Tendance commerciale semaine 08-2017
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les femelles haut de gamme ou de qualité bouchère restent peu demandées. Le commerce est calme avec des tarifs stables pour les charolaises de qualité bouchère, mais avec des cours qui se raffermissent dans les vaches plus communes face à un repli de l’offre. Dans les allaitantes de choix secondaire (type “R” et “R-”), la demande reste soutenue par le bas de gamme. En réformes laitières, les industriels ont des besoins constants de viandes destinées à l’industrie pour faire tourner leur atelier de transformation. De son côté, l’offre est en diminution avec des éleveurs qui privilégient la production laitière laquelle est pénalisée par des fourrages de moindre qualité. Le déséquilibre Offre/Demande oblige les abatteurs à consentir de nouvelles plus-values dans les vaches frisonnes ou montbéliardes. La tendance est également positive dans les taureaux de réformes pour la préparation de steak haché. En jeunes bovins, le commerce reste calme dans la bonne marchandise malgré des sorties loin d’être très abondantes. Les prix des jeunes bovins charolais et limousins convenant au marché italien restent stables. La détente est en revanche plus perceptible dans les animaux type “R”, qui bénéficient de la fermeté des femelles d’entrée de gamme. Le commerce est régulier dans les laitiers qui suivent la même tendance que les vaches de même race.

Bovins d’embouche et d’élevage

Face à des perspectives qui semblent plus encourageantes, les engraisseurs sont un peu plus actifs à l’achat dans le bétail de gabarit pour la mise à l’herbe ou dans les animaux lourds à finition rapide. Le manque de qualité des fourrages entraîne des sorties plus tardives et surtout une baisse de la qualité dans les régions touchées par les fortes précipitations du printemps 2016. L’offre est souvent de qualité hétérogène sur les marchés. La marchandise de second choix est valorisée avec des tarifs qui tiennent compte d’une durée d’engraissement plus longue. La demande est plus ferme dans les laitières à herbager, mais là aussi les acheteurs constatent une dégradation de la qualité liée à l’alimentation ou la robotisation.

Broutards
À une saison où les disponibilités ne sont pas abondantes, les besoins exprimés pour satisfaire la demande à l’export des nombreux débouchés tirent le marché des broutards vaccinés. L’activité commerciale est assez fluide pour couvrir les besoins à l’export ou de repousse. Les tarifs sont fermes dans les bons mâles de 250 à 300 kg. La demande est également assez soutenue que ce soit pour la repousse ou l’export dans les 300 à 400 kg qui possède le plus de débouchés. Dans les plus lourds, la demande italienne est mesurée pour des sorties estivales, mais l’Algérie prend le relais. La qualité de l’offre sur le marché n’est cependant pas toujours de haut niveau, avec de la marchandise qui démontre la grande difficulté des éleveurs qui faute de fourrage de qualité et de trésorerie pour les complémenter vendent des animaux très maigres. Cette marchandise maigreuse souvent non vaccinée, peine à trouver une valorisation correcte. En femelles, les laitonnes de 300 à 350kg indemnes d’IBR sont peu offertes et recherchées pour rester sur la France ou exportées sur l’Italie. La commercialisation est toujours très calme dans les femelles ordinaires expédiées sur l’Espagne avec des tarifs peu élevés.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Face à des besoins mesurés pour des mises en place correspondant à des sorties de fin juillet, les intégrateurs réussissent à maîtriser les prix dans les veaux frisons malgré la faiblesse des vêlages. Sur les marchés, la commercialisation est assez régulière dans les bons veaux Frisons, abondances et montbéliards convenables. La vente est laborieuse dans les veaux issus de croisement laitier ou mixte ordinaires avec un manque de place dans les ateliers d’engraissement. Dans les bons veaux destinés aux labels, la tendance est lourde même si les acheteurs peinent à faire baisser les prix face à la modestie de l‘offre.

Ovins
L’ambiance reste lourde dans les abattoirs face à la faiblesse de la consommation. Néanmoins, la faiblesse de l’offre mais de meilleure qualité a permis un écoulement plus facile mais surtout plus complet. Les cours ont repris quelques centimes dans les bons agneaux. En brebis, Les apports sont faibles et les cours sont reconduits sans plus.

Porcs
Le vent de fermeté continue de souffler sur le marché français du porc avec une demande qui peine à couvrir les besoins malgré une offre ponctuellement plus garnie. Sur le Marché du porc breton, le prix 56 TMP affichait ce lundi une progression +0,007 € à 1,394 € du kilogramme.



Dernière minute !


Suite à la mission des inspecteurs vétérinaires israéliens en France du 22 au 30 janvier, l'Israel Veterinary Services and Animal Health (IVSAH) a annoncé à la DGAL qu'il reconnaissait l'équivalence des dispositifs de contrôle sanitaire pour toutes les espèces de ruminants et qu'il autorisait, en conséquence, leur importation de la France vers Israël. Rappelons qu’Israël est le 7e importateur mondial de bovins vivants avec 350.000 têtes importés en 2016. Israël accepte les conditions de l’OIE concernant la FCO. Les Israéliens seraient intéressés par :
- des veaux laitiers de 3-4 mois ;
- des JB de races allaitantes de 5 à 7 mois pour un engraissement de 4-5 mois.