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Evelyne Guillon, présidente de la Fédération Départementale des Chasseurs de Saône-et-Loire

Evelyne Guillon, présidente de la Fédération Départementale des Chasseurs de Saône-et-Loire : « agir ensemble pour la survie de la ruralité »

Par Marc Labille
Evelyne Guillon, présidente de la Fédération Départementale des Chasseurs de Saône-et-Loire : « agir ensemble pour la survie de la ruralité »

Nos relations ont toujours été très cordiales avec la chambre d’agriculture. Il faut notamment rendre hommage à Pierre Dufour qui a été notre correspondant assidu à la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage et lors des formations spécialisées pour l’établissement du barème d’indemnisation des céréales et fourrages. Avec la chambre d’agriculture, nous avons pu construire un partenariat avec une écoute attentive, notamment sur la régulation du sanglier, mais aussi celle des corvidés, des ragondins… Nous avons toujours eu des échanges constructifs, très honnêtes, certes un peu vifs parfois, mais toujours dans un esprit cordial pour la défense des intérêts cynégétiques et agricoles. Cela doit beaucoup à la personnalité du président Bernard Lacour, un homme très apprécié de tous. Avec la chambre d’agriculture, nous avons un certain nombre de dossiers en commun. C’est par exemple le cas de l’agrivoltaïsme, un sujet sur lequel nous sommes très vigilants, car il a un impact sur les territoires et la faune sauvage, laissant craindre, par exemple, une prolifération des sangliers… La chambre d’agriculture a réalisé un travail très important sur ce sujet et nous sommes sur la même longueur d’onde. Il y a quelques années, c’est avec la chambre d’agriculture que nous avions initié un projet de valorisation de plaquettes bocagères… Le vote pour les élections à la chambre d’agriculture est absolument essentiel. Je pense que nous souffrons tous d’un manque de communication, que ce soit nous avec les chasseurs, la chambre d’agriculture avec les agriculteurs… Pour amener les gens à voter, il faut qu’ils se sentent investis, concernés. À la Fédération Départementale des Chasseurs, nous avons accompli un grand pas en avant dans ce domaine en recrutant une chargée de communication et en organisant une série de manifestations mensuelles en 2024. L’objectif était de provoquer l’intérêt de nos adhérents. Il faut aussi que nous resserrions nos liens entre nos deux structures : avoir des échanges plus nombreux, se voir plus régulièrement, avoir encore plus de projets en commun… Nous avons besoin d’agir ensemble pour la survie de la ruralité. Nous devons aussi nous unir pour être mieux entendus dans les consultations publiques. Nos opposants y sont toujours très actifs alors que le monde de la chasse, de la pêche et les agriculteurs ne s’est pas encore emparé de ce mode d’expression. Nous devons nous doter d’une veille commune sur ces consultations ; une force collective qu’on ne puisse plus négliger.