« Aucune réduction de budget pour le bio »
Vendredi 24 janvier, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, était présente au Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (Sirha). L’occasion d’échanger avec les différents acteurs de la chaîne alimentaire.
C’est lors de sa déambulation qu’Annie Genevard a pu, vendredi 24 janvier, échanger avec différentes entreprises présentes au Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (Sirha), comme Aoste, Bio Brasseurs, Alagama (gamme de substituts d’œufs, Village Start’Up Innovation, ou encore Bridor (fabricant de viennoiseries). La ministre n’a également pas manqué l’occasion d’assister à la Coupe du monde de pâtisserie, évènement phare de cette édition. C’est en plein « Tour de France » des industries agroalimentaires que la ministre a marqué une escale au Sirha, l’occasion de rappeler l’importance des acteurs de la filière. « C’est une activité qui a moins de visibilité que la production des matières premières agricoles, mais qui est essentielle à l’agriculture. Ce sont des activités de confiance en l’avenir, de dynamisme, c’est aussi ça le visage de l’économie française », a affirmé Annie Genevard, avant de rappeler les difficultés inhérentes aux métiers, notamment en ce qui concerne la gestion des imprévus, les difficultés de recrutement ou encore la conquête des marchés.
Inquiétudes levées sur le bio
Si les industries agroalimentaires étaient le prétexte, c’est le sujet du sursis de l’Agence bio (Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique) qui a agité les consciences et inquiète les agriculteurs des filières bio françaises. Pour rappel, le 17 janvier, les sénateurs ont adopté, avec avis de sagesse du gouvernement, un amendement du sénateur Laurent Duplomb visant à supprimer l’Agence bio.
La ministre, Annie Genevard, n’a pas manqué de rassurer les agriculteurs de ces filières, en leur assurant que l’agriculture biologique ne souffrirait d’aucune réduction de budget et qu’elle continuerait à être promue par la politique gouvernementale. « L’amendement de la suppression de l’Agence Bio a été adopté au Sénat. L’agriculture biologique est l’une des grandes politiques du ministère de l’Agriculture, elle ne souffrira d’aucun repli budgétaire, puisque ce sont presque 180 millions d’euros par an qui sont consacrés, en vitesse de croisière, à l’agriculture biologique », a-t-elle assuré, avant d’ajouter : « Il n’est aucunement question de porter préjudice à cette grande filière. Il y a de la place pour l’agriculture biologique comme pour l’agriculture conventionnelle. Je vois les difficultés traversées par l’agriculture biologique, qui vit des temps difficiles, à cause de l’inflation, de la Covid, des difficultés de pouvoir d’achat, nous avons conscience qu’elle a de ce fait des difficultés à trouver son marché. Nous restons attentifs à ses besoins », a-t-elle conclu.
