Photovoltaïque
Investir ? Pourquoi pas…

Marc Labille
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L'installation de panneaux solaires connaît un véritable succès depuis plusieurs années. À l'heure où le développement durable et la consommation responsable sont de plus en plus actuels, investir dans le photovoltaïque n'est pas négligeable. Découvrez pourquoi.

Investir ? Pourquoi pas…
Depuis 10 ans, le photovoltaïque est de plus en plus performant (rendement jusqu’à 23%), de moins en moins cher et de plus en plus simple.

Depuis dix ans, le photovoltaïque est de plus en plus performant (rendement jusqu’à 23 %), de moins en moins cher et de plus en plus simple. L’énergie solaire représente néanmoins un investissement sur le long terme. En outre, une bonne installation s’autofinance et permet même de dégager des revenus. On estime que le photovoltaïque devient rentable au bout de 12 à 15 ans. Une installation de qualité a une durée de vie entre 25 et 30 ans. Grâce à cet investissement, vous pouvez donc profiter de revenus réguliers pendant 10 à 15 ans.

Le photovoltaïque permet également de diversifier et valoriser son patrimoine.

Quelques repères : une installation de 100 kilowatt-crête (kWc) sera souvent plus rentable qu’une installation de 36 kWc du fait de l’économie d’échelle. Pour une installation de 100 kWc, il faut compter un budget de 80.000 € à 90.000 €.

Vous pouvez bénéficier d’une installation adaptée à vos attentes et à la disponibilité des surfaces en toitures. En effet, si vous souhaitez produire plus ou moins d’énergie solaire, vous pouvez modifier la taille de votre installation, donc sa puissance et sa production annuelle.

Les rayons du soleil fournissent une source d’énergie inépuisable. Poser des panneaux solaires vous permet donc de profiter d’une énergie durable et qui ne gaspille pas les ressources naturelles. L’énergie solaire ne produit pas de CO2 et n’abîme donc pas la couche d’ozone. De plus, la plupart des panneaux solaires réalisés en Europe sont recyclables.

Aide financière…

Pour les installations professionnelles, les aides financières à l’acquisition de panneaux solaires n’existent plus depuis quelques années. Pour les particuliers en revanche, une aide par le biais d’un crédit d’impôts de 30 % est possible pour une installation aérovoltaïque (panneaux solaires et thermiques). Cela permet de rentabiliser plus rapidement l’investissement effectué. Attention cependant à bien analyser le projet avec parfois des coûts exorbitants et un crédit d’impôts de 30 %, mais qui se limite à une partie seulement de l’investissement (crédit d’impôts avec une limite de dépense éligible par m²).

Fiabilité du matériel

Les panneaux solaires, respectant les normes européennes, sont réalisés avec des matériaux résistants : aluminium, verre et silicium. Ces derniers résistent aux UV mais aussi à toutes conditions météorologiques. C’est une technologie éprouvée depuis de nombreuses années qui perdure dans le temps. Le matériel ne comportant pas d’action mécanique, il a peu d’usure. Un bon entretien dans le temps permettra un bon fonctionnement pendant 30 ans voir plus.

Réduction des factures d’énergie

Avec l’augmentation des tarifs de l’électricité, il est possible de produire de l’électricité à partir du photovoltaïque pour sa consommation personnelle que l’on soit un particulier ou un professionnel. Une installation photovoltaïque ne couvre pas tous les besoins en énergie mais y contribue en grande partie. En utilisant directement l’énergie solaire produite, vous faites autant d’économie sur vos factures d’énergie. La mise en place de stockage virtuel par l’intermédiaire de fournisseur d’électricité commence à se mettre en place afin d’adapter la production à la consommation. Certains consommateurs deviendront autonomes en électricité.

Des coûts de fonctionnement faibles

Après installation, les panneaux solaires ne nécessitent aucun combustible ni consommable. Les panneaux sont immobiles et ne s’abiment donc pas à l’usage. En général, la pluie permet de nettoyer naturellement l’installation mais il est recommandé de vérifier que les panneaux ne soient pas recouverts (neige, feuilles mortes, etc.). Des visites d’entretien tous les ans suffisent à garantir le bon fonctionnement de l’installation.

