Ferme de la Grande Plaine
L’EAU À LA BOUCHE : Le cowboy bressan

Françoise Thomas
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Du plus loin qu’il se souvienne, Loïc Simon a toujours voulu faire cowboy quand il serait grand. Et forcément, tout le monde s’est toujours évertué à lui faire comprendre que c’était un métier difficilement localisable dans sa Bresse natale. Et pourtant, son vœu s’est bien exaucé…

L’EAU À LA BOUCHE : Le cowboy bressan

« Ça n’existe pas ! » s’est souvent entendu rétorquer Loïc Simon quand il disait qu’il serait cowboy plus tard. Il faut dire que ce métier alliant chevaux et vaches sied comme une santiag à cette personnalité forte éprise de liberté. Pour autant, avant de réaliser son rêve, il a travaillé plusieurs années en viticulture en Côte-d’Or comme chef de culture.
Aussi, dès qu’il l’a pu financièrement, il a cherché une ferme à reprendre. Celle de Saint-Vincent-en-Bresse bénéficiait de 30 ha d’un seul tenant, lui permettant d’accueillir ses premiers chevaux et bovins et de dispenser ses premiers cours.

Cheval de travail

L’équitation western comprend 35 disciplines. Parmi celles-ci, c’est en cutting que Loïc Simon est un expert. Cela consiste à isoler une bête du reste du troupeau et à la maintenir à l’écart : « le cheval fait ainsi office de border collie », résume le passionné. Aussi pour pouvoir pratiquer, se perfectionner et enseigner cette discipline, il devait avoir son propre troupeau. Il jette alors son dévolu sur des vaches salers « dociles, autonomes et rustiques ». En plus, elles sont parées de cornes magnifiques ce qui apporte la touche supplémentaire.

Cocktail de prairies

Le cowboy bressan mène donc deux activités en parallèle : celle liée à ses paint et quarter horses, les chevaux de prédilection du western. Il donne des cours et vend des poulains. Et celle liée à ses bovins en proposant des caissettes de veau et de génisse, dont certains sont croisés charolais. Loïc Simon étale au maximum les naissances et fait abattre une demi-douzaine de bêtes par an qu’il propose en colis de 5 à 20 kg en label Bio. Ses clients l’ont connu par l’intermédiaire de l’activité équine, mais aussi et beaucoup grâce au bouche-à-oreille.

Il faut dire que les bovins sont nourris exclusivement à l’herbe et au foin. Une grande parcelle côte-d’orienne est située en zone Natura 2000, quand les prairies bressanes bénéficient d’une flore variée et savoureuse.

Évidemment atypique dans le paysage de la Bresse, Loïc Simon est un passionné très connu dans le monde western. Il n’a pourtant jamais mis les pieds aux États-Unis : « je n’en reviendrais jamais ». Ses grandes plaines à lui sont ici !

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