2.500 ha au bas mot
La coopérative Bourgogne du Sud estime « dans tous les cas que le potentiel des céréales est atteint » et « les peuplements encore parfois clairs dans les céréales » rendent les estimations difficiles à ce stade.
Au global, pour la région Bourgogne, il y aurait 30.000 ha de touchés dans l’Yonne et 45.000 en Côte-d’Or. « Ces informations restent à vérifier » puisque aucune communication officielle n'est encore parue, tout comme les chiffres pour le département de la Nièvre.
Gel de février : premier bilan, le 12 avril
« Pour évaluer les conséquences du gel subi par les cultures cet hiver et la situation climatique du printemps », Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture réunira un comité de suivi le 12 avril. Les services déconcentrés sont appelés à « réunir rapidement les représentants du monde agricole afin d’évaluer la situation et d’identifier les problèmes réglementaires ». Reçu en urgence par le ministre de l’Agriculture le 21 mars, le président d’Orama, Philippe Pinta, n’a pas caché que la situation des cultures était plus grave que celle que l’on imaginait, il y a quelques semaines. Aussi a-t-il demandé au ministre de déclarer l’état de catastrophe climatique pour les céréales, les oléagineux et les protéagineux d’hiver, à la suite du gel du mois de février. Des températures inférieures à -20°C ont affecté massivement le quart nord est de la France où les cultures n’étaient pas protégées par la neige. Avec la reprise de la végétation et le redoux des derniers jours, les dégâts apparaissent plus considérables que prévu : près de 700.000 ha de cultures d’hiver pourraient avoir été détruits complètement par le gel notamment de blé, de blé dur, d’orge d’hiver et de colza. Les bilans des prochains jours pourraient s’avérer plus catastrophiques. Le président d’Orama a demandé également à Bruno Le Maire que la date de paiement des aides Pac soit anticipée pour soulager la trésorerie des exploitations et que les mesures MAE soient suspendues. Ceux qui tentent un nouveau semis comme ceux qui courent le risque de conduire leur culture jusqu’au bout, verront nécessairement leur production amputée cette année et connaitront des difficultés de trésorerie.