C’est pour (ré)orienter de futurs vétérinaires sur la filière rurale que le stage tutoré a été lancé par les quatre écoles nationales vétérinaires en 2014. Si les besoins sont encore loin d’être comblés, la démarche plaît et remporte l’adhésion des stagiaires, comme des cliniques vétérinaires. L’initiative a su répondre à la fois à la problématique d’une profession et à une réelle attente des près de 150 élèves qui sont passés par ce stage en leur permettant de gagner en confiance.

Il y a six ans désormais, les quatre écoles nationales vétérinaires ont décidé de lancer le principe d’un stage tutoré en milieu rural, à destination des élèves de cinquième année.
Le but est simple : le stage pouvant aller jusqu’à trois fois six semaines dans une même clinique vétérinaire en milieu rural, il vise à (re)susciter des vocations auprès des étudiants vétérinaires pour les animaux de rente. Jusque-là, le constat était sans appel : il y avait un manque criant de professionnels en campagne et les prévisions démographiques ne laissaient pas espérer une inversion de la tendance, bien au contraire (voir encadré sur les chiffres de l’évolution démographique).
Ainsi, comme en témoigne Guillaume Forgeat, vétérinaire à Digoin, « au fil du temps, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des jeunes vétérinaires intéressés pour venir en secteur rural ». Et à cela plusieurs raisons, « il faut prendre en compte le système de gardes d’une clinique comme la nôtre, son impact sur la vie de famille et le fait qu’il n’est pas toujours évident pour le conjoint de trouver facilement du travail, dans sa branche, en milieu rural ».

Par ailleurs, les sept associés vétérinaires des cliniques de Digoin et Gueugnon ne comptent pas leurs heures ni leur kilomètres malgré une répartition des secteurs entre les différents collaborateurs : « entre 35.000 et 40.000 km parcourus par an et un jour sur deux de garde en hiver. Mais il est rare quand même de faire nuit blanche » temporise cependant Guillaume Forgeat.

Bourses du ministère

Alors pour aider à l’attractivité de ce stage, les étudiants ont droit à des gratifications financières. Tout d’abord celle octroyée à tout stage longue durée, plus un système de bourses de la part du ministère de l’Agriculture pour participer aux frais de logement et de trajet, selon les situations.
Mais, même si elle aide certains à se décider, l’intérêt de ce stage est bien au-delà de cette gratification, comme le stipule Pierre Bruyère, l’un des grands coordinateurs de ces stages tutorés : « ils gagnent en autonomie car ils sont rapidement mis en situation ». En 18 à 24 semaines, « ils acquièrent par ailleurs confiance dans leurs pratiques et enfin ils ont aussi le temps d’appréhender le fonctionnement d’une clinique ». Notamment les tensions qui peuvent apparaître et la contrainte du système de garde.
Pour autant, le vétérinaire des cliniques associées de Digoin et Gueugnon reconnaît dans ce stage longue durée une opportunité unique de « véritablement entrer dans le moule des pratiques et d’être opérationnel à la fin du stage ». Sans compter que si le jeune est embauché dans la structure à l’issue du stage, cela permet « une intégration encore plus facile auprès des clients ». Un jeune tutoré sur quatre environ reste d’ailleurs dans la clinique où il a été stagiaire...

Les réalités du terrain

Il est cependant difficile pour Pierre Bruyère d’établir le réel impact de ces stages sur les vocations des jeunes futurs vétérinaires. « Nous n’avons pas encore assez de recul. Mais ce que l’on sait c’est que la majorité de ces stagiaires avaient déjà dans l’idée de pratiquer la médecine vétérinaire rurale. Ils sont par ailleurs attirés par le secteur rural ». Pour beaucoup issus du monde agricole, « ils ont envie de travailler avec les grands animaux, de parler avec les éleveurs, voire pour certains d’aider, d’apporter leur pierre à l’édifice d’un secteur qu’ils savent en difficulté ». Et puis les liens qui se créent entre les éleveurs et "leur véto", sont uniques d'humanité. « Nous entrons dans l’intimité des gens, rappelle le vétérinaire de Digoin, nous sommes là pour les bonnes et les mauvaises nouvelles ».

En cours, les futurs vétérinaires sont plus formés sur les bovins des élevages laitiers, « chez lesquels les veaux sont un sous-produits. Nous avons moins de connaissance sur les bovins allaitants où les veaux sont le revenu de l’éleveur. La première qualité dont nous devons faire preuve c’est donc celle de la qualité d’écoute ». Et si à l’école, ce ne sont pas des notions évidentes à appréhender, « le stage est là pour montrer ces aspects-là du terrain ».
Tous les stagiaires passés par Digoin avaient tous plus ou moins des liens avec le monde agricole, ainsi pour Guillaume Forgeat, lui-même fils d’éleveur charolais, « c’est beaucoup plus facile de s’adapter quand on est conscient de ça ».

