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POINTAGE

Flora Moulin : « Ça va être une bonne expérience »

Qualifiée pour la finale nationale du concours de pointage en race montbéliarde au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris, la jeune Flora Moulin, étudiante au lycée de Ressins (Loire), se prépare pour ce grand rendez-vous.

Flora Moulin : « Ça va être une bonne expérience »
Flora Moulin se rendra au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris pour participer à la finale nationale du concours de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ) en race montbéliarde. ©FM

Fille d’éleveur laitier en race montbéliarde à Chazelles-sur-Lyon, dans les monts du Lyonnais côté Loire, Flora Moulin, 18 ans, est actuellement en première année d’un BTS production animale au lycée de Ressins. Après quelques concours de meneurs à l’école ou avec des animaux de son père, elle s’est essayée au pointage, là aussi à Ressins : « Tout naturellement, j’ai choisi la montbéliarde. » Arrivée quatrième du lycée, elle est qualifiée pour la finale départementale d’octobre 2024. « C’était mon premier grand concours en tant que pointeuse. Je ne m’attendais pas à une première place », confie celle qui se voit alors propulsée à la finale nationale du concours de jugement d’animaux par les jeunes (CJAJ) au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris. La jeune éleveuse avoue ne s’être pas particulièrement préparée en vue du concours de l’établissement. « Quand on achetait des vaches avec mon père, j’allais souvent avec lui. Cela me permettait de les observer et d’en parler, mais aussi de m’entraîner à les différencier. Le jour J du pointage au lycée, j’avais donc déjà des connaissances pour juger. » En apprenant sa qualification pour les sélections départementales, Flora a fait quelques révisions de son côté, en plus de relire des fiches techniques sur les critères de notation des vaches. « Mais aujourd’hui, comme je suis sélectionnée pour la finale à Paris, je pense m’investir plus », précisait-elle début février, en allant par exemple dans un élevage en compagnie d’un technicien.

Contente et stressée

À l’idée de se rendre au Salon international de l’agriculture (SIA), Flora avoue connaître un mélange d’émotions : « D’un côté, je suis contente, parce que ça va être une bonne expérience ; de l’autre, je suis un peu stressée. J’y vais dans un esprit de grande première expérience, je ne me suis pas fixé d’objectifs particuliers. » D’autres élèves ont suivi ce parcours bien avant elle, à l’image de Nicolas Robert, éleveur de vaches laitières (montbéliarde et prim’holstein) au sein du Gaec du Pré vert, à Verrières-en-Forez (Loire). Lors de ses années étudiantes au Campus agronova, il se familiarise avec le pointage et s’y découvre quelques prédispositions. Les sélections s’enchaînent et il gravit successivement les échelons. En 2005 et 2006, il est qualifié pour la finale nationale. « À Paris, lorsque l’on finit dans les dix premiers (il a terminé 4e et 6e, NDLR), on doit commenter une section. C’est ainsi que nous sommes départagés. En prenant le micro et en ayant une première approche de ce qu’était le jugement, c’est devenu pour moi une vraie révélation », avoue-t-il.

Une préparation indispensable

L’éleveur verriérois confie aujourd’hui « prendre autant de plaisir à juger un concours qu’à y présenter une vache ». Depuis, il a obtenu son agrément de juge auprès de l’OS (organisme de sélection) montbéliarde et a jugé le concours national de la race montbéliarde en 2023 dans le cadre de Vaches en piste à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie). Facilité dans le discours et clarté dans les propos, gestion de la pression, respect, capacité à se remettre en question sont autant de qualités que doit avoir un juge. « Il faut aussi suivre un entraînement préalable, aussi bien technique que physique », indique Nicolas Robert, qui estime qu’il en est de même pour un élève participant au CJAJ : « Il ne faut pas hésiter à s’approcher des techniciens du département ou de l’organisme de sélection (OS) pour revoir les bases. Il faut également travailler sur le vocabulaire, sa fluidité de parole et son discours positif, cela peut faire la différence », conseille-t-il.

 

Axel Poulain