Grandes cultures
Pas de rupture en grandes cultures

Actuellement, la priorité donnée aux secteurs de l’alimentation et de l’agroalimentaire devrait permettre d’éviter un impact trop préjudiciable à l’agriculture en général et notamment à la filière grandes cultures. Bien sûr, tout ceci est à mettre au conditionnel, tant on ne peut présager des impacts socio-économiques que cette crise sanitaire pourrait entrainer à terme.

Pas de rupture en grandes cultures

Cependant ce qui est sûr, c’est que l’approvisionnement alimentaire est une priorité et entraine dans ce principe tous les approvisionnements liés aux soins des animaux et des plantes. Ainsi, pour l’instant, même les fermetures de frontières annoncées ne bloquent pas ces importations-là. « La continuité est fondamentale et les choses sont mises en place pour que la campagne puisse se dérouler normalement », nous indique-t-on dans la filière.
Aucune rupture n’est à redouter : les livraisons à la ferme se poursuivent, tout comme la récupération de commandes dans les coopératives. « Considérés comme secteur stratégique de la nation », les magasins d’approvisionnement restent ouverts. Seul changement cependant : un système de rendez-vous a été mis en place pour la récupération des commandes, il est donc impératif de téléphoner avant de se rendre sur site pour que la commande soit préparée et récupérée rapidement, voire, « sur le quai ».

Aucun contact

Si la situation à ce niveau-là se veut rassurante, il n’empêche que les consignes de sécurité doivent impérativement être respectées.
Comme pour le reste de la population, il est impératif de limiter au maximum les contacts entre les personnes. Ainsi « tout en maintenant un bon niveau d'accompagnement, les techniciens ont pour consigne de faire les tours de plaine seuls et de faire parvenir leur compte-rendu par mail ou par téléphone », nous apprend-on du côté des coopératives Dijon Céréales et Bourgogne du Sud.
Il est cependant demandé aux producteurs de ne solliciter les techniciens qu’en cas d’urgence, de prioriser.
La rapidité de la mise en place de consignes de sécurité claires dès lundi 16 mars « n’a pas laissé le temps à l’inquiétude de s’installer » et a permis de mettre les choses en ordre de marche, rapidement mais sans panique.
Avec ce maintien minimum de l'activité, on peut espérer que les cultures mises en place et à venir ne souffrent pas trop de cet épisode exceptionnel, lequel, pour en tirer au moins un premier point positif permet de remettre « l’agriculture et l’alimentation au cœur des besoins fondamentaux de la société ».

Quant aux cours et marchés mondiaux, ceci est une autre problématique et leur évolution reste plus que jamais difficilement prévisible.