Aviculture
Les pertes économiques s’accumulent

Cédric MICHELIN
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Les difficultés se multiplient pour l’ensemble des filières de l’aviculture française. « La fermeture des restaurants et des marchés, mais aussi de certains marchés d’export met en danger des filières toutes entières », constate la Confédération française de l’aviculture (CFA).

Les pertes économiques s’accumulent

Le secteur avicole doit faire face à des contraintes logistiques. Il faut permettre la poursuite de la chaîne d’approvisionnement en « assurant aux équipes de ramassage et d’intervention les meilleures conditions de travail possibles pour respecter les gestes barrières et en travaillant au niveau local avec les autorités pour leur permettre de se déplacer ». « Les allongements de vide sanitaire, les arrêts d’activité, les abattages anticipés voire, des destructions de cheptel, ont déjà commencé et vont conduire à des baisses de production », poursuit la Confédération. Certes, les éleveurs ont accès au fond de solidarité et à l’aide de 1.500 euros, mais « ils auront du mal à remplir les critères tant la comparaison d’un chiffre d’affaires mensuel d’une année sur l’autre n’a aucune signification pour bon nombre d’élevages ». « Nous demandons à ce que soit examinée la possibilité d’adapter les critères du fond de solidarité aux activités d’élevage et la mise en œuvre de mesures équivalentes à l’activité partielle pour les chefs d’exploitation », explique Isabelle Leballeur, secrétaire générale de la CFA. La Confédération demande également un soutien à l’abattage anticipé et l’ouverture à l’aviculture des aides européennes au stockage privé. « Cette crise est une crise sans précèdent, il faut pouvoir enclencher des outils qui ne l’ont jamais été », conclut Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA. Malgré ces difficultés, « tous les éleveurs sont sur le pont depuis le 16 mars pour assurer l’approvisionnement des Français en poulets, dindes, canards, lapins, œufs, etc. », assure la CFA.