Après le renouvellement des équipes des communautés de communes, les membres des CSEA (Communautés de syndicats d’exploitants agricoles) de la FDSEA, dont les périmètres sont calés sur les communautés de communes, ont entamé une série de rencontres avec ces nouveaux élus. Sur le Clunisois, la rencontre s’est tenue le 5 octobre dernier. Retour sur les débats et les projets évoqués.
Fortement touché par la sécheresse 2020, la troisième d’affilée, le secteur du Clunisois est particulièrement sensible à ces questions de gestion de l’eau. Comme l’indiquaient les élus de la communauté de communes, notamment le président Jean-Luc Delpeuch, l’objectif est d’avoir rapidement une réflexion à l’échelle de la communauté de communes, voire du bassin versant. Une réflexion est d’ailleurs engagée sur ce sujet avec l’Agence de l’eau et le BRGM. Le président de la CSEA, Fabrice Gauthier, éleveur laitier à Mazille, proposait qu’un recensement soit mené à l’échelle de la communauté de communes par la FDSEA et la chambre d’agriculture, en lien avec la communauté de communes, pour recenser les usages et évaluer les besoins en eau sur ce périmètre. L’idée étant bien ensuite d’avoir des actions collectives, aucune solution n’étant a priori écartée (récupération des eaux pluviales, stockage en citerne souple, mais aussi retenues d’eau). Une réflexion à lier aussi au futur Épage (Établissement public d'aménagement et de gestion de l'eau) de la Vallée de la Grosne. Toujours dans l’optique de réfléchir à des solutions par rapport à la sécheresse, les élus de la Com'com interrogeaient les exploitants présents sur l’intérêt de mettre en place des outils de pesée des pailles et fourrages, avec notamment la possibilité ou non d’utiliser des outils existants sur le site de la ferme expérimentale de Jalogny.
Melting popote, PAT…
L’échange se poursuivait ensuite autour des autres actions menées pour valoriser les productions locales. Ainsi, François Bonnetain, président de la commission agricole de la communauté de communes évoquait l’état d’avancement de Melting Popote, projet de laboratoire agroalimentaire partagé porté par la communauté de communes en cours de finalisation. Les réflexions autour de l’opportunité ou non de réfléchir à un abattoir de proximité étaient aussi abordées. En parallèle, les élus de la Com'com indiquaient également la volonté que le territoire soit reconnu en PAT (Projet alimentaire territorial), un label que la communauté de communes ambitionne d’obtenir, avec notamment l’objectif d’installer des personnes en maraîchage pour pouvoir fournir des légumes localement.
Un échange s’engageait également par rapport à la question du photovoltaïque. Concernant le photovoltaïque sur bâtiments, la question du raccordement pour les bâtiments les plus éloignés se posait. Les élus agricoles et les élus de la communauté de communes s’accordaient sur la nécessité de faire pression sur Enedis par rapport aux problèmes de raccordement, une rencontre avec le préfet, la DDT et le Sydesl serait indispensable. Pour le photovoltaïque au sol, plusieurs zones incultes ont été identifiées sur le territoire de la communauté de communes, qui pourraient éventuellement accueillir ce type de démarches.
Thibault Laugâa
