Cédric Joly à Lays-sur-le-Doubs
L’amour des animaux

Régis Gaillard
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Passionné par son métier et véritable amoureux des animaux, Cédric Joly est l’archétype de l’agriculteur moderne soucieux du bien-être de ses bêtes tout en ayant un regard attentif quant à la préservation de la nature.

L’amour des animaux

« Je n’ai jamais envisagé de faire un autre métier qu’agriculteur ». A 34 ans, malgré des journées à rallonge, Cédric Joly est pleinement épanoui dans son métier. Un métier qui est une tradition familiale puisse père et grand-père ont également été agriculteurs par le passé. Avec, pour ce dernier, une flatteuse réputation locale pour l’élevage de porcs. Toutefois, après avoir décroché un BEP puis un Bac pro au lycée agricole de Fontaines, Cédric Joly effectue deux crochets par le Canada dans le cadre de ses études. Une expérience de vie dont il garde de grands et beaux souvenirs. Mais il choisit toutefois de revenir à Lays-sur-le-Doubs pour s’installer en 2014 et vivre pleinement sa passion, lui qui avoue sans ambages qu’il aime ses animaux.

Bientôt en bio

Alors que l’exploitation du grand-père produisait du lait pour le comté il y a une quarantaine d’années et que son père élevait des vaches de race charolaises, Cédric Joly a choisi de suivre sa propre voie avec des vaches allaitantes de race limousine. « Un jour, mon père est parti dans le Massif Central avec un ami. Il est revenu en ayant acheté douze génisses et un taureau ». Le début d’une nouvelle ère pour une exploitation qui, aujourd’hui, dispose de 110 hectares dont 35 sont consacrés aux céréales, pour l’essentiel autoconsommées. Il faut y ajouter 45 vaches limousine et, depuis peu, quelques porcs. Avec, en tête, le bien-être animal. « Je fais tout pour que mes animaux soient le mieux possible. L’alimentation est la plus naturelle possible. Je garde même certaines vaches dont je ne peux me résoudre à me séparer ». Car c’est une véritable philosophie de la vie qui sous-tend le quotidien de la ferme. « Je suis actuellement en conversion bio. En fait, cela ne fera qu’acter ce que je fais depuis des années. J’ai également une partie de mon exploitation en zone Natura 2000 ». Une exploitation que les hôtes de son gîte peuvent aussi découvrir.

Une viande gouteuse à souhait

Un travail qui, au final, permet à notre éleveur de proposer une viande particulièrement gouteuse. « Dès que j’ai commencé à en commercialiser auprès des amis et de la famille, j’ai eu d’excellents retours. Aujourd’hui, je propose en vente directe des colis de 5 kg et 10 kg avec faux filet, bavette, côte, romsteck, bourguignon, braisé, pièce à fondue, rosbif et pot au feu. Dès fin avril, il y a de la farce, des saucisses, des merguez et des burgers. Je livre dans un rayon de 50 km ». Des colis qui seront bientôt rejoints par d’autres, cette fois concernant le porc. « Il devrait y avoir des saucissons, des saucisses, des grillades, des rôtis, des terrines, du boudin et des côtes ».