Salon de l’agriculture
L'annulation : coup dur pour les races charolaises bovine et ovine

Marc Labille
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L’annulation du salon de l’agriculture est un coup dur pour les races.

L'annulation : coup dur pour les races charolaises bovine et ovine

« Une occasion de moins pour communiquer, promouvoir les animaux et les éleveurs », réagissent les intéressés. « L’annulation du Sia, c’est d’abord la perte d’un précieux support qu’est le concours général agricole », réagit Hugues Pichard, président de l’OS Charolais France. « Si l’on vient à Paris, c’est pour le concours général des animaux. C’est une vitrine de la génétique française ; un endroit où les gens aiment venir ». La suppression du salon de l’agriculture s’ajoute à celles du Sommet de l’élevage et du Space, regrette le président de Charolais France qui évoque la perte économique sèche engendrée par l’absence de ces évènements pour les éleveurs-sélectionneurs. Au-delà des concours d’animaux, ce sera aussi une occasion de moins pour se rencontrer, confient les habitués du salon. Car chaque année, l’évènement parisien est un lieu de convivialité entre éleveurs, entre responsables et représentants d’organisations agricoles. « C’est l’occasion de tisser des liens, d’échanger avec les autres OS, les filières, les collectivités… On se retrouve tous sur le stand de la Région alors que nous n’en avons pas forcément l’occasion le reste de l’année », confie Aline Bonnot, directrice de l’OS Mouton Charollais. C’est à Paris en effet que nombre de décisions se prennent ; que certains dossiers avancent et que des idées émergent… « Après 2020 où la filière charolaise était à l’honneur au salon puis a souffert de l’impact du Covid-19, nous pensions relancer la communication en 2021. Cela aurait aussi été un moyen de dynamiser les zones rurales, le tourisme… », confie Hugues Pichard. « Nous verrons comment évoluent les choses au national, mais nous allons peut-être profiter de cette année particulière pour communiquer autrement », confie Aline Bonnot. Sans doute des alternatives de promotion verront-elles le jour dans les semaines qui viennent car les races et leurs filières en auront bien besoin.