A l'AG de la Fédération nationale du cheval, la demande d'un statut professionnel de l’agriculteur pour une meilleure reconnaissance

Publié par Cédric Michelin
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Le 11 janvier, en marge de l’assemblée générale de la FNC (Fédération Nationale du Cheval), des professionnels ont débattu sur le statut de l’agriculteur professionnel dans la filière équine mais aussi dans l’ensemble du monde agricole. La définition de ce statut doit permettre de favoriser les professionnels. 

A l'AG de la Fédération nationale du cheval, la demande d'un statut professionnel de l’agriculteur pour une meilleure reconnaissance

A l'occasion de l’assemblée générale de la FNC (Fédération nationale du cheval) et en présence de Christiane Lambert, s’est tenu un débat sur le statut de l’agriculteur professionnel dans la filière cheval et dans le monde agricole de manière générale. Pour la présidente de la FNSEA dans la définition de ce statut, il ne s’agit pas d’exclure ceux qui ne rentreront pas dans les critères, mais de clarifier la définition du métier d’agriculteur. Jean-Louis Chandellier, directeur du Département de l'entreprise et des territoires de la FNSEA, a, en effet, rappelé qu’avec une progression du nombre d’agriculteurs délégués, des pluriactifs (14 % des exploitations en 2013 et 16 % en 2017) et le développement de l’agriculture urbaine, le paysage agricole a évolué ces dernières années. L’achat de terres agricoles par des grandes entreprises étrangères, qui créé une pression foncière, est un frein à l’installation comme le précise Aurélien Clavel, vice-président de Jeunes Agriculteurs. Pour les organisations professionnelles agricoles, il est donc nécessaire de définir le statut de l’agriculteur afin d’orienter, au mieux, les subventions publiques et de favoriser l’acquisition de terres par des agriculteurs professionnels.

Privilégier les professionnels qui vivent de l’agriculture 

Dans la filière équine, cette définition est d’autant plus importante qu’il existe une forte disparité de profils et d’activités. De plus, la reconnaissance des éleveurs équins en tant qu’agriculteurs n’est pas toujours acquise. Cette non-reconnaissance peut s’avérer vexante comme en témoigne Marianne Dutoit, présidente de la FNC, qui après 20 ans d’activité professionnelle s’entend encore dire qu’elle n’est pas agricultrice. Pour la FNC la définition de ce statut doit donc permettre aux éleveurs équins d’être reconnus, d’avoir une représentation agricole et également d’avoir accès aux aides, aux droits et aux devoirs des agriculteurs professionnels. Dans la filière, il est, en effet, difficile de s’installer avec les aides aux jeunes agriculteurs sans être naisseur, de plus les agriculteurs diversifiés dans le cheval, ne sont toujours pas considérés comme des agriculteurs actifs et sont donc exclus des aides PAC de 2016. Ce statut doit aussi permettre de lutter contre la concurrence déloyale des non-agriculteurs. Le statut de l’agriculteur professionnel défini par la FNSEA est composé de 7 critères. L’agriculteur doit être une personne physique et exercer une activité agricole. Il doit être également titulaire d’un diplôme ou d'expérience professionnelle, Aurélien Clavel a souligné l’importance de ce critère afin que les agriculteurs aient les compétences nécessaires pour exercer leur métier. L’agriculteur professionnel a l’obligation de détenir le contrôle de son exploitation et la diriger. Enfin, il réalise un minimum d’activité. Marianne Dutoit a redit que l’objectif de la FNC et de la FNSEA n’était pas d’exclure, mais « au contraire d’ouvrir et privilégier les professionnels souhaitant vivre des activités équestres ».