Grandes cultures
Le principe maintenu mais…

Françoise Thomas
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Après l’inquiétude il y a quelques semaines sur le peu de volume de paille à attendre, la situation s’est malgré tout un peu améliorée.

Le principe maintenu mais…

Si le constat de parcelles clairsemées et aux épis courts commençait à être inquiétant, la pluie a permis de redonner un peu de hauteur aux blés. Pour les orges d’hiver, cette eau est cependant arrivée trop tard. La céréale doit aussi faire face à la pression maladie, « un phénomène qui a explosé cette année, relate Pascal Cottenceau. Sur certains secteurs 50 % des parcelles sont touchées, sur d’autres 100 % des parcelles sont impactées ».
Une conjonction de phénomènes qui ne sera pas sans conséquence. Si l’estimation du volume final de paille reste compliquée à estimer, le céréalier de Buxy le redoute : cette année il faut s’attendre à une baisse de récolte de paille pouvant aller jusqu’à 50 à 60 % dans les parcelles sur terrains asséchants.
Difficile donc de connaître d’ores et déjà les volumes de paille que les éleveurs pourront récupérer auprès de leurs collègues céréaliers de Saône-et-Loire.
Pour autant, « cela ne devrait pas remettre en cause le principe d’échange paille contre fumier là où il a déjà été mis en place », estime le céréalier, qui rappelle que l’opération est rentable « si la distance entre les deux exploitants est de moins de 10 km, au-delà les coûts de transport sont trop importants ».

Quid de l'avenir

Cependant, selon les terrains sur lesquelles les parcelles de céréales à paille ont été faites, les pailles devront être broyées sur place pour amender le sol. Ces dernières campagnes amènent donc éleveurs et céréaliers à réfléchir sur l’après. L’une des possibilités pour les éleveurs restent le regroupement pour pouvoir s’organiser et rentabiliser un approvisionnement plus lointain, tout en envisageant en parallèle des solutions leur permettant de diminuer leurs besoins en paille.
Pour les céréaliers, la réflexion porte plus sur les choix culturaux. Ainsi, à l’avenir, selon la rentabilité à en attendre, certains cultivateurs pourraient plus s’orienter vers des cultures types soja, voire chanvre ou betterave. Soit autant de cultures qui ne produisent pas de paille.