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Variétés de blé

Bientôt la veillée d’arme !

À l’approche de juin, moment privilégié pour les
visites d’essais, chacun commence à réfléchir au bouquet
variétal de blé à semer à l’automne prochain. Arvalis invite les exploitants à lui rendre visite le 13 juin
après-midi à Rouvres-en-Plaine pour faire le tri de
visu.
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Dans le choix des variétés, le rendement et la qualité boulangère des blés commandent toujours la manœuvre, mais…
Il faut produire pour vendre et c’est encore mieux si on produit beaucoup. Au-delà de cette évidence, certaines règles méritent d’être néanmoins rappelées. La première d’entre elles est de se baser sur les résultats de rendements obtenus en pluriannuels. Au risque d’être provocateur, "oubliez" les résultats de la seule récolte 2012 ! La seconde est de retenir des variétés de précocités différentes X dates de semis variées. Pourquoi ? Tout simplement parce que le climat est devenu tellement chaotique qu’il vaut mieux se créer, chez soi, une large panoplie de situations pour profiter des bons coups climatiques comme essayer de limiter la casse consécutive aux mauvais. Enfin, dernière règle : à productivité égale, il est plus économiquement opportun de choisir les variétés dont la tolérance aux bio-agresseurs est reconnue.

Économies...


La tolérance aux maladies est une source d’économie, de moindre pression phytosanitaire et de limitation des risques de résistance.
L’impact des maladies sur la productivité du blé est en effet très variable, en fonction des régions et même à l’intérieur de chaque région. Il varie également fortement en fonction du climat, partiellement dépendant de l’effet région.
En Bourgogne et Franche-Comté, la septoriose est dominante sans oublier que la rouille brune peut quelques fois être préoccupante au sud de ces régions. Ne s’en tenir qu’à la moyenne de dégâts occasionnés par les maladies dans ces régions, disons autour de 10 à 12 qx/ha, n’a pas d’intérêt autre que de constater qu’elle est plutôt inférieure à celle de beaucoup d’autres régions.
En revanche, bien avoir en tête la nuisibilité moyenne enregistrée dans sa micro région a plus de conséquences opérationnelles pour choisir ces variétés. Dans les régions où les dégâts dus aux maladies sont les plus élevés (Puysaie, Gatinais de l’Yonne, Val de Saône de Côte-d’Or et Saône-et-Loire, Bresse), soit de l’ordre de 15 à 25 qx/ha, choisir des variétés les moins sensibles possible au piétin verse, à la septoriose et à la rouille brune, c’est déjà essayer de lever un facteur limitant.
Bien que la variété tolérante à tout n’existe pas, les résistances variétales offrent un potentiel d’adaptation des pratiques fongicides très significatif qui peut aller jusqu’à 30 à 45 €/ha d’économie, qui représentent autant d’équivalent de substances actives non dispersées dans l’environnement ou pouvant provoquer des résistances. À l’inverse, en particulier sur les sols superficiels des Plateaux de Bourgogne de l’Yonne et du Chatillonnais de Côte-d’Or, la nuisibilité des maladies est plus modeste, disons en moyenne autour de 5 qx/ha. Il est clair que dans ce cas, la tolérance des variétés aux maladies est moins une priorité que, peut être, la précocité ou le caractère gros grains vis-à-vis du risque de sécheresse.
Pour en revenir à l’actualité immédiate, seule la sensibilité des variétés à la fusariose des épis peut concerner toutes les régions. Le climat pluvieux enregistré actuellement pourrait être source de développement de cette maladie avec la production de mycotoxines à la clé.
Mais point de catastrophisme inutile, le suivi de la situation est à lire dans le Bulletin de Santé du végétal hebdomadaire (Bulletin de santé du végétal, disponible sur le site de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire). Rendez-vous à la lecture de ce dernier et tout comme à Rouvres-en-Plaine le 13 juin prochain après-midi.



Le 13 juin à Rouvres-en-Plaine


À l’approche du mois de juin, moment privilégié pour participer à des visites d’essais, c’est le moment pour commencer à réfléchir au bouquet variétal de blé à semer à l’automne 2012. C’est encore plus vrai lorsqu’on termine une campagne au cours de laquelle le gel a fait des dégâts plus ou moins forts en fonction du couple variété x date de semis. Arvalis - Institut du végétal fait l’inventaire des caractéristiques à prendre en compte dans les régions de Bourgogne et Franche-Comté. Mieux, il vous invite à lui rendre visite le 13 juin après-midi à Rouvres-en-Plaine, dans la plaine de Dijon, pour faire le tri de visu.