Section caprine de la FDSEA
Un projet d’engraissement de chevreaux à la ferme pour ramener de la valeur dans les exploitations

Publié par Cédric Michelin
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Le 17 février dernier, les éleveurs caprins se sont réunis à Charolles pour faire le bilan de cette année écoulée, et pour parler des futurs projets pour l’année 2020.

Un projet d’engraissement de chevreaux à la ferme pour ramener de la valeur dans les exploitations

Plusieurs activités ont occupé la FDSEA et les éleveurs caprins au cours de cette année. Une des principales problématiques a été le projet de loi concernant l’utilisation du terme « fermier ». En effet, dès 1988, le fromage fermier est défini par décret comme un fromage produit par un producteur transformant le lait de son troupeau sur son exploitation selon des techniques traditionnelles. En 2009 et 2015, les indications concernant l’affinage à l’extérieur de l’exploitation ont été supprimé, créant ainsi un vide juridique concernant l’affinage extérieur. Le syndicalisme souhaite l’encadrement de cette pratique d’affinage des fromages fermiers à l’extérieur de la ferme en garantissant une transparence cruciale aux consommateurs pour tous les fromages fermiers. Le terme fermier, doit ainsi pouvoir différencier les fromages fabriqués à la ferme, des fromages industriels. Ce texte adopté à l’assemblée nationale doit encore être validé par le sénat prochainement.
La deuxième bataille de cette année a porté sur la recommandation de la DGAL déconseillant le lait cru aux enfants de moins de 5 ans. La profession s’est fortement mobilisée, rappelant les bienfaits du lait cru sur la santé humaine. Sur ce point, une délégation avait interpellé les parlementaires européens lors de leur visite du Gaec Rizet cet automne.
Le troisième temps fort a été l’organisation d’une réunion concernant les procédures en cas d’alertes sanitaires. En effet, ce problème peut malheureusement arriver à tous les éleveurs caprins et peut causer de nombreux désagrément si cela n’est pas pris à temps. Ainsi, le but de cette réunion est de rappeler les bons réflexes à avoir en cas d’alerte. Il faut ainsi contacter tout de suite le GDS et le centre fromager de Bourgogne. L’adhésion au centre apporte un accompagnement dans les démarches à réaliser.
Pour terminer, un projet de GIEE a émergé au cours de l’année, avec comme objectifs :
- Mieux valoriser les productions lait et viande ;
- Améliorer l’autonomie alimentaire ;
- Travailler sur la problématique de la main d’œuvre en élevage caprin.
Le GIEE est ouvert à tous les éleveurs. Des formations vont ainsi être organisée d’avril à juillet sur le sujet.


Réviser les critères d’éligibilité calamités

Cette année, la FDSEA a réussi à abaisser le seuil d’éligibilité pour le fond de calamité de 13% à 11% pour l’année 2018, récupérant ainsi près de 120 dossiers, dont une majorité d’éleveurs ovins et caprins.
En plus de cela, le syndicat a retravaillé les éléments du barème qui pénalisent certaines productions comme les ovins et les caprins. En 2017, la valeur du produit brut en Caprin lait transformé était d’environ 1.600 euros. Cette valeur ne reflétant pas la réalité du département, la profession s’est appuyé sur des études départementales, permettant ainsi de proposer une valeur par chèvre de 1.300€, validée lors du CDE de décembre.
Malgré cela, les éleveurs caprins dénoncent la méthode de calculs qui prend seulement en compte la perte de production, sans prendre en compte l’augmentation des charges pour les éleveurs laitiers.

La charte, un outil du plan de filière

Un rappel concernant la charte des Bonnes Pratiques de production du Chevreau a été effectuée lors de la réunion. Cette charte interprofessionnelle validée par l’ensemble de la profession, dont la FNEC, vise à répondre aux attentes sociétales, améliorer la durabilité de la filière, mais aussi retrouver de la valeur dans la filière viande caprine.
Cette charte avec engagement volontaire, s’inscrit dans une démarche de progrès allant de l’éleveur (par la réduction de l’usage des médicaments), aux transformateurs /ramasseurs et abatteurs.
Cette démarche s’inscrit elle-même dans le cadre du plan de filière viande caprine, dans un ensemble de travaux sur les coûts de production, la contractualisation ou la promotion de la viande de chevreau, visant à recréer de la valeur au sein des exploitations.
Pour rappel, les coûts de production sont de 2.84€/kgc pour les chevreaux gras, et de 2.3€/kg PV pour le maigre. Les éleveurs caprins étudient les modalités pour créer une OP afin d’avoir du poids dans les négociations, et pouvant proposer des contrats avec des prix se rapprochant des couts de production.

Engraissement de chevreaux à la ferme

Depuis quelques temps, un projet d’engraissement des chevreaux à la ferme est né. En effet, d’une part la mortalité des ateliers d'engraissement est pris en charge par le naisseur alors qu'il a passé du temps pour l’apprentissage, et d’autre part, l'arrêt de l'utilisation des antibiotiques dans les centres d'engraissement complique la gestion sanitaire et peut être préjudiciable pour l'image de la filière.
Ainsi, le projet de redévelopper l'engraissement en ferme, permettrait :
- de remettre de la valeur ajoutée dans les fermes ;
- une gestion sanitaire simplifiée si les cabris restent sur leur ferme d'origine ;
- une diminution la densité dans les ateliers d’engraissement, facilitant la maitrise sanitaire ;
- d’optimiser l’espace en utilisant du local d'engraissement pour l'élevage des chevrettes.
Actuellement, les éleveurs caprins travaillent activement à rechercher un abattoir capable d’abattre des lots de chevreaux, mais aussi des distributeurs.
Si vous êtes intéressés par la démarche, vous pouvez prendre contact avec le service syndical de la FDSEA au 03-85-29-56-46 ou par mail lbelin@fdsea71.fr
Loïc Belin

