Début sous de bons auspices
commercialisation 2015/2016 est bien orientée, avec des prix fermes. Les
opérateurs pourront s’appuyer sur une récolte abondante, dont les
volumes viennent d’être revus à la hausse. Dans ce tableau général, la Bourgogne dénote...
Une hausse continue depuis 10 ans
La campagne 2014/2015 a confirmé la hausse continue des prix depuis au moins cinq campagnes. Les prix moyens des vins de France rouges/rosés commercialisés en vrac se sont élevés à 76,90€/hl, en hausse de 12%. Ils se situaient à moins de 40€/hl en 2008/2009. Quant aux prix moyens des IGP, toutes catégories et couleurs confondues, ils ont progressé de 13 % à 91,71€/hl en 2014/2015 et ont pratiquement doublé en moins de dix ans. Les tendances à l’exportation sont également favorables. Selon le bilan annuel établi par Agreste, les exportations françaises de vin ont affiché en 2014/2015 un résultat en nette hausse en valeur par rapport à la campagne passée (+ 5 %), malgré un recul en volume (- 2 %). Le chiffre d’affaires des exportations françaises de vins passe au-dessus de la barre les 8 milliards d’€ en 2014/2015, les volumes exportés atteignant 14,28 millions d’hl, le plus bas niveau de ces quatre dernières années. Les quelques motifs d’inquiétude portent sur le recul de la France en volume vers l’Allemagne et le Royaume-Uni, ses principaux marchés européens. La concurrence italienne, dont la récolte 2015 est en hausse, se fait sentir fortement sur les marchés du vrac. Autre indice favorable pour l’ouverture de cette campagne, les stocks sont équilibrés. « Avec 48 Mhl d’hectolitres répartis entre stock à la production et au commerce, ils représentent une année de commercialisation, ni trop ni trop peu », a estimé Anne Haller. Enfin la qualité du raisin est jugée excellente dans la plupart des régions viticoles françaises dont aucune, phénomène devenu rare, n’a été frappée par des incidents climatiques majeurs.
La vendange 2015 revue à la hausse
La récolte française de vin s’élèverait en définitive à 47,7 millions d’hectolitres, en hausse de 1% par rapport à 2014 et de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, estime Agreste dans sa dernière estimation arrêtée au 1er octobre. Ce chiffre relève de 1 million d’hectolitres l’estimation précédente, les pluies abondantes du mois de septembre ayant contribué à gonfler les volumes. A noter que la récolte de vins AOP serait en légère baisse (-2 %), tandis que les vins pour eau-de-vie et vins IGP connaitraient une hausse assez nette, respectivement de 6 % et 5 %. Ce phénomène s’explique par la récolte en hausse sensible en Languedoc-Roussillon (+4 %), principale région de production de vins IGP. Tous les vignobles connaissent une hausse de production hormis la Bourgogne-Beaujolais (-8 %), la Champagne (-2 %), l’Alsace (-2 %) et la Savoie (-2 %).