Triticale
25.000 ha à cultiver « dans les règles de l’art »
Céréale bien adaptée aux régions d’élevage, le triticale poursuit son développement de manière accélérée, en France, depuis le début des années 2000. En revanche, en Bourgogne, les surfaces sont stabilisées autour de 25.000 ha (soit environ 6 % des surfaces françaises), principalement dans la Saône-et-Loire (10.000 ha) et la Nièvre (7.000 ha).
Le triticale bénéficie de nombreux atouts. Le potentiel de rendement est élevé, généralement supérieur à celui du blé et plus régulièrement que ce dernier lorsqu’il est positionné en 2e ou 3e paille dans la rotation. Par ailleurs, en sols humides, son comportement est bien meilleur que celui d’une orge dans la mesure où sa capacité à taller est impressionnante. En plus, il est résistant au froid. Dans tous les cas, sa production de paille est supérieure à celle des autres céréales à rendement grain équivalent. Sur un autre plan, le triticale a une bonne valeur alimentaire. Pour les porcs et autres monogastriques, sa richesse en matières azotées totales et sa teneur en acides aminés indispensables le rendent très intéressant. Il peut également être utilisé par les ruminants comme un blé fourrager. Enfin, sa culture est voisine de celle du blé avec une protection contre les maladies plus limitée.
Variétés sûres
Depuis quelques années, l’offre variétale s’est stabilisée autour de quelques valeurs sûres :
➢ Triskell (2005) : cette variété ½ précoce est régulièrement productive depuis son inscription. Le PS est bon mais la teneur en protéines assez faible. En revanche, sa conduite culturale mérite une attention soutenue car elle est sensible aussi bien aux maladies qu’à la verse.
➢ Tribeka (2008) : cette variété précoce est en tête du classement rendements depuis son inscription. En revanche, le PS et la teneur en protéines sont plutôt faibles. Elle reprend la tête sur la tolérance aux maladies et à la verse.
➢ Constant (2008) : cette variété ½ précoce fait jeu égal avec Triskell sur le plan de la productivité. Le PS est bon ainsi que la teneur en protéines élevée. En revanche, elle est sensible à la verse.
➢ Orval (2010) : la plus récente, cette variété ½ précoce fait preuve d’une bonne productivité depuis deux ans. Le PS est bon ainsi que la teneur en protéines élevée. Enfin, elle ne présente pas de défauts agronomiques majeurs.
Implantation
La plupart des variétés de triticale font leur stade épi 1 cm à des dates voisines ou légèrement en retard par rapport à un blé de type Apache. Par contre, leur maturité est généralement plus tardive car la durée du remplissage du grain de triticale dure en moyenne 5 jours de plus que celle du blé.
La maîtrise des densités de semis est impérative pour maîtriser le potentiel et limiter les risques de verse sur cette espèce sensible. Les densités conseillées sont inférieures de 15 % à celles du blé. Concrètement, en semis précoce, c’est de l’ordre de 250 grains/m² en situation favorable jusqu’à 300-350 grains/m² sur des sols très humides ou très caillouteux.
Lutte contre les mauvaises herbes
Les périodes de désherbage sont identiques à celles du blé. Mais les herbicides autorisés sur le triticale sont moins nombreux que sur ce dernier. Toutefois, l’essentiel de ceux-ci permet de répondre pratiquement à toutes les situations.
Il convient de rappeler qu’aucun herbicide de post-levée à base d’urée substituée (Isoproturon ou Chlortoluron) n’est homologué, sauf Herbaflex.
Fertilisation azotée
Concernant la fertilisation azotée, les besoins sont équivalents à ceux du blé. Comme sur blé, il est conseillé de fractionner et de limiter les apports précoces avant le stade épi 1 cm, voire de les supprimer dans les situations à fort reliquat d’azote en sortie d’hiver, situations fréquentes en zone d’élevage. Par contre, il est conseillé de réserver environ 40 à 60 unités de la dose totale pour application fin avril à début mai. Outre les gains de rendement et de teneur en protéines, le fractionnement limite le risque de verse sur cette espèce assez sensible.
