Boues d’épuration
Pas d’épandage sans hygiénisation
Saisie en urgence par le ministère de l’Agriculture le 20 mars, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande, dans un avis datant du 27 mars, « de ne pas épandre de boues d’épuration produites durant l’épisode épidémique sans hygiénisation préalable ».
« Il n’est pas possible de définir avec précision le niveau de contamination pour les boues non traitées, ni de préciser une période de stockage au-delà de laquelle le virus serait inactivé », explique l’agence, justifiant sa précaution par le manque de données. L'Anses souligne que « les boues non hygiénisées produites avant le début de l’épidémie peuvent être épandues ». Mais elle considère en revanche que tous les traitements de type « compostage, séchage thermique, digestion anaérobie thermophile et chaulage » conduisent à un risque de contamination « faible à négligeable ». Face à l’insuffisance des données dans les autres cas, l’agence plaide en conclusion pour « approfondir les travaux sur le suivi des bactériophages infectant les bactéries intestinales ».