Campagne gouvernementale sur les métiers agricoles
Communiquer pour attirer

Le 1er juillet, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie et sa collègue de la Mer, Annick Girardin, ont officiellement lancé une vaste campagne de communication qui vise à recruter dans des secteurs très pourvoyeurs de main-d’œuvre.

Communiquer pour attirer

70.000 postes. Tel est le nombre permanent de postes qui ne sont pas pourvus d’une année sur l’autre dans les secteurs agricole, agroalimentaire, forestier et maritime, ont expliqué de concert Julien Denormandie et Annick Girardin. « Rien que pour l’item “agricole”, il y avait plus de 10.000 offres à pourvoir le 30 juin et cela juste sur le site Pôle Emploi », a certifié le ministre de l’Agriculture.
Pour attirer les jeunes hommes et les jeunes femmes, de même que les personnes en reconversion, le gouvernement a débloqué, comme il s’y était engagé en présentant le Plan de relance, une somme de 15 millions d’euros pour une vaste campagne de communication sous le signe d’"entrepreneurs du vivant". Julien Denormandie a d’ailleurs précisé que trois thèmes avaient été préalablement retenus : Forces du vivant ; Métiers du vivant et Entrepreneurs du vivant.
Testés auprès des jeunes, il est ressorti que c’est le dernier qui recueillait le plus de faveurs « et qu’il était plus en phase avec la réalité », ont indiqué les deux ministres soucieux « d’investir, à travers cette campagne, dans le capital humain ». Si la forte employabilité du secteur constitue un critère déterminant, elle s’accompagne aussi d’une volonté de « redonner du sens à ces métiers », a soutenu Julien Denormandie en citant les « nobles missions que sont en particulier : nourrir le peuple et protéger l’environnement ».

« Nos ambassadeurs »

Pour séduire les futurs acteurs du monde agricole et maritime, « il faut combattre les idées reçues et rappeler que ces filières sont porteuses d’avenir », a martelé Annick Girardin. Invités à s’exprimer pendant cette conférence, les (vrais(es)) agriculteurs/agricultrices, étudiants(es) et pêcheurs qui ont participé à cette campagne (« nos ambassadeurs », ont indiqué les ministres) ont vanté les mérites de leur métier. « C’est un métier ultraconnecté innovant dans lequel on n’a rien à cacher », a témoigné Nadège Petit, agricultrice en Normandie en grandes cultures. « Je pousse tous les stagiaires qui viennent sur l’exploitation à faire des études et j’essaie de leur transmettre ma passion du métier », a renchéri Laura Maniago, jeune agricultrice installée en 2018 en maraîchage et en production de semences.

La campagne de communication se décline dans différents supports. Tout d’abord à travers deux spots TV l’un de trente secondes et un autre d’une minute ; ensuite par voie d’affichage et par l’achat d’espaces publicitaires dans la presse quotidienne notamment ; enfin via une plateforme web (www.entrepreneursduvivant.gouv.fr) et via les réseaux sociaux auxquels les jeunes générations sont plus réceptives.
Cette campagne se déroulera sur trois semaines en juillet, avant une pause en août puis une reprise à la rentrée.