Biosolutions
Deux innovations de « rupture » chez De Sangosse

Le leader des biosolutions De Sangosse a annoncé le 16 novembre des lancements de produits pour les grandes cultures s’inscrivant en « rupture technologique » : deux innovations fongicide et adjuvant.

« Ce produit est unique », a soutenu Marie Aubelé, chef de marché grandes cultures. Il s’agit du « premier fongicide systémique non classé » vu son profil toxicologique et éco-toxicologique. Répondant aux critères du biocontrôle, le produit baptisé Pygmalion est à base de phosphonates de potassium pour lutter contre la septoriose du blé et le mildiou de la pomme de terre. D’où un profil unique. Le mode d’action l’est tout autant. Pygmalion présente un effet biocide indépendant de la souche de septoriose et de son profil de résistance. Mais aussi un effet de stimulation des défenses naturelles de la plante. Par ce double mode d’action, le produit est « non soumis au risque de résistance », affirme De Sangosse.

Objectif : 1 Mha couverts d’ici à trois ans


Pygmalion arrive dans « un marché bouleversé par la réglementation », considère Aurélie Morin (Marketing en produits de protection et biocontrôle). Et de souligner les nombreux retraits de substances actives. Cela concerne le marché des fongicides en blé. Parmi les dix substances actives les plus utilisées en 2016, seules quatre seront encore sur le marché demain, d’après elle. De Sangosse identifie parmi les tendances à venir : une montée des problématiques liées au phénomène de résistance ; une demande sociétale pour l’agroécologie, moins de chimie ; un renforcement des filières et cahiers des charges tendant vers moins d’IFT (indicateur de fréquence de traitements). S’agissant du marché des fongicides en pomme de terre, le tableau est similaire. Pygmalion apporte plusieurs réponses. En blé, il présente « un effet rendement bénéfique » tout en réduisant les IFT. En pomme de terre, il combine aussi « une protection renforcée » et des IFT moindres. L’objectif commercial est fixé à 1 Mha couverts d’ici à trois ans : en blé, 30 % du marché fongicide pour le traitement T1 (stade 1 à 2 nœuds) ; en pomme de terre, une utilisation par un agriculteur sur deux.

L’autre lancement concerne la formulation d’adjuvants. Elle représente une alternative pour les agriculteurs qui mélangent à leurs herbicides non pas un mais deux adjuvants. « Pour la première fois, les deux substances adjuvantes (esters méthyliques et sulfate d’ammonium) sont associées dans un même adjuvant », annonce De Sangosse en présentant sa formulation In-Tech, homologuée pour herbicides, fongicides, régulateurs de croissance sur toutes cultures. Cinq fonctionnalités sont mises en avant : pénétrant, humectant, réduction du lessivage, limitation de la dérive, correcteur de dureté et anti-mousse. L’objectif commercial est fixé à près de 1 Mha couverts dans quatre ou cinq ans, sur un marché des mélanges chiffré aujourd’hui entre 2 et 3 Mha.