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Circuits de vente directe

Focus sur les producteurs

Tout nouvellement ouvert et déjà très plébiscité. 25 producteurs se sont regroupés pour ouvrir mi février un magasin de vente directe à Azé, en lieu et place de l’ancienne épicerie du village. S’ils se sont parfaitement bien organisés pour la tenue des permanences, la situation les a malgré tout contraints à s’adapter encore plus rapidement que prévu.

Focus sur les producteurs

La situation permet à une structure comme le magasin de producteurs d’Azé de se faire connaître encore plus rapidement que prévu. Ouvert mi février dernier, Le cellier paysan commençait à se créer une clientèle de fidèles car « dans notre secteur il n’y avait pas d’offre correspondante ». Aucun des professionnels du secteur engagés dans l’aventure ne s’attendait cependant à un tel chamboulement avec un nombre de clients augmentant très nettement. « Cette tendance de la fréquentation à la hausse a malgré tout vécu les montagnes russes » détaille Noé Mercier, l’un des 25 producteurs engagés dans la boutique. « Ces premières semaines de confinement, nous avons connu des grands rushs suivis de moments très calmes, sans pouvoir les anticiper ni les expliquer ».

Des mesures et des contraintes

C’est au niveau de l’organisation de la structure que des aménagements ont été trouvés : à l’origine, « le principe est de se relayer pour tenir les permanences de la structure. Pendant cette période, nous avons décidé d’être toujours deux sur place : une personne sert les clients, la seconde est à la caisse ». Autre consigne : pas plus de trois personnes à la fois dans l’ancienne épicerie du village.

Et pas nécessaire de prévoir d’opération de communication particulière : « tout ce qui est mis en rayon le mercredi est vendu d’ici le samedi ». En cette saison, dans les potagers comme partout et notamment au Cellier paysan, « ce sont les légumes qui ont tendance à manquer ». D’où l’appel à un autre couple de maraîchers en approvisionnement d’appoint. Cependant, à l’inverse, « nous n’avons pas été sollicités par d’autres producteurs en recherche de débouchés », cela dit « à nous tous, nous occupons déjà tous les secteurs de production ».

Peu de perte

Parmi les producteurs également très peu de perte à déplorer malgré l’interdiction des marchés de plein air, un temps généralisée. Noé Mercier cite cependant en exemple sa propre production de sève de bouleau qui était destinée à une naturopathe, laquelle a vu son activité stoppée du jour au lendemain. « J’ai dû jeter une grande partie de cette production rapidement périssable et arrivée juste au mauvais moment… ».
Et s’il relativise sur cette perte-là, le producteur de fruits espère que les consommateurs garderont de cette période inédite le reflex d’une autre consommation. « Au sein même du village, cela a fait bouger des choses, on est beaucoup plus sollicités par nos voisins », constate-t-il. Cette situation montre d’après lui que les filières de consommation habituelles ne sont pas les seules : « cela ramène le focus sur les producteurs ». Ceux qui sont à la base de tout.