Herd-book charolais
Pour une race unie

Lors de son assemblée générale du 28 mars dernier au Marault (58), le Herd-book charolais a présenté sa vision stratégique au service de tous les éleveurs et pour une race unie. Retour.
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L’assemblée générale du Herd-book charolais (HBC) s’est déroulée le 28 mars dernier à Magny-Cours, à l’Agropôle du Marault. A cette occasion, les élus du HBC ont présenté aux adhérents les actions et la vision stratégique de l’association. « Notre objectif est de répondre aux attentes économiques et sociétales de nos adhérents, avec notamment l’accès aux nouvelles technologies, mais également de défendre l'intérêt des éleveurs dans le cadre de la mise en application du nouveau règlement européen », rapporte le HBC.

La base de sélection se maintient


Ce dernier gère la tenue du Livre généalogique de la race. Avec près de 128.500 vaches sur l’ensemble du territoire national, la base de sélection se maintient et « reste la base de référence ». Près de 10.000 mâles ont été inscrits sur le dernier exercice, lequel courrait d'avril 2015 à mars 2016. Sur cette même période, la certification des femelles représentait 30 % du nombre de vaches cotisantes. « Ce résultat est supérieur au taux moyen de renouvellement du troupeau charolais et confirme la confiance que les éleveurs témoignent en l’inscription », estime le HBC.

La conformation s’améliore


Une étude de l’Institut de l’Elevage commandée par Interbev Bourgogne a mis en évidence une amélioration des conformations des vaches charolaises. En effet, en 2008, seules 41 % des carcasses vaches étaient classées "R+" et plus. Elles étaient 48 % en 2015 à atteindre ce même objectif, soit un gain +1 % par an. « Cette amélioration conforte les orientations prises par la race et le travail réalisé par les éleveurs sélectionneurs », se félicite le HBC qui ajoute que « le travail de sélection sur les qualités maternelles et l’aptitude au vêlage n’a pas amputé le développement musculaire et la conformation ».

Plus de 2.000 éleveurs adhérents


Association loi 1901 à but non lucratif, le HBC fédère aujourd’hui plus de 2.000 éleveurs adhérents partout en France. « Il réunit tous les éleveurs charolais, quel que soit le mode de reproduction utilisé : monte naturelle et ou insémination artificielle », rappelle-t-il, lui que se veut à ce titre au service de tous les éleveurs d'animaux charolais. En 2015, 3.827 animaux ont participé à vingt-trois concours reconnus par le HBC, dont ceux de Gueugnon, Autun et Charolles en Saône-et-Loire. « Des concours qui, aujourd’hui, sont de plus en plus en adéquation avec la filière, suite à la formation des juges proposée par le Herd-book depuis quatre ans », estime le HBC.

Nouvelle carte de services


Une nouvelle carte de services techniques et commerciaux a été formalisée. Elle a pour objectif de proposer aux adhérents « des outils d’aide à la décision pour diminuer les coûts de production et augmenter la rentabilité des élevages. L’utilisation de ces services n’est pas soumise à une obligation contractuelle », précise le HBC qui ajoute que « tous les adhérents restent donc maîtres de leurs choix et de leurs animaux ». Cette nouvelle carte offre également l’accès aux technologies les plus récentes comme la génomique. En mars 2016, le HBC a ainsi lancé sa propre offre génomique qui permet à chaque éleveur d’avoir une évaluation précoce du niveau génétique de ses animaux. « Cette offre est proposée au meilleur prix du marché pour les mâles », commentent les intéressés. « Le HBC continuera de développer des services innovants et indépendants pour accompagner les éleveurs face aux enjeux de demain ».

Génomique, ISU, VF…


Parmi les innovations émanant du HBC durant l’exercice 2015-2016, figure l'ISU, Index de synthèse unique, présenté par le HBC à l’OS Charolais France lequel l’a validé. « Cet index permet de classer les vaches, en complément de la qualification, en tenant compte des critères de production et de morphologie. C’est un outil complémentaire aux index de synthèse, qui répond aux besoins de la filière et des éleveurs », expliquent les responsables du HBC. Autre innovation, Hastag, nouveau taureau à génisses dans le cadre du programme Vêlages faciles (VF).


Une seule race et un seul livre


Le nouveau règlement zootechnique européen entrera en vigueur le 1er novembre 2018. Ce nouveau texte réglemente la libre circulation des reproducteurs et de leurs matériels génétiques ainsi que des services au sein de l’Union européenne. Il modifie au passage les missions réglementaires des organisations raciales basées sur le programme de sélection, à savoir les orientations et la gestion d’une race en les élargissant à la certification de la parenté bovine, au contrôle de performances et à l’évaluation génétique.
Comme il le fait depuis cent cinquante ans, « le HBC s’adapte et travaille aujourd’hui pour faire évoluer sa structure avec pour objectif de défendre l’intérêt des éleveurs et celui de la race charolaise ». Aussi, dans le cadre de la mise en place de ce nouveau règlement, le HBC œuvre-t-il pour conserver l’unité raciale et un seul livre généalogique, au travers de l’OS charolais agréé depuis 2006 par le ministère de l’Agriculture et rassemblant tous les acteurs de la filière : OS Charolais France. L’enjeu étant, détaille le HBC, « de préserver l’unicité de méthode de contrôle de performances ; l’unité dans l’évaluation génétique et génomique assurée par la neutralité des indexeurs pour assurer une fiabilité (CD) de la production d’index techniques, non commerciaux ; l’équité entre les éleveurs d’une même race en assurant une transparence commerciale au travers d’une même indexation ; un projet stratégique assurant une maîtrise collective par les éleveurs du dispositif de création et de diffusion des ressources génétiques, adaptées aux filières et aux territoires ; la mutualisation des moyens pour diminuer les coûts pour les éleveurs ».
Durant tout le mois de mai 2017, le HBC partira à la rencontre de ses adhérents partout en France à l'occasion de ses treize assemblées générales de sections. Celles-ci seront l'occasion d’échanges autour des enjeux de ce nouveau règlement zootechnique et permettront d’évoquer les évolutions de l’association.