Désherbage du colza
Combiner chimique et mécanique
Pour optimiser l’efficacité du désherbage du colza, mais aussi les coûts, le Cétiom recommande de combiner les herbicides chimiques au désherbage mécanique. Détails.
Le désherbage du colza est aujourd’hui essentiellement réalisé avec des herbicides de présemis-prélevée. En intervenant en post-levée des mauvaises herbes, les outils mécaniques s'avèrent des compléments intéressants qui ouvrent des perspectives crédibles en matière de désherbage et de réduction de quantité d’herbicides appliqués. Le développement du désherbage mixte - associant mécanique et chimique - apporte des réponses aux enjeux environnementaux tout en assurant aux producteurs une efficacité technique et économique.
Efficace mais dépendant des conditions d’utilisation
Pour la herse étrille et a fortiori pour la houe rotative, la réussite est largement tributaire du développement des adventices. A partir de 3 feuilles, les mauvaises herbes font preuve d’une forte résistance à l’action de ces outils, au point de réduire considérablement l’intérêt de leur utilisation.
L’efficacité de la bineuse est moins dépendante du stade des adventices et agit sur des mauvaises herbes pouvant être plus développées, jusqu’à 4-5 feuilles, voire plus. Dans les différentes conditions testées, la bineuse présente une efficacité directe oscillant entre 50 et 100 % sur les adventices de l’inter-rang. Sur le rang de la culture, le désherbage s’avère médiocre si des disques protèges-plantes sont installés ou si le sarclage se réalise précocement, à faible vitesse.
Toutefois, malgré l’efficacité de ces techniques, le traitement herbicide de prélevée en plein "allégé" ou en localisé sur le rang pour le binage, demeure une composante indispensable, dans la majorité des situations, pour assurer un désherbage satisfaisant du colza.
Insérer ici le tableau 1
Tableau 1 : Compilation des efficacités (en % par rapport au témoin non désherbé) de la herse étrille sur les adventices du colza– les chiffres entre parenthèse indiquent le nombre de références, essais Cétiom et partenaires
Des coûts proches ou inférieurs aux 100 % chimique
Le désherbage mixte procure globalement des coûts proches ou inférieurs aux références 100 % chimique. A titre d’exemple, le surcoût d’un Novall à 2,5 l/ha comparé à Novall 1,5 l puis deux passage de herse étrille est d’environ 10 €/ha*.
L’utilisation du kit de pulvérisation localisée couplée au binage est la technique la plus onéreuse si on la compare à d’autres stratégies intégrant la herse étrille ou la houe rotative, mais elle assure de très bons niveaux d’efficacité du désherbage.
Le binage génère plus de temps par passage qu’une application chimique. Il implique donc un coût de main-d’œuvre supplémentaire. L’utilisation de la herse étrille ou de la houe rotative est plus avantageuse du fait du débit de chantier plus élevé et de l'économie réalisée sur un désherbant de post-semis prélevée.
Les chiffres demeurent toutefois indicatifs, compte tenu de la grande variation de coûts d’utilisation du matériel en fonction de la surface travaillée par an et par exploitation. Si les matériels de désherbage mécanique peuvent être amortis sur de grandes surfaces, leur utilisation est rentable. Le désherbage mécanique peut donc permettre des économies importantes de trésorerie, à conditions d’être étendu à plusieurs cultures de l’exploitation et de disposer d’un calendrier de travail et de ressources en main-d’œuvre adaptés aux besoins.
Peu de pertes de colza aux stades préconisés
Les pertes de pieds sont minimes, voire inexistantes, avec le binage de colza dès lors que les matériels de semis et de binage sont réglés harmonieusement (nombre de rangs, écartement, largeur de voie de tracteur) et que le colza a atteint 3-4 feuilles.
Pour la houe, les tests réalisés à haute vitesse (12 à 18 km/h) sur colza entre la levée et le stade 6 feuilles ont donné pleine satisfaction en terme de sélectivité : les pertes sont généralement inférieures à 5 % et ne dépassent jamais 10 %.
Avec la herse, les résultats d’essais attestent d’une bonne sélectivité de cet outil en prélevée, pour une profondeur normale de semis de colza. En revanche, le hersage de post-levée précoce aux premiers stades de la culture peut s’accompagner de dégâts sérieux : jusqu’à 40 % de pertes ont été observées de la levée aux stades trois à quatre feuilles du colza ! Pour un usage un peu plus tardif, les pertes fluctuent entre 5 et 10 % et demeurent donc acceptables.
Insérer ici le tableau 2
Tableau 2 : Créneaux d’utilisation des outils mécaniques en fonction des stades du colza
Légende :
0 = utilisation non recommandée ;
* = utilisation possible, risque de pertes environ 10 % ;
** = utilisation possible (avec protèges-plants pour la bineuse), pertes insignifiantes < 5 % ;
*** = utilisation possible, effet buttage sur le rang (absence de protèges-plants).
* Hypothèses de calcul (d’après Trame-BCMA) :
Coût Traction compris ; matériels en cours d’amortissement (7 ans) ; herse étrille 12 m portée (repliage hydraulique) sur 150 ha/an ; pulvé 2.500 litres DPAE tout équipé = 800 ha/an ;
Coûts achat : herse étrille = 10.200 € ; pulvé = 35.000 € ;
Débits de chantier; herse étrille = 8 ha/h ; pulvé = 8 ha/h.