Il y a six ans désormais, les quatre écoles nationales vétérinaires ont décidé de lancer le principe d’un stage tutoré en milieu rural, à destination des élèves de cinquième année.
Le but est simple : le stage pouvant aller jusqu’à trois fois six semaines dans une même clinique vétérinaire en milieu rural, il vise à (re)susciter des vocations auprès des étudiants vétérinaires pour les animaux de rente. Jusque-là, le constat était sans appel : il y avait un manque criant de professionnels en campagne et les prévisions démographiques ne laissaient pas espérer une inversion de la tendance, bien au contraire (voir encadré sur les chiffres de l’évolution démographique).
Ainsi, comme en témoigne Guillaume Forgeat, vétérinaire à Digoin, « au fil du temps, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des jeunes vétérinaires intéressés pour venir en secteur rural ». Et à cela plusieurs raisons, « il faut prendre en compte le système de gardes d’une clinique comme la nôtre, son impact sur la vie de famille et le fait qu’il n’est pas toujours évident pour le conjoint de trouver facilement du travail, dans sa branche, en milieu rural ».

Par ailleurs, les sept associés vétérinaires des cliniques de Digoin et Gueugnon ne comptent pas leurs heures ni leur kilomètres malgré une répartition des secteurs entre les différents collaborateurs : « entre 35.000 et 40.000 km parcourus par an et un jour sur deux de garde en hiver. Mais il est rare quand même de faire nuit blanche » temporise cependant Guillaume Forgeat.

Bourses du ministère

Alors pour aider à l’attractivité de ce stage, les étudiants ont droit à des gratifications financières. Tout d’abord celle octroyée à tout stage longue durée, plus un système de bourses de la part du ministère de l’Agriculture pour participer aux frais de logement et de trajet, selon les situations.
Mais, même si elle aide certains à se décider, l’intérêt de ce stage est bien au-delà de cette gratification, comme le stipule Pierre Bruyère, l’un des grands coordinateurs de ces stages tutorés : « ils gagnent en autonomie car ils sont rapidement mis en situation ». En 18 à 24 semaines, « ils acquièrent par ailleurs confiance dans leurs pratiques et enfin ils ont aussi le temps d’appréhender le fonctionnement d’une clinique ». Notamment les tensions qui peuvent apparaître et la contrainte du système de garde.
Pour autant, le vétérinaire des cliniques associées de Digoin et Gueugnon reconnaît dans ce stage longue durée une opportunité unique de « véritablement entrer dans le moule des pratiques et d’être opérationnel à la fin du stage ». Sans compter que si le jeune est embauché dans la structure à l’issue du stage, cela permet « une intégration encore plus facile auprès des clients ». Un jeune tutoré sur quatre environ reste d’ailleurs dans la clinique où il a été stagiaire...

Les réalités du terrain

Il est cependant difficile pour Pierre Bruyère d’établir le réel impact de ces stages sur les vocations des jeunes futurs vétérinaires. « Nous n’avons pas encore assez de recul. Mais ce que l’on sait c’est que la majorité de ces stagiaires avaient déjà dans l’idée de pratiquer la médecine vétérinaire rurale. Ils sont par ailleurs attirés par le secteur rural ». Pour beaucoup issus du monde agricole, « ils ont envie de travailler avec les grands animaux, de parler avec les éleveurs, voire pour certains d’aider, d’apporter leur pierre à l’édifice d’un secteur qu’ils savent en difficulté ». Et puis les liens qui se créent entre les éleveurs et "leur véto", sont uniques d'humanité. « Nous entrons dans l’intimité des gens, rappelle le vétérinaire de Digoin, nous sommes là pour les bonnes et les mauvaises nouvelles ».

En cours, les futurs vétérinaires sont plus formés sur les bovins des élevages laitiers, « chez lesquels les veaux sont un sous-produits. Nous avons moins de connaissance sur les bovins allaitants où les veaux sont le revenu de l’éleveur. La première qualité dont nous devons faire preuve c’est donc celle de la qualité d’écoute ». Et si à l’école, ce ne sont pas des notions évidentes à appréhender, « le stage est là pour montrer ces aspects-là du terrain ».
Tous les stagiaires passés par Digoin avaient tous plus ou moins des liens avec le monde agricole, ainsi pour Guillaume Forgeat, lui-même fils d’éleveur charolais, « c’est beaucoup plus facile de s’adapter quand on est conscient de ça ».

