Volailles Label rouge
Une filière qui recrute !

La volaille Label rouge se porte bien en Saône-et-Loire. Un succès qui tient autant à son rapport qualité/prix apprécié du consommateur qu’à son organisation de filière exemplaire, s’appuyant sur des abattoirs dynamiques, des fournisseurs d’aliments efficaces et des éleveurs très impliqués.
131463--volailles_fermieres_du_Charolais_label_rouge.JPG
Pour les volailles fermières de Bourgogne comme pour celles du Charolais, des perspectives de développement existent en Saône-et-Loire. « Nous avons en prévision une hausse de notre production de +10 % en 5 ans, ce qui correspond à la création d’environ 70 poulaillers », confirme René Palomarès, le président des Volailles fermières de Bourgogne. De son côté, le président des Volailles fermières du Charolais, Jean-Jacques Minjollet, évalue à une quinzaine le nombre de bâtiments supplémentaires que le syndicat aurait besoin d’accueillir d’ici quatre ans. « Cela correspond à une hausse de production d’un bâtiment supplémentaire par semaine », calcule-t-il. De véritables marges de progression qui répondent avant tout à une demande croissante de la part des consommateurs. La démarche volailles Label rouge ne cesse de gagner des parts de marché. « Car elle répond à la tendance des consommateurs qui recherchent un produit haut de gamme, avec un bon rapport qualité/prix », explique René Palomarès.

Extrêmement bien organisés


Le succès des deux labels tient aussi à « une filière extrêmement bien organisée », souligne Jean-Jacques Minjollet. La particularité de ces productions étant en effet de reposer sur un partenariat étroit avec les abatteurs. « Ces entreprises - que nous avons la chance d’avoir sur notre territoire - portent nos produits haut et fort », se félicite René Palomarès. Et grâce à une implication très forte des éleveurs au sein des syndicats, cette organisation permet une grande réactivité de la filière vis-à-vis des attentes des consommateurs. Un modèle qui garantit aussi le bon niveau de rémunération de la production. Rares sont les filières agricoles aujourd’hui à vivre de leur production sans aide, fait valoir Jean-Jacques Minjollet.
En volailles fermières de Bourgogne ou du Charolais, « les coûts de production sont pris en compte depuis longtemps », poursuit-il. Les hausses du prix de vente des aliments sont répercutées sur le prix de vente des volailles sur les étals et au final, la marge de l’éleveur est assez régulière dans le temps. Une sécurité de revenu qui tient aussi à la rotation des bandes de volailles, permettant « une rentrée d’argent tous les trois mois et demie », fait remarquer Jean-Jacques Minjollet. Les producteurs voient même leurs marges progresser du fait des efforts de technicité, confie René Palomarès.
La rentabilité de la production de volailles fermières de Bourgogne et du Charolais tient aussi au niveau raisonnable de l’investissement. Les volailles label bourguignonnes profitent en effet d’un substantiel coup de pouce de la Région et de la filière en matière de bâtiments, informent les deux présidents.

Opportunités à saisir !


Un contexte très favorable donc qui incite les deux syndicats à promouvoir la création de nouveaux poulaillers. Que cela ait lieu au sein d'élevages existants ou avec de nouveaux éleveurs. Pour René Palomarès, « la progression doit toutefois se faire de manière raisonnée ». Car si la rentabilité de la filière label est alléchante, « l’atelier volailles ne doit pas être choisi uniquement pour boucher les trous de filières qui marchent moins bien… ». En clair, le président des Volailles fermières de Bourgogne estime que pour se lancer dans la volaille label rouge, il faut avoir envie de produire un bon produit et s’en donner les moyens. Mais le défi est à la portée d’un bon éleveur, pour peu qu’il soit rigoureux et prêt à se former, tempère Jean-Jacques Minjollet.
Il faut dire que, dans cette production en intégration, l’éleveur est très bien accompagné sur le plan technico-économique : « on apprend le métier en un rien de temps ! », ajoute le président des volailles fermières du Charolais. Et ce dernier d’estimer, pour sa part, que « la diversification dans la volaille Label est une réelle opportunité pour des exploitations spécialisés bovins viande, évitant ainsi de courir après les hectares et les DPU… ». Ce dernier, dont le syndicat regroupe une majorité d’éleveurs de bovins allaitants diversifiés, signale par ailleurs qu’aucun de ceux qui se sont lancés n’ont abandonné la production. Au contraire même, ils construisent souvent un second poulailler au bout de quelques années... La volaille Label est aussi une opportunité pour un candidat qui manque de terrain.


Volailles Label
Deux syndicats en Saône-et-Loire


Volailles fermières de Bourgogne label rouge et IGP

Création en 1982.

Production moyenne annuelle : 2.500.000 volailles.

110 éleveurs dans toute la Bourgogne.

Poulets, pintades, dindes, chapons. Marques "Noir bourguignon", "Prince de Bourgogne", "Pintade fermière".

Distribution : boucherie traditionnelle, rayon traditionnel GMS, du nord-est au sud-est de la France.

Abattoirs : Mairet à Simard, Guillot-Cobreda à Cuisery, LDC à Branges.



Volailles fermières du Charolais label rouge

Création 1979.

Production moyenne annuelle : entre 450.000 et 460.000 volailles.

35 éleveurs de Chauffailles à Digoin.

Poulets label noirs cous nus.

Distribution : essentiellement en Rhône-Alpes en rayon traditionnel (boucherie, rôtisserie…).

Abattoir : groupe Ronsard à Saint-Jean-sur-Reyssouze (01).