Marchés de plein air
Interpellé par le Conseil d'État, le gouvernement interdit les marchés de plein air

Alors que de nombreux syndicats, tant d’agriculteurs que de commerçants, défendent le maintien des marchés alimentaires, le gouvernement a tranché le débat par l’interdiction.

Interpellé par le Conseil d'État, le gouvernement interdit les marchés de plein air

« Nous avons pris la décision de fermer les marchés », a indiqué le Premier ministre Édouard Philippe le 23 mars. L’application sera effective dès le mardi 24 mars. Il précise toutefois qu’une dérogation sera possible, donnée par le préfet sur demande du maire de la commune qui souhaite « organiser un marché selon des règles strictes ». Le 22 mars, le Conseil d’État avait enjoint le gouvernement « dans les 48 heures » à « évaluer les risques pour la santé publique du maintien en fonctionnement des marchés ouverts, compte tenu de leur taille et de leur niveau de fréquentation ». Il estimait que le « fonctionnement des marchés ouverts (…) paraît autoriser, dans certains cas, des déplacements et des comportements contraires à la consigne générale ». Un peu avant ces annonces, Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des marchés de France, estimait que 30 % des marchés hebdomadaires ont été interdits depuis le début du confinement.

Toutefois, le préfet pourra, après avis du maire, accorder une autorisation d’ouverture des marchés alimentaires. Ceux-ci devront répondre à un besoin d'approvisionnement de la population et les conditions de leur organisation et les contrôles mis en place devront garantir la santé publique. Le préfet de Saône-et-Loire a demandé aux sous-préfets d’arrondissement de se rapprocher des maires pour examiner et encadrer les demandes éventuelles.