Grandes cultures
BreedWheat fait germer les blés du futur

Publié par Cédric Michelin
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Les partenaires du projet BreedWheat ont présenté les résultats de six ans de recherche.
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« On n'augmentera pas la production de blé avec l'augmentation des surfaces cultivées. On est quasiment au maximum, ça se fera par l'amélioration des plantes à l'hectare, en créant de nouvelles variétés plus performantes », a souligné Jacques Le Gouis, directeur de recherche à l’Inra de Clermont-Ferrand et coordinateur du projet BreedWheat. Depuis son lancement en 2011, les résultats de ce projet de recherche sont déjà visibles. « BreedWheat a déjà produit plus d’un milliard de données pour faciliter le développement de nouvelles variétés de blé », a indiqué Bernard Bejar, directeur général du pôle de compétitivité Céréales vallée, un des partenaires du projet. BreedWheat a également conçu une puce à ADN de nouvelle génération contenant plus de 423.000 marqueurs génétiques, c’est l’une des plus importantes jamais développée chez le blé. Elle a permis d’établir la « carte d’identité génétique » de plus de 10.000 lignées de blé. La majeure partie de cette puce est mise à disposition de la communauté internationale pour la recherche et la sélection. 450 variétés vont être étudiées cette année en France au sein de 12 essais afin d’identifier des régions génomiques impliquées dans le contrôle de caractères d’intérêt agronomique comme le rendement, la tolérance aux stress azoté et hydrique ainsi que la résistance aux maladies, principalement la septoriose et la fusariose. « Les premières variétés de blé issues du projet BreedWheat, sélectionnées pour leur tolérance aux maladies, devraient être inscrites d’ici 6 à 7 ans », a précisé Jacques Le Gouis. Le projet BreedWheat rassemble au total 28 partenaires dont 15 laboratoires de recherche publique, 10 entreprises privées (dont Limagrain Europe, RAGT, Bayer CropScience et Syngenta Seeds), Arvalis-Institut du Végétal, Céréales Vallée et Inra Transfert. Prévu sur 9 ans, il est financé à hauteur de 34 millions d’euros dont une aide d’État de 9 millions d’euros gérée par l’Agence nationale de la recherche, et des financements complémentaires de FranceAgriMer et du Fonds de soutien à l’obtention végétale.