Il y a six ans désormais, les quatre écoles nationales vétérinaires ont décidé de lancer le principe d’un stage tutoré en milieu rural, à destination des élèves de cinquième année.
Le but est simple : le stage pouvant aller jusqu’à trois fois six semaines dans une même clinique vétérinaire en milieu rural, il vise à (re)susciter des vocations auprès des étudiants vétérinaires pour les animaux de rente. Jusque-là, le constat était sans appel : il y avait un manque criant de professionnels en campagne et les prévisions démographiques ne laissaient pas espérer une inversion de la tendance, bien au contraire (voir encadré sur les chiffres de l’évolution démographique).
Ainsi, comme en témoigne Guillaume Forgeat, vétérinaire à Digoin, « au fil du temps, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des jeunes vétérinaires intéressés pour venir en secteur rural ». Et à cela plusieurs raisons, « il faut prendre en compte le système de gardes d’une clinique comme la nôtre, son impact sur la vie de famille et le fait qu’il n’est pas toujours évident pour le conjoint de trouver facilement du travail, dans sa branche, en milieu rural ».

Par ailleurs, les sept associés vétérinaires des cliniques de Digoin et Gueugnon ne comptent pas leurs heures ni leur kilomètres malgré une répartition des secteurs entre les différents collaborateurs : « entre 35.000 et 40.000 km parcourus par an et un jour sur deux de garde en hiver. Mais il est rare quand même de faire nuit blanche » temporise cependant Guillaume Forgeat.

Bourses du ministère

Alors pour aider à l’attractivité de ce stage, les étudiants ont droit à des gratifications financières. Tout d’abord celle octroyée à tout stage longue durée, plus un système de bourses de la part du ministère de l’Agriculture pour participer aux frais de logement et de trajet, selon les situations.
Mais, même si elle aide certains à se décider, l’intérêt de ce stage est bien au-delà de cette gratification, comme le stipule Pierre Bruyère, l’un des grands coordinateurs de ces stages tutorés : « ils gagnent en autonomie car ils sont rapidement mis en situation ». En 18 à 24 semaines, « ils acquièrent par ailleurs confiance dans leurs pratiques et enfin ils ont aussi le temps d’appréhender le fonctionnement d’une clinique ». Notamment les tensions qui peuvent apparaître et la contrainte du système de garde.
Pour autant, le vétérinaire des cliniques associées de Digoin et Gueugnon reconnaît dans ce stage longue durée une opportunité unique de « véritablement entrer dans le moule des pratiques et d’être opérationnel à la fin du stage ». Sans compter que si le jeune est embauché dans la structure à l’issue du stage, cela permet « une intégration encore plus facile auprès des clients ». Un jeune tutoré sur quatre environ reste d’ailleurs dans la clinique où il a été stagiaire...

Les réalités du terrain

Il est cependant difficile pour Pierre Bruyère d’établir le réel impact de ces stages sur les vocations des jeunes futurs vétérinaires. « Nous n’avons pas encore assez de recul. Mais ce que l’on sait c’est que la majorité de ces stagiaires avaient déjà dans l’idée de pratiquer la médecine vétérinaire rurale. Ils sont par ailleurs attirés par le secteur rural ». Pour beaucoup issus du monde agricole, « ils ont envie de travailler avec les grands animaux, de parler avec les éleveurs, voire pour certains d’aider, d’apporter leur pierre à l’édifice d’un secteur qu’ils savent en difficulté ». Et puis les liens qui se créent entre les éleveurs et "leur véto", sont uniques d'humanité. « Nous entrons dans l’intimité des gens, rappelle le vétérinaire de Digoin, nous sommes là pour les bonnes et les mauvaises nouvelles ».

En cours, les futurs vétérinaires sont plus formés sur les bovins des élevages laitiers, « chez lesquels les veaux sont un sous-produits. Nous avons moins de connaissance sur les bovins allaitants où les veaux sont le revenu de l’éleveur. La première qualité dont nous devons faire preuve c’est donc celle de la qualité d’écoute ». Et si à l’école, ce ne sont pas des notions évidentes à appréhender, « le stage est là pour montrer ces aspects-là du terrain ».
Tous les stagiaires passés par Digoin avaient tous plus ou moins des liens avec le monde agricole, ainsi pour Guillaume Forgeat, lui-même fils d’éleveur charolais, « c’est beaucoup plus facile de s’adapter quand on est conscient de ça ».