CÉRÉALES
Le conflit fait rebondir les exportations françaises

Le conflit fait rebondir les exportations françaises

FranceAgriMer a réévalué à la hausse ses prévisions à l’export de céréales françaises, dans un contexte « très volatil » en plein conflit russo-ukrainien, a indiqué l’établissement national. Concernant le blé tendre, 9,7 Mt (+ 800 000 t par rapport à février) sont prévus vers les pays tiers en 2021-2022, un chiffre « amené à être révisé ». Cela tient compte des demandes de grands importateurs souhaitant « compenser des pertes de volumes » liées à la guerre en Ukraine, a expliqué Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre. Le marché mondial est actuellement privé de 12 à 14 Mt de blé russes et ukrainiens, selon lui. Des pays comme l’Algérie, l’Égypte semblent « particulièrement vulnérables pour le bon approvisionnement de la population ». Une situation qui pousse l’Égypte à vouloir assouplir son cahier des charges, afin de diversifier ses pays fournisseurs, d’après Marc Zribi. De leur côté, les opérateurs français se montrent « actifs sur toutes les destinations du Maghreb et du Moyen-Orient pour proposer des offres ». En maïs, 5 Mt d’exportations tricolores (+ 220 000 t par rapport à février) sont annoncés vers l’UE en 2021-2022. L’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, privés de fournisseurs ukrainiens, se reportent vers l’origine française.