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Sylviculture

A vos plantations !

La période favorable aux plantations forestières va prochainement
s’ouvrir : de novembre à mars. C’est donc dès maintenant qu’il convient
de préparer au mieux cet acte majeur pour l’avenir… Le point avec la
coopérative Unisylva.

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Au préalable à toute plantation, le sylviculteur est invité à bien connaître le milieu : le sol est en effet le berceau des futurs plants… Aussi est-il capital de ne pas se tromper sur l’essence à planter car un arbre arrive à son terme d’exploitabilité au minimum vers 18 ans pour les peupliers et 100 ans pour les chênes ! L’essence doit être adaptée aux conditions climatiques locales (précipitations, périodes de gelée, altitude, vent, exposition) ainsi qu’à la nature du sol. Pour cela, des sondages pédologiques sont souvent nécessaires.

Préparez son terrain à la plantation



Il est indispensable de prévoir un réseau de dessertes pour limiter les coûts de dégagement des plants, d’exploitation et de débardage. Il est également conseillé de créer des fossés ou d’entretenir ceux existants.
En terrain agricole, il convient de :
 enlever l’herbe mécaniquement ;
 décompacter le sol par un sous-solage ;
 émietter le sol juste avant plantation.
En terrain forestier (sans dessouchage) :
 exploiter les arbres au ras du sol ;
 éliminer les rémanents par broyage.
En terrain forestier (avec dessouchage) :
 enlever les souches avec une pelleteuse ;
 mettre les rémanents (branches restant de l’exploitation du peuplement initial) en andains ou les brûler ou les enfouir ;
 effectuer un labour profond sur sol ressuyé.
Remarque sur l’intérêt du labour : il permet d’améliorer l’alimentation en eau des plants, de favoriser la croissance racinaire grâce à une meilleure aération du sol, de faciliter la mise en place des plants.

La bonne densité



Pour déterminer la densité de plantation, plusieurs facteurs influencent le choix du propriétaire :
 la nature de l’entretien qui sera réalisé ultérieurement (exemple : pour un entretien mécanique une distance de 3,5 m entre les lignes est nécessaire pour permettre le passage d’un tracteur) ;
 la présence ou non de recru ligneux (rejets de taillis) susceptible de gainer les plants ;
 la possibilité d’obtenir des semis naturels en compléments de la plantation ;
 le tempérament de l’essence (arbre aimant la lumière ou l’ombre) ;
 les risques de prédation du gibier (mise en place de protections artificielles ou naturelles) ;
 le respect des fourchettes, fixées au niveau régional, pour les plantations subventionnées par l’Etat.

À retenir…



Entre 1.000 et 2.500 plants/ha. Cette densité permet :
➢ de tolérer une certaine perte ;
➢ d’occuper plus rapidement le terrain et par conséquent de réduire les entretiens ;
➢ d’obtenir une meilleure qualité des bois car la vitesse de croissance sera réduite et les nœuds laissés par les branches seront de plus petits diamètres.
Moins de 1.000 plants /ha :
➢ à utiliser sur des essences à croissance rapide (peupliers, noyers, merisiers…) ;
➢ la qualité des plants doit être irréprochable (il y a peu de possibilité de sélection par éclaircie) ;
➢ le choix des plants, la plantation et le suivi doivent être très rigoureux (tailles de formation et élagages, protections à gibier sont indispensables) ;
➢ ce type de plantation nécessite un suivi technique régulier.

Des plants de qualité



Pour réussir sa plantation, il est recommandé de choisir un plant de provenance adaptée et de qualité.
L’origine des graines est réglementée et contrôlée. La provenance désigne le lieu de récolte des graines. Il convient de choisir une région de provenance dont les conditions écologiques soient les plus proches possible de celles du terrain à planter pour faciliter l’adaptation des plants après plantation.
Il est important de passer commande, à l’avance, auprès de son pépiniériste. Si la provenance conseillée n’est plus disponible, il est alors préférable de repousser la plantation d’un an.
Le plant doit être de qualité, il peut être commercialisé en racines nues ou en godets. Lors de la réception des plants, les techniciens doivent contrôler la qualité des plants :
➢ conformation de la tige (tige droite sans fourche) ;
➢ système racinaire frais, bien développé, sans déformations et riche en petites racines (radicelles) ;
➢ état sanitaire, bourgeon terminal sain ;
➢ équilibre racines-tige ;
➢ conformité par rapport aux normes de dimensions en vigueur (diamètre du collet et hauteur de la tige).

Plantez à la bonne période



Les plants en racines nues doivent être plantés de la mi-novembre à la mi-avril, cette période peut être allongée pour des plants en godet. Il est important :
➢ d’éviter les périodes de fortes gelées, les jours de neige, de vent fort, de sécheresse de printemps ;
➢ d’attendre l’aoûtement des bourgeons ;
➢ de planter avant le redémarrage de la végétation.
Les plants doivent être transportés dans un sac étanche (les racines ne doivent pas être en contact avec le vent ou le soleil). Plus le délai entre l’arrachage des plants et la plantation sera court meilleur sera la reprise.
Les plants doivent être entreposés le moins de temps possible dans leur sac étanche, dans une pièce fraîche ou en jauge (racines mises dans un tas de sable humide).
Il est nécessaire de rafraîchir la coupe des racines et de jalonner (matérialisation des lignes de plantation).
Deux techniques de plantations peuvent alors être effectuées en fonction de la préparation du sol et de l’importance du système racinaire :
➢ plantation en fente à l’aide d’une pioche pour des plants à système racinaire peu développé ;
➢ plantation en potet à l’aide d’une bêche pour des plants de grandes tailles ou en godet ou des plantations à faible densité.
Lors de la plantation, il convient :
➢ de tasser la terre pour empêcher la formation de poches d’air ;
➢ de ne pas enterrer ni surélever le collet du plant de plus de 2 cm, de bien recouvrir le dessus de la motte des plants en godets ;
➢ de protéger vos plants contre les dégâts de gibiers car les plants issus de pépinières sont plus appréciés que les semis naturels. Le type de protection à mettre dépend de la surface, de l’essence et de la densité introduite. Protéger une plantation est coûteux et demande de la surveillance. La gestion cynégétique doit être adaptée pour limiter la pression du gibier.

Une fois la plantation réalisée, il sera indispensable de la suivre pour ne pas mettre en péril l’investissement. Des entretiens au broyeur dans l’interligne et mécanique sur la ligne sont généralement à effectuer. Les coopératives forestières comme Unisylva proposent un contrat de suivi de plantation. Ce suivi réalisé pendant cinq ans est un gage de réussite.



Encadré



Des incitations fiscales



 DEFI Travaux
Le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement en forêt (DEFI travaux) a été modifié par la loi de finances de 2009 et prolongé jusqu’au 31 décembre 2013. Ce dispositif permet de déduire de l’impôt sur le revenu 25 % du montant des dépenses engagées pour les travaux forestiers sur une unité de gestion d’au moins dix hectares.

Voir le tableau PDF en pièce jointe


 Exonération totale de la taxe foncière
Pour pouvoir bénéficier de cette exonération, les parcelles doivent être classées au cadastre dans le groupe "Bois et forêt".
L’exonération totale de la taxe foncière est de trente ans pour les résineux et cinquante ans pour les feuillus : la déclaration est à réaliser dans les 90 jours qui suivent l’achèvement des travaux.

 Impôt sur le revenu
Le propriétaire forestier peut déclarer un revenu cadastral réduit de 50 % ou le revenu cadastral de l’ancienne culture pour une durée de 30 ans.


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