Tavernay
Le fort passé minier de Tavernay

Le village de Tavernay peut se prévaloir d’un riche patrimoine architectural et d’un passé minier, certes court, mais marquant.

Le fort passé minier de Tavernay

En bordure du Ternin, le bourg de Tavernay a pris la place d’un important habitat gallo-romain. Un grand canal dérivait alors les eaux de la Celle à la hauteur de Polroy pour les amener dans l’Arroux quatre kilomètres en amont du confluent naturel, sous les murs d’Autun. On suit encore le tracé de ce canal à travers le territoire de la commune.

Tavernay possède quelques belles demeures, propriétés privées, visibles seulement de l’extérieur. A Morcoux, prend place un château du XVIIIe siècle, bâti sur l’emplacement d’une antique maison forte. La Cour de Sommant, à un peu plus de deux kilomètres au Nord-Ouest du bourg, est une belle maison du début du XIXee siècle, également bâtie sur des fondations beaucoup plus anciennes ; elle vaut surtout par son emplacement face à l’Est et par son cadre remarquable. Aux Panneaux, une construction remontant probablement au XVIIe ou XVIIIe siècle a succédé à une maison forte attestée au XIIIe siècle. Varolles, à la limite Est de la commune, en bordure d’un bel étang, le long d’un chemin rural menant d’Autun à Chambois, dispose d’un château moderne construit sur une maison forte du XIIIe siècle.

Pays des terrils

L’église est placée sous le vocable de saint Laurent. Cette bâtisse néo-gothique est orientée vers le soleil levant, symbole du Christ qui se lève de la mort. Elle date de la fin du XIXe siècle : c’est en novembre 1868 qu’eurent lieu la pose et la bénédiction de la première pierre. Elle fut achevée en 1872. Sa beauté et son élégance sont liées à l’harmonie de ses proportions.

Au XIXe siècle, Tavernay a connu un certain essor industriel grâce à l’exploitation de la houille et du schiste bitumineux. Il y eut alors quatre puits de houille : un à Chambois, deux à Saint-Romain et un à Polroy, dont on devine l’emplacement grâce à l’architecture caractéristique des petites constructions industrielles en briques de cette époque. Cinq usines de schistes étaient installées à Poizot, La Revenue, Pont Renault, La Marbre et La Grande Usine, devenue aujourd’hui La Vieille Usine, proche de La Comaille. Les terrils, très atténués par le temps, sont maintenant couverts d’une végétation dense. Toutes ces exploitations n’ont duré que vingt ou trente ans. La Grande Usine, qui a employé dans ses belles heures jusqu'à 110 ouvriers, a fermé ses portes en 1903.