans un deuxième temps, le public présent s’est réparti en sous-groupes pour participer à trois ateliers différents.
Le premier portait sur les nouveaux modèles agricoles (production d’énergie, diversification, autonomie alimentaire…). Des questions se sont posées dès le début de l’atelier : « Que veut la société ? Souhaite-t-elle que les agriculteurs produisent de l’énergie ou qu’elle garde seulement sa fonction de production alimentaire ? ». Afin que l’agriculture s’adapte aux changements sociétaux et climatiques, plusieurs idées sont ressorties, comme le photovoltaïque, la valorisation du bois bocage, ou le développement de systèmes visant l’autonomie alimentaire. Cependant, le classement à l’Unesco pourrait être un frein sur certains de ces sujets-là.
La deuxième thématique se portait sur l’atténuation, où comment avoir des pratiques agricoles moins émettrices en GES et en énergie. Là encore, plusieurs leviers sont apparus : réalisation de diagnostics énergétiques, plantation de miscanthus et même la sélection génétique… En effet, le lycée agricole de Fontaines travaille actuellement sur un programme de sélection génétique cherchant à réduire la quantité de méthane entérique émis par vache.
Enfin, le troisième atelier portait sur les adaptations à la sécheresse et aux canicules. Le sujet qui est majoritairement ressortie concerne le stockage de l’eau :
- Soit en mettant en place des systèmes de récupération d’eau des toits ;
- Soit par le biais de brassières ;
- Soit par le biais de retenue ;
- Soit en récupérant les rejets de lagunes.
Ces données recueillies lors de ces ateliers de travails vont être maintenant compilées et analysées afin de réaliser un plan d’action.
Loïc Belin