Section bovine de la FDSEA
Anticiper l’avenir de la filière allaitante : la section bovine de la FDSEA déjà en réflexion

Publié par Cédric Michelin
-

Le conseil d’administration de la section bovine de la FDSEA s’est tenu le 18 juillet dernier à Blanzy. L’occasion pour les éleveurs présents d’aborder l’avenir que ce soit sur le point de vue sanitaire avec la BVD, sur le changement climatique et la sécheresse en cours ainsi que sur la PAC et les orientations à donner pour la région.

Anticiper l’avenir de la filière allaitante : la section bovine de la FDSEA déjà en réflexion

Après un tour de la conjoncture bovine du premier semestre 2019, Fabien Coulon, président du GDS 71 et exploitant en GAEC de bovins allaitants et de caprins à Montbellet, est intervenu pour faire le point sur la lutte contre la BVD lancée par le GDS. Fabien Coulon a rappelé que « la BVD est une maladie qui coûte cher aux éleveurs : en Saône-et-Loire, cela représente un total de 2 millions par an entre les pertes et la vaccination ». Suite aux rappels des mesures de maîtrise de la maladie dans chaque exploitation (contrôle des bovins introduits, limiter les contacts de voisinage, surveiller et assainir si besoin et vacciner), l’éleveur de Montbellet a détaillé le plan d’éradication par gestion collective. Pour la saison 2019-2020, le dépistage est généralisé uniquement dans l’Est Saône, et est volontaire à l’Ouest. Pour la saison suivante 2020-2021, le dépistage sera généralisé sur tout le département. Le principe est simple :
- Bouclages des veaux avec boucles préleveuses pour analyse virologique sur prélèvement de cartilage ;
- Envoi du prélèvement dans les 72 h par l’éleveur (Enveloppe T à l’adresse du laboratoire) ;
- Assainissement dans les foyers pour limiter l’impact négatif de la BVD sur le cheptel (problèmes reproduction, pathologies, mortalités) et sa diffusion au voisinage.
Une fois le programme BVD abordé, la section bovine de la FDSEA est revenue sur les mesures mises en place par le syndicat pour trouver des solutions face à la sécheresse à venir. Un premier travail de mise en relation - entre les offres et les demandes de paille - a été lancé, ainsi que la recherche de solutions alternatives à la paille sur le département comme les microplaquettes de bois. Un travail est également engagé pour pouvoir fournir aux éleveurs et aux céréaliers - qui souhaiteraient contractualiser sur de la paille - des outils leur permettant de border les choses d’un point de vue juridique et en termes de contrat. En complément des rencontres des différents députés pour faire évoluer les critères du fonds de calamités et notamment celui des 13 % de produit brut, une pré-tournée calamité pour le fond de calamité 2019 a été réalisée le 16 juillet avec la DDT et la chambre d'Agriculture. Toutes les pistes sont donc travailler pour essayer d'atténuer au maximum l'impact d'une future sécheresse 2019.
Finalement la section bovine a abordé les enjeux pour la filière bovine vis-à-vis de la nouvelle Pac. Le plus important, outre le maintien des budgets et des aides couplées pour la filière allaitante, est « de faire reconnaître les pratiques vertueuses de nos systèmes herbagers et les rémunérer pour limiter les contraintes supplémentaires » a insisté Christian Bajard, président de la FDSEA de Saône-et-Loire, en développant la nouvelle mesure qui va voir le jour dans le premier pilier, l’Eco-Scheme. Cette aide forfaitaire à l’hectare pour des mesures qui vont au-delà de la conditionnalité, se distinguera des MAEC. Par rapport aux dispositifs d’aide à l’investissement, « il est nécessaire de le lier au changement climatique » pour maintenir une certaine enveloppe, comme par exemple du stockage de l’eau, stockage de fourrage…