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Maïs grain

105 q/ha !

La stratégie des semis précoces, adoptée aujourd’hui par 80 % des
agriculteurs, s’est majoritairement révélée payante : de bonnes
implantations, des levées rapides et homogènes dans des préparations de
sol de qualité. Des densités élevées, une nuisibilité des ravageurs de
sol atténuée par le climat

(avec un bon niveau de protection chimique retrouvé), l’impact des
oiseaux en baisse grâce à des semis groupés, ont jeté les bases d’une
bonne campagne.
Par Publié par Cédric Michelin
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L’arrivée des pluies en juillet, après le relais de l’irrigation quand l’accès à l’eau n’était pas trop restrictif, a assuré un niveau de grains/m² élevé. La fin de cycle a été aussi favorable.

Le retour de la chaleur en septembre a à la fois stoppé les maladies du feuillage et accéléré les dessiccations des grains. Les bonnes surprises dans la plupart des parcelles viennent aussi de ces très bonnes conditions de remplissage de grains assurant quantité, qualité technologique et sanitaire.
Ces bons rendements en toute situation, même dans les zones les plus contraintes, traduisent la bonne combinaison entre un progrès génétique qui ne se dément pas et les bons choix techniques des agriculteurs : dates de semis, travail du sol, protection efficace, …

Le rendement moyen national devrait s’établir à 105 q/ha, les meilleures régions flirtent avec les 120 quintaux !



Maïs fourrage : une valeur sûre des systèmes fourragers




En 2011, le maïs a confirmé son statut « d’assurance tous risques » des systèmes fourragers dans l’Ouest, mais aussi dans les zones d’élevage plus extensif où des transferts de plusieurs milliers d’hectares de maïs grain, ont été ensilés. Les petits gabarits (semis précoces) alliés à des productions de grain élevés prédisent de bons niveaux d’amidon et énergétiques des maïs fourrages. L’équilibre des rations devra en tenir compte.

Le rendement moyen est estimé à 16-17 tonnes MS/ha, performance d’autant plus appréciée des éleveurs que le déficit de production fourragère a été particulièrement marqué cette année, surtout en début de campagne. La qualité est elle aussi au rendez-vous : bonne digestibilité de la partie tiges +
feuilles, valeur énergétique élevés (autour de 0.93UFL/kg MS en tendance) grâce notamment à une forte teneur en amidon.

Seul ombre au tableau, la teneur en matière à la récolte trop souvent trop élevée qui impose la plus grande attention à l’ouverture des silos pour préserver la qualité de l’ensilage. Il faudra freiner la reprise des fermentations en limitant les contacts avec l’air. De même, la teneur en amidon de la
ration sera un point à surveiller car les maïs fourrage sont riches : 25% d’amidon dans la ration est un objectif raisonnable.