Lutte contre la verse
Un des points faibles de l’espèce reste la sensibilité à la verse. La lutte contre la verse consiste à mettre en œuvre une application, entre deux nœuds et sortie dernière feuille, d’un produit à base d’Ethephon (Eheverse, Terpal,…) en privilégiant des conditions de température douces et poussantes.
Lutte contre les maladies
Les variétés les plus cultivées sont peu sensibles aux maladies. Dans la plupart des situations, un seul passage au stade dernière feuille à ¾ de la dose homologuée d’une triazole est suffisant. Peu concernée par les maladies du pied (piétin verse et piétin échaudage), l’impasse de traitement est tout à fait possible. En revanche, pour information, Oïdium et rouille jaune sont souvent présents sur cette espèce dans l’ouest de la France.
Variétés sûres
Depuis quelques années, l’offre variétale s’est stabilisée autour de quelques valeurs sûres :
➢ Triskell (2005) : cette variété ½ précoce est régulièrement productive depuis son inscription. Le PS est bon mais la teneur en protéines assez faible. En revanche, sa conduite culturale mérite une attention soutenue car elle est sensible aussi bien aux maladies qu’à la verse.
➢ Tribeka (2008) : cette variété précoce est en tête du classement rendements depuis son inscription. En revanche, le PS et la teneur en protéines sont plutôt faibles. Elle reprend la tête sur la tolérance aux maladies et à la verse.
➢ Constant (2008) : cette variété ½ précoce fait jeu égal avec Triskell sur le plan de la productivité. Le PS est bon ainsi que la teneur en protéines élevée. En revanche, elle est sensible à la verse.
➢ Orval (2010) : la plus récente, cette variété ½ précoce fait preuve d’une bonne productivité depuis deux ans. Le PS est bon ainsi que la teneur en protéines élevée. Enfin, elle ne présente pas de défauts agronomiques majeurs.
Implantation
La plupart des variétés de triticale font leur stade épi 1 cm à des dates voisines ou légèrement en retard par rapport à un blé de type Apache. Par contre, leur maturité est généralement plus tardive car la durée du remplissage du grain de triticale dure en moyenne 5 jours de plus que celle du blé.
La maîtrise des densités de semis est impérative pour maîtriser le potentiel et limiter les risques de verse sur cette espèce sensible. Les densités conseillées sont inférieures de 15 % à celles du blé. Concrètement, en semis précoce, c’est de l’ordre de 250 grains/m² en situation favorable jusqu’à 300-350 grains/m² sur des sols très humides ou très caillouteux.
Lutte contre les mauvaises herbes
Les périodes de désherbage sont identiques à celles du blé. Mais les herbicides autorisés sur le triticale sont moins nombreux que sur ce dernier. Toutefois, l’essentiel de ceux-ci permet de répondre pratiquement à toutes les situations.
Il convient de rappeler qu’aucun herbicide de post-levée à base d’urée substituée (Isoproturon ou Chlortoluron) n’est homologué, sauf Herbaflex.
Fertilisation azotée
Concernant la fertilisation azotée, les besoins sont équivalents à ceux du blé. Comme sur blé, il est conseillé de fractionner et de limiter les apports précoces avant le stade épi 1 cm, voire de les supprimer dans les situations à fort reliquat d’azote en sortie d’hiver, situations fréquentes en zone d’élevage. Par contre, il est conseillé de réserver environ 40 à 60 unités de la dose totale pour application fin avril à début mai. Outre les gains de rendement et de teneur en protéines, le fractionnement limite le risque de verse sur cette espèce assez sensible.
Lutte contre la verse
Un des points faibles de l’espèce reste la sensibilité à la verse. La lutte contre la verse consiste à mettre en œuvre une application, entre deux nœuds et sortie dernière feuille, d’un produit à base d’Ethephon (Eheverse, Terpal,…) en privilégiant des conditions de température douces et poussantes.
Lutte contre les maladies
Les variétés les plus cultivées sont peu sensibles aux maladies. Dans la plupart des situations, un seul passage au stade dernière feuille à ¾ de la dose homologuée d’une triazole est suffisant. Peu concernée par les maladies du pied (piétin verse et piétin échaudage), l’impasse de traitement est tout à fait possible. En revanche, pour information, Oïdium et rouille jaune sont souvent présents sur cette espèce dans l’ouest de la France.