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Brûlage de paille contre le gel

Des tests peu concluants

Réalisée par l'Université de Bourgogne, en lien étroit avec l'Interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), l’étude relative au brûlage de paille dans les vignes pour lutter contre le gel a, pour l’instant, de quoi laisser perplexe quant à son efficacité. Un résultat peu probant - à confirmer ou non - lors d’autres essais à venir.

Par Régis Gaillard
Des tests peu concluants
Le changement climatique a pour conséquence en Bourgogne de provoquer un débourrement des vignes plus précoce au printemps, augmentant le risque de gelée ensuite jusqu'en mai parfois.

Faisant partie de la panoplie utilisée lors des épisodes de gel, le brûlage de paille dans les vignes méritait qu’une étude sérieuse lui soit consacrée afin de connaître son efficacité réelle sur le terrain. Dès lors, l’Université de Bourgogne, en lien avec le BIVB, s’est attelée à la tâche. Et ce, à travers une expérience menée du côté de Chaux, dans les Hautes Côtes-de-Nuits, en Côte-d’Or. À cette occasion des bottes de paille avaient été installées d’un côté d'une parcelle et allumées lors de deux épisodes de gels les 22 février et 15 mars derniers. Avec, pour conséquence, de recouvrir de fumée une partie des vignes.

Rien de réellement convaincant

Même si les premiers résultats demandent à être confirmés, force est de reconnaître que, a priori, le brûlage ne modifierait pas le risque de gel. Des résultats qui s’appuient sur la mesure de plusieurs paramètres, notamment au niveau des températures relevées sur la zone enfumée. Pas ou peu de différence significative entre les deux zones testées. Par ailleurs, en terme de rayonnement solaire au lever du soleil, là aussi le dégel lié à l’arrivée du soleil ne semble pas ralenti par le brûlage de la paille. Des résultats qui devaient être complétés par d’autres essais qui n’ont pu avoir lieu du fait du confinement et qui demanderont à être non seulement affinés mais aussi confirmés lors de futurs tests complémentaires.