La FNB demande des prix minimum pendant l'état d'urgence sanitaire

Cédric MICHELIN
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Dans une lettre ouverte au ministre de l'Agriculture le 29 mars, la FNB demande au gouvernement d'instaurer «un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production» (validé par l'interprofession).

La FNB demande des prix minimum pendant l'état d'urgence sanitaire

Une mesure que le syndicat souhaite voir appliquée jusqu'à la fin de l'urgence sanitaire, pendant laquelle «il est possible de déroger aux règles européennes». «En semaine 12 (lundi 16 mars, NDLR), le prix du jeune bovin a baissé de 5 centimes pour atteindre 3,62 euros le kilo, soit un euro de moins que le coût de production», explique Bruno Dufayet, président de la FNB. Et ce alors que la fermeture des restaurants – servant majoritairement de la viande importée – a provoqué un «transfert de consommation vers la production française». Toujours en semaine 12, «les abattages ont augmenté de 5,3% pour le bœuf au global et de 11% pour les jeunes bovins et génisses», poursuit M. Dufayet. Pour cet éleveur cantalien, «il n'y a aucune explication recevable, aucune règle économique qui explique ça, seulement la volonté des acteurs». D'après la FNB, une augmentation d'un euro le kilo du prix payé aux producteurs résulterait en «une hausse théorique du prix consommateur de 15 centimes par steak». Un niveau «absorbable par le milieu de filière et les distributeurs», affirme Bruno Dufayet.