Efficace mais dépendant des conditions d’utilisation
Pour la herse étrille et a fortiori pour la houe rotative, la réussite est largement tributaire du développement des adventices. A partir de 3 feuilles, les mauvaises herbes font preuve d’une forte résistance à l’action de ces outils, au point de réduire considérablement l’intérêt de leur utilisation.
L’efficacité de la bineuse est moins dépendante du stade des adventices et agit sur des mauvaises herbes pouvant être plus développées, jusqu’à 4-5 feuilles, voire plus. Dans les différentes conditions testées, la bineuse présente une efficacité directe oscillant entre 50 et 100 % sur les adventices de l’inter-rang. Sur le rang de la culture, le désherbage s’avère médiocre si des disques protèges-plantes sont installés ou si le sarclage se réalise précocement, à faible vitesse.
Toutefois, malgré l’efficacité de ces techniques, le traitement herbicide de prélevée en plein "allégé" ou en localisé sur le rang pour le binage, demeure une composante indispensable, dans la majorité des situations, pour assurer un désherbage satisfaisant du colza.
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Tableau 1 : Compilation des efficacités (en % par rapport au témoin non désherbé) de la herse étrille sur les adventices du colza– les chiffres entre parenthèse indiquent le nombre de références, essais Cétiom et partenaires
Des coûts proches ou inférieurs aux 100 % chimique
Le désherbage mixte procure globalement des coûts proches ou inférieurs aux références 100 % chimique. A titre d’exemple, le surcoût d’un Novall à 2,5 l/ha comparé à Novall 1,5 l puis deux passage de herse étrille est d’environ 10 €/ha*.
L’utilisation du kit de pulvérisation localisée couplée au binage est la technique la plus onéreuse si on la compare à d’autres stratégies intégrant la herse étrille ou la houe rotative, mais elle assure de très bons niveaux d’efficacité du désherbage.
Le binage génère plus de temps par passage qu’une application chimique. Il implique donc un coût de main-d’œuvre supplémentaire. L’utilisation de la herse étrille ou de la houe rotative est plus avantageuse du fait du débit de chantier plus élevé et de l'économie réalisée sur un désherbant de post-semis prélevée.
Les chiffres demeurent toutefois indicatifs, compte tenu de la grande variation de coûts d’utilisation du matériel en fonction de la surface travaillée par an et par exploitation. Si les matériels de désherbage mécanique peuvent être amortis sur de grandes surfaces, leur utilisation est rentable. Le désherbage mécanique peut donc permettre des économies importantes de trésorerie, à conditions d’être étendu à plusieurs cultures de l’exploitation et de disposer d’un calendrier de travail et de ressources en main-d’œuvre adaptés aux besoins.
Peu de pertes de colza aux stades préconisés
Les pertes de pieds sont minimes, voire inexistantes, avec le binage de colza dès lors que les matériels de semis et de binage sont réglés harmonieusement (nombre de rangs, écartement, largeur de voie de tracteur) et que le colza a atteint 3-4 feuilles.
Pour la houe, les tests réalisés à haute vitesse (12 à 18 km/h) sur colza entre la levée et le stade 6 feuilles ont donné pleine satisfaction en terme de sélectivité : les pertes sont généralement inférieures à 5 % et ne dépassent jamais 10 %.
Avec la herse, les résultats d’essais attestent d’une bonne sélectivité de cet outil en prélevée, pour une profondeur normale de semis de colza. En revanche, le hersage de post-levée précoce aux premiers stades de la culture peut s’accompagner de dégâts sérieux : jusqu’à 40 % de pertes ont été observées de la levée aux stades trois à quatre feuilles du colza ! Pour un usage un peu plus tardif, les pertes fluctuent entre 5 et 10 % et demeurent donc acceptables.
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Tableau 2 : Créneaux d’utilisation des outils mécaniques en fonction des stades du colza
Légende :
0 = utilisation non recommandée ;
* = utilisation possible, risque de pertes environ 10 % ;
** = utilisation possible (avec protèges-plants pour la bineuse), pertes insignifiantes < 5 % ;
*** = utilisation possible, effet buttage sur le rang (absence de protèges-plants).
* Hypothèses de calcul (d’après Trame-BCMA) :
Coût Traction compris ; matériels en cours d’amortissement (7 ans) ; herse étrille 12 m portée (repliage hydraulique) sur 150 ha/an ; pulvé 2.500 litres DPAE tout équipé = 800 ha/an ;
Coûts achat : herse étrille = 10.200 € ; pulvé = 35.000 € ;
Débits de chantier; herse étrille = 8 ha/h ; pulvé = 8 ha/h.