Préconisations vendanges
Une responsabilité à partager

L’accueil des vendangeurs sera contraint aux différentes mesures gouvernementales liées au Coronavirus. Chacun devra alors s’adapter.

Une responsabilité à partager

Les contraintes ou précautions, c’est au choix, sont nombreuses. Si le coronavirus n’est plus actif au point d’un nouveau confinement généralisé, les mesures sanitaires restent de rigueur. Qu’elles soient de la MSA ou des ODG qui ont fourni un guide des recommandations gouvernementales, ces mesures sont fastidieuses et pas simples à mettre en place. Mais ces consignes doivent être appliquées, il en va de la responsabilité de l’employeur.
Les principes de bases sont connus : distanciation d’un mètre, lavage de mains, individualisation et désinfection du matériel. Et bien entendu le port du masque dans des lieux restreints, comme lors des transports par exemple.
À la vigne les consignes sont également très strictes où un seul vendangeur par rang sera autorisé. En cas de multiplication des ramasseurs sur un même rang, les départs se feront en décalage. Il faudra également éviter les attroupements, que chacun garde son sceau, nettoyer les hottes, mais aussi que les verres soient individualisés et qu’une seule personne soit autorisée à servir.


La menace d’une quatorzaine

Ces recommandations sanitaires seront à distribuer au personnel saisonnier, en plus d’une attestation à faire signer par le vendangeur. En effet, l’employeur a pour obligation de tout mettre en place pour que les vendangeurs puissent appliquer les fameux gestes barrière. En cas de contamination, c’est l’ensemble des personnes présentes sur le domaine qui sera mis en quatorzaine, l’employeur compris.
Si le travail en vigne ne devrait pas être le plus impacté par ces mesures sanitaires, l’hébergement sera en revanche plus délicat. Distance d’un mètre entre chaque lit, matérialisation au sol, pose éventuelle de plexis pour séparer les couchages, ménage journalier, désinfection toujours, mise à disposition de produits désinfectants, etc. Et il en sera de même pour la restauration, avec un nombre limité de dix personnes par table et si possible en quinconce pour éviter les face-à-face. Les repas pris à l’extérieur seront préférables, en plus d’un service à l’assiette ou alors une seule personne au service.


De l’inquiétude et beaucoup d’interrogations

Sur le domaine du Château de Pizay, Pascal Dufaitre, responsable du vignoble, est directement concerné : « on accueille vingt-cinq Bulgares et autant d’Espagnols. Les dortoirs ont été réaménagés en box avec des palissades, du tissu et on a supprimé un lit sur deux. Pour combler cette perte, de nouveaux espaces ont été investis. J’ai récupéré des masques, il y aura une bouteille et un verre par personne et bien sûr du gel hydroalcoolique. Je prends également des photos pour montrer que toutes les mesures de précaution sont bien prises ». Et si les vendanges devaient être interrompues pour cas de Covid-19, la machine pourrait être une alternative. « On a quatorze jours de vendange manuelles à partir du 25 août. La machine c’est 20 % de la récolte, si besoin elle en fera plus ».

La gestion de cette crise sanitaire se fait donc jour après jour. Ce qui fait dire à Pascal Dufaitre : « j’ai un peu d’inquiétude et beaucoup d’interrogations. On fait tout pour que ça se passe du mieux possible, c’est dans l’intérêt de tous ».
Cédric Perrier