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Patrimoine

Cormatin et son église Notre-Dame de l’Assomption

Alors qu’il vaut à lui seul le détour, le château n’est pas le seul
monument historique à mériter que l’on s’attarde quelques heures à
Cormatin. On citera notamment la très belle église romane située au
hameau de Chazelle. Cette bâtisse, du début du XIIe siècle, dispose
d’une nef plusieurs fois remaniée.
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Néanmoins, cette construction a gardé intact son clocher élancé et son abside coiffée de laves. On peut découvrir à l’intérieur, au seuil de la grande porte, la pierre tombale gravée d’un moine de Cluny.
S’étirant le long de la Grosne et de la voie verte, le village de Cormatin abrite également une église dédiée à Notre-Dame de l’Assomption. Edifiée dans les années 1850 à l’emplacement des anciennes halles qui étaient devenues trop vétustes, elle dispose d’autels, de vases sacrés et d’ornements dus, pour la plupart, à la générosité des paroissiens. A l’intérieur de l’église, la chapelle de droite est dédiée à la Vierge Marie et celle de gauche au Sacré-Cœur. On peut également remarquer la présence d’une vierge en bois doré.

De remarquables tableaux


Mais ce sont surtout les tableaux de la chapelle de droite qui attirent les regards des visiteurs. A savoir une descente de croix, un tableau représentant sainte Anne et, surtout, une Piéta du XVe siècle offerte par Eugène-Antoine Thomas, docteur en théologie, curé de Rouen né à Cormatin en 1858. Ce tableau - signé Hans Memling - représente Marie, de face, tenant le corps du Christ sur lequel apparaît au côté droit la plaie laissée par le coup de lance du soldat romain. Volé en 1978, ce tableau a été retrouvé en 1994 aux Pays-Bas à l’abbaye bénédictine d’Odesterhout. Lorsque l’on pénètre dans l’église, on découvre à droite un grand tableau du Christ en croix, copie de Prud’hon offert par l’Etat en 1875. Le baptistère a été offert en 1854 par M. et Mme de Lacretelle, châtelains de Cormatin. On n’oubliera pas de mentionner la cloche Henriette Eugénie, inaugurée le 29 novembre 1927. Elle porte l’inscription suivante : « J'ai la garde du souvenir de ceux qui sont morts pour la patrie 1914-1918 », suivie de 21 noms. Sur l’autre face on peut lire : « J’appelle les vivants, je pleure les morts, je brise la foudre ».