Alors que les Grand Jours de Bourgogne tels que nous les connaissions par le passé ont été annulés sous leur forme traditionnelle, ils ont été remplacés par les "Grands Jours en Caves (sur RDV)". Un palliatif qui pourrait permettre d’accueillir quelques professionnels, très majoritairement Français, dans les domaines.
Pandémie oblige, les Grands Jours de Bourgogne, avec leur cortège d’événements et de rendez-vous festifs, n’ont pu voir le jour en 2021. À la place, sont proposés les Grands Jours en Caves. Les professionnels sont invités à se déplacer directement dans les caves des domaines, après prise de rendez-vous, afin d’échanger avec les professionnels viticoles de Bourgogne en général et de Saône-et-Loire en particulier. Une bonne idée. À ceci près que les professionnels étrangers devraient être réduits à la portion congrue. Quant aux professionnels hexagonaux, leur nombre devrait également être particulièrement réduit du fait des multiples contraintes inhérentes à la situation sanitaire actuelle. À l’image, par exemple, de la fermeture des restaurants qui complique considérablement la vie de celles et ceux qui doivent se déplacer en Bourgogne.
Très peu de rendez-vous
Du côté du domaine Michel à Clessé, l’enthousiasme n’est pas exubérant lorsque l’on écoute Franck Michel. « On revient, contraint et forcé, à la formule originelle des Grands Jours de Bourgogne. L’idée est de faire venir les professionnels dans les domaines, uniquement sur rendez-vous. Nous savons que les professionnels étrangers ne se déplaceront pas ou alors très peu. Il y a une très grosse inconnue quant à la fréquentation. À une semaine des Grands Jours en Cave, nous n’avons pas enregistré de demande de rendez-vous. Cela va peut-être s’accélérer au tout dernier moment. Mais, quoi qu’il arrive, cet événement aura permis de maintenir un minimum de communication pour nos vins ».
Pour sa part Joëlle Morat, à Vergisson, présidente des Grands Jours en Caves pour la zone mâconnaise, estime qu’il « faut continuer à faire parler de la Bourgogne, d’animer un peu la région malgré la pandémie. L’idée est de recevoir les acheteurs sur rendez-vous. Je pense que nous n’aurons pas de visiteurs étrangers cette année. Jusqu’à présent, à une semaine des Grands Jours en Caves, il y a eu peu de rendez-vous pris. Il y a quelques cavistes mais aucun restaurateur. Cela va peut-être se faire en dernière minute ». Et Joëlle Morat déjà de se projeter vers 2022 et une édition des Grands Jours plus habituelle. Si le Covid-19 veut bien enfin laisser un peu de répit afin que la vie reprenne doucement son cours.
Dégustation des Climats de la Côte Chalonnaise
Ces 15 mars et 17 mars, au Château de Chamirey à Mercurey, les dix membres de l’association Climats Côte chalonnaise ont organisé deux dégustations pendant les Grands Jours en Caves.
Créée sous l’impulsion de Bertrand Devillard et d’Aubert de Vilaine, l’association des Climats de la Côte chalonnaise est le fruit de cette volonté de se retrouver entre "bonnes volontés". Dix domaines, cinq appellations... Née il y a quasiment dix ans, la toute petite association se maintient ainsi dans cette volonté de ne pas s’agrandir et de jouer la partition de la promotion des Climats de la Côte chalonnaise. En 2020, c’est à Beaune que l’association s’était donnée rendez-vous alors que la pandémie de Covid-19 frappait à nos portes. Cette année, profitant de l’opération les Grands Jours en Caves, uniquement sur rendez-vous professionnels, les Climats de la Côte chalonnaise ont organisé deux journées dédiées exclusivement aux cavistes, sommeliers et autres professionnels, désireux de parfaire leurs connaissances sur les produits de la Côte chalonnaise, de manière très intimiste avec une jauge réduite à la portion congrue.
L’occasion de s’immerger en toute simplicité dans les millésimes 2018 et 2019 proposés par les dix domaines : Aladame et Cognard à Montagny, Château de Chamirey et De Suremain à Mercurey, Domaine de la Ferté, Laurent Mouton et Nicolas Ragot à Givry, Domaine Jacqueson et de la Folie à Rully et Domaine de Villaine à Bouzeron et Rully.
Signes que l’après Covid se prépare, "on sent un frémissement international depuis une quinzaine de jours" a confié Amaury Devillard, "beaucoup de professionnels sont dans les starting-blocks. On attend comme tout le monde".
Laurent Guillaumé - info-chalon.com