Gestion des risques
De retour du congrès national, les JA de BFC reviennent sur les dossiers débattus

De retour du dernier congrès national des JA, les Jeunes agriculteurs de Bourgogne Franche-Comté reviennent sur les moments forts et livrent leur analyse. Notamment en ce qui concerne la gestion des risques…

De retour du congrès national, les JA de BFC reviennent sur les dossiers débattus

Les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne Franche-Comté (JA BFC) sont montés en nombre à Dunkerque pour le congrès national des JA : ainsi, une délégation de plus de soixante jeunes issus des huit départements a efficacement représenté la région. Au programme : de nombreux échanges et la présence d’interlocuteurs importants comme le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Intervenant lors du congrès. Alors que le ministre d’Etat, Nicolas Hulot, avait clairement manifesté son intention de gérer ce rendez-vous, Jacques Mézard a bien précisé qu'il serait le pilote des prochains Etats généraux de l'alimentation, confirmés pour cet été. On notait surtout deux temps forts lors de ce congrès : le rapport moral sur la communication externe et le très attendu rapport d’orientation sur la gestion des risques.

Une ambition forte

Sur ce dernier point et après plus de sept heures de débats et d’amendements, le réseau a adopté à l'unanimité son rapport d'orientation "Anticipons aujourd'hui pour gérer les risques demain". A l’intérieur, un large panel d'outils à mettre en place au niveau national et européen, grâce à son fer de lance le groupement pour une assurance mutualiste agricole (GAMA). L’ambition forte des JA est clairement de rééquilibrer les forces entre agriculteurs et assurances. Ce sera le rôle du GAMA, un outil indépendant géré par les agriculteurs pour négocier en commun des outils de gestion des risques avec l'Etat et les assureurs. Une sorte de centrale d’achat et de moralisation en quelque sorte.

Les différents outils assuranciels proposés dans le rapport d'orientation se déclinent à l'échelle de l'exploitation, de la France et de l'Europe. Les JA souhaitent rendre obligatoire un plan de gestion des risques pour les jeunes agriculteurs, et cela dans le cadre de leur formation, pour améliorer la résilience des fermes, ainsi que pour tous les agriculteurs ayant un projet de développement sur l'exploitation. A l'échelle nationale, il semblerait « indispensable de mettre en place un compte épargne gestion des risques », analysent les JA BFC, qui proposent enfin « un nouveau système de gestion des volumes et de prix à l'échelle européenne ». Une organisation des filières au niveau de l'Union européenne est en effet nécessaire pour définir un prix d'équilibre et un prix rémunérateur pour les agriculteurs.

Oui à une souscription obligatoire

Et manifestement, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce rapport d’orientation intéresse ! Ainsi, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a-t-elle annoncé que le Conseil de l'agriculture française organiserait une journée dédiée à la gestion des risques le 10 octobre prochain.

En Région, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté et de nombreuses OPA ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils attendaient avec impatience ce rapport des JA pour mettre en œuvre, avec les JA BFC, certaines des préconisations issues des réflexions du réseau. Le lancement des réflexions se fera dès la rentrée en Bourgogne Franche-Comté. Au cours de ces travaux, les JA BFC défendront avec force le principe d’une souscription obligatoire de chaque jeune à un outil de gestion des risques sur son exploitation. Un moyen de mutualiser et de réduire au maximum le coût des dispositifs.