Revente d’énergie

Si vous décidez de ne pas consommer votre énergie solaire, ou que vous disposez de surplus d’énergie, vous êtes en mesure de vendre l’énergie produite, sans autoconsommation. À ce jour, même si le tarif évolue « très sensiblement » à la baisse chaque trimestre, l’électricité produite se commercialise aux environs de 10 cts le kilowatt-heure (kWh). À noter que l’on achète l’électricité environ 12 cts/kWh dont 50 % pour l’électricité et 50 % pour le transport (ligne électrique, entretien, etc.).

Un projet d’investissement ? N’hésitez pas à contacter un conseiller de gestion à l’association de gestion et de comptabilité AS BFC pour une analyse « indépendante » de votre projet.

Lionel BOURGE, conseiller de gestion AGC – AS BFC

 

En résumé

Pour trouver de la rentabilité économique, il faut des chantiers simples et bien disposés.
Dans l’idéal : une seule toiture, une toiture en bac acier en place, une charpente pouvant supporter le surpoids, une toiture exposée plein sud pour la vente (pour l’autoconsommation est-ouest peut être avantageux), pas d’ombre et un transformateur dans un maximum de 150 mètres dans le cas d’un projet de 100 kWc ou plus. On peut s’éloigner de cet idéal sur un ou deux points, mais pas plus. Dans le cas contraire, on constate par expérience que les projets n’aboutissent pas.

Quelques rappels

Le prix du kilowatt-heure (kWh) produit devient de plus en plus compétitif vis-à-vis du prix de vente de l’électricité – (1 à 2 cts / Wc installé en Californie à ce jour).

Un kilowatt-crête (kWC) installé produit des kWh (à Dijon 1 kWc plein Sud 40° = 1.200 kWh). Il existe deux standards en agriculture : 36 et 100 kWC.

Attention à la notion de poids : il faut compter 10 à 15 kg par m² pour le panneau (voire, moins de 5 kg /m² pour certains panneaux), à ajouter au bac acier. Pour repère, un bac acier pèse 6 à 7 kg / m² . Le renforcement d’une charpente étant complexe et onéreux.

Les prérequis du photovoltaïque

Toiture en bon état, absence d’amiante, exposition de sud-est à sud-ouest et transformateur à moins de 200/300 mètres du futur projet. Pour un projet sur un bâtiment neuf, il est bien entendu nécessaire de respecter les prérequis.

Diminution des fluctuations de prix de l’énergie

Avec des panneaux photovoltaïques installés sur le toit de votre foyer, il est possible de prévoir la quantité d’énergie au cours des années à venir ce qui permet d’avoir une maîtrise sur le montant de vos factures.

La question mérite d’être posée à nouveau…

La question mérite d’être posée à nouveau…

En matière de photovoltaïque, il y en a un peu pour tous les goûts… Dans la campagne en effet, les agriculteurs ne manquent pas de sollicitations, en particulier de la part de sociétés spécialisées qui proposent les fameux bâtiments dits "gratuits", mais aussi de la location de toiture. Comme le montrent les témoignages d’éleveurs ayant opté pour ces formules (lire page XX), ces prestataires offrent une opportunité intéressante pour des agriculteurs qui ont besoin de mètres carrés couverts sans avoir forcément la capacité ni l’envie d’investir. Mais quand la situation financière le permet, la question d’investir soi-même mérite d’être posée. D’autant que le concept de « bâtiment gratuit » n’est pas sans embuches…, signale Philippe Compte, conseiller bâtiment à la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. « Des frais de terrassement qui peuvent être importants quand il faut orienter coûte que coûte le bâtiment plein sud ou encore l’obligation de recourir à des entreprises de maçonnerie pour la garantie décennale… ». Sans oublier que dans une logique purement économique, les investisseurs ne s’intéressent qu’aux exploitations situées à proximité d’une ligne à 20.000 volt… « Aujourd’hui, le risque financier d’investir soi-même est beaucoup plus faible », fait remarquer le conseiller. « Autrefois, pour 100 kW raccordé, il fallait compter 400.000 € alors qu’aujourd’hui 85.000 € "suffisent" ». Alors, dans certaines situations, il peut être judicieux de se demander « pourquoi ne pas réaliser soi-même cet investissement ? Pourquoi laisser gagner à un autre ce que soi-même on est en mesure de gagner ? ».