Le temps d’une matinée, la CCI de Saône-et-Loire et le Crédit Agricole Centre-Est ont invité les professionnels à s’informer sur un sujet d’actualité : le Brexit. Avec la mise à mal de nombreuses idées reçues.
Expert au sein du Crédit Agricole Royaume-Uni, Daniel Floret a profité de sa venue à Chalon le 19 février dernier pour présenter une vision du Brexit qui sort des poncifs habituels. L’occasion pour lui de rappeler que les Britanniques aspirent, quelles que soient leurs opinions, à ce que c’en soit fini de cette incertitude liée au Brexit afin de passer à l’étape suivante. Car depuis le référendum de 2016 qui a vu nos voisins d’Outre-Manche se prononcer en faveur de la sortie de l’Union européenne, les vicissitudes se sont succédées.
Record de chômage…à la baisse
Néanmoins, loin de l’apocalypse annoncée par certains, force est de constater que le Royaume-Uni se porte particulièrement bien quatre ans après (réunion et article avant le confinement dû au Covid-19, NDLR). Avec peu de différence en terme d’inflation et de croissance par rapport à l’avant-2016. Mieux, le chômage atteint un seuil remarquablement bas de 3,8 %, le plus faible depuis les années 1970 ! En outre, le Royaume-Uni constituait le quatrième pays d’implantation des entreprises françaises à l’étranger en 2018 et la première destination en Europe de projets internationaux. C’était également la troisième destination mondiale en terme d’investissements en 2018. Mais aussi le sixième client et le septième fournisseur de la France en 2017. Avec un excédent commercial positif pour la France à hauteur de 11,6 milliards d’euros en 2016. Aujourd’hui encore, le Royaume-Uni possède de nombreux atouts. Il s’agit d’un marché plus grand que la France avec 67 millions d’habitants et une destination rassurante pour les investisseurs. Cela demeure, en outre, le premier marché financier d’Europe ainsi qu’une place stratégique pour l’innovation avec des ressources humaines qualifiées.
Bientôt le clap de fin
Depuis le 31 janvier dernier, date du Brexit day, la situation se décante. Place désormais au trade deal, à savoir une négociation des conditions précises de sortie qui doit avoir lieu le 31 décembre 2020. À noter que si aucun trade deal n’est acté, s’appliqueront tout simplement les règles de l’OMC. Néanmoins, les Britanniques étant des gens pragmatiques, il pourrait – devrait – y avoir des négociations permettant de mettre en place des droits de douane particulièrement bas. Avec, pour conséquence, de ne finalement pas changer grand-chose par rapport à la situation connue par le passé.