Un projet d’engraissement de chevreaux à la ferme pour ramener de la valeur dans les exploitations

Plusieurs activités ont occupé la FDSEA et les éleveurs caprins au cours de cette année. Une des principales problématiques a été le projet de loi concernant l’utilisation du terme « fermier ». En effet, dès 1988, le fromage fermier est défini par décret comme un fromage produit par un producteur transformant le lait de son troupeau sur son exploitation selon des techniques traditionnelles. En 2009 et 2015, les indications concernant l’affinage à l’extérieur de l’exploitation ont été supprimé, créant ainsi un vide juridique concernant l’affinage extérieur. Le syndicalisme souhaite l’encadrement de cette pratique d’affinage des fromages fermiers à l’extérieur de la ferme en garantissant une transparence cruciale aux consommateurs pour tous les fromages fermiers. Le terme fermier, doit ainsi pouvoir différencier les fromages fabriqués à la ferme, des fromages industriels. Ce texte adopté à l’assemblée nationale doit encore être validé par le sénat prochainement.
La deuxième bataille de cette année a porté sur la recommandation de la DGAL déconseillant le lait cru aux enfants de moins de 5 ans. La profession s’est fortement mobilisée, rappelant les bienfaits du lait cru sur la santé humaine. Sur ce point, une délégation avait interpellé les parlementaires européens lors de leur visite du Gaec Rizet cet automne.
Le troisième temps fort a été l’organisation d’une réunion concernant les procédures en cas d’alertes sanitaires. En effet, ce problème peut malheureusement arriver à tous les éleveurs caprins et peut causer de nombreux désagrément si cela n’est pas pris à temps. Ainsi, le but de cette réunion est de rappeler les bons réflexes à avoir en cas d’alerte. Il faut ainsi contacter tout de suite le GDS et le centre fromager de Bourgogne. L’adhésion au centre apporte un accompagnement dans les démarches à réaliser.
Pour terminer, un projet de GIEE a émergé au cours de l’année, avec comme objectifs :
- Mieux valoriser les productions lait et viande ;
- Améliorer l’autonomie alimentaire ;
- Travailler sur la problématique de la main d’œuvre en élevage caprin.
Le GIEE est ouvert à tous les éleveurs. Des formations vont ainsi être organisée d’avril à juillet sur le sujet.


Réviser les critères d’éligibilité calamités

Cette année, la FDSEA a réussi à abaisser le seuil d’éligibilité pour le fond de calamité de 13% à 11% pour l’année 2018, récupérant ainsi près de 120 dossiers, dont une majorité d’éleveurs ovins et caprins.
En plus de cela, le syndicat a retravaillé les éléments du barème qui pénalisent certaines productions comme les ovins et les caprins. En 2017, la valeur du produit brut en Caprin lait transformé était d’environ 1.600 euros. Cette valeur ne reflétant pas la réalité du département, la profession s’est appuyé sur des études départementales, permettant ainsi de proposer une valeur par chèvre de 1.300€, validée lors du CDE de décembre.
Malgré cela, les éleveurs caprins dénoncent la méthode de calculs qui prend seulement en compte la perte de production, sans prendre en compte l’augmentation des charges pour les éleveurs laitiers.

La charte, un outil du plan de filière

Un rappel concernant la charte des Bonnes Pratiques de production du Chevreau a été effectuée lors de la réunion. Cette charte interprofessionnelle validée par l’ensemble de la profession, dont la FNEC, vise à répondre aux attentes sociétales, améliorer la durabilité de la filière, mais aussi retrouver de la valeur dans la filière viande caprine.
Cette charte avec engagement volontaire, s’inscrit dans une démarche de progrès allant de l’éleveur (par la réduction de l’usage des médicaments), aux transformateurs /ramasseurs et abatteurs.
Cette démarche s’inscrit elle-même dans le cadre du plan de filière viande caprine, dans un ensemble de travaux sur les coûts de production, la contractualisation ou la promotion de la viande de chevreau, visant à recréer de la valeur au sein des exploitations.
Pour rappel, les coûts de production sont de 2.84€/kgc pour les chevreaux gras, et de 2.3€/kg PV pour le maigre. Les éleveurs caprins étudient les modalités pour créer une OP afin d’avoir du poids dans les négociations, et pouvant proposer des contrats avec des prix se rapprochant des couts de production.

Engraissement de chevreaux à la ferme

Depuis quelques temps, un projet d’engraissement des chevreaux à la ferme est né. En effet, d’une part la mortalité des ateliers d'engraissement est pris en charge par le naisseur alors qu'il a passé du temps pour l’apprentissage, et d’autre part, l'arrêt de l'utilisation des antibiotiques dans les centres d'engraissement complique la gestion sanitaire et peut être préjudiciable pour l'image de la filière.
Ainsi, le projet de redévelopper l'engraissement en ferme, permettrait :
- de remettre de la valeur ajoutée dans les fermes ;
- une gestion sanitaire simplifiée si les cabris restent sur leur ferme d'origine ;
- une diminution la densité dans les ateliers d’engraissement, facilitant la maitrise sanitaire ;
- d’optimiser l’espace en utilisant du local d'engraissement pour l'élevage des chevrettes.
Actuellement, les éleveurs caprins travaillent activement à rechercher un abattoir capable d’abattre des lots de chevreaux, mais aussi des distributeurs.
Si vous êtes intéressés par la démarche, vous pouvez prendre contact avec le service syndical de la FDSEA au 03-85-29-56-46 ou par mail lbelin@fdsea71.fr
Loïc Belin