Cinq commandements pour…
Implanter sans se planter
Quels que soient l’espèce prairiale choisie, la date retenue ou les outils employés, cinq règles sont incontournables à l’implantation. Rappel avant les prochains semis.
> 1 - La profondeur de semis
L’optimum se situe à 1,5 cm : au-delà, les manques à la levée seront plus importants. Pour bien gérer cette profondeur, il est conseillé de rouler avant de semer.
> 2 - La densité de semis
« Viser 1.000 graines au m2 », indique Bruno Osson du Gnis. « En sous-densité, les risques de salissement sont accrus ; au-delà, les plantes entrent en compétition pour la lumière, pour l’espace, ce qui pénalise la production finale ».
> 3 - La répartition spatiale des graines
L’idéal est le semis à la volée : à condition toutefois d’utiliser un matériel adapté. Le semis en lignes espacées augmente les risques de semis « en touffe », pour le dactyle notamment. L’autre option peut être un semis en lignes resserrées en réalisant deux passages croisés.
> 4 - Le choix de la date de semis
Tout dépend de l’organisation au sein de l’exploitation et de l’époque où l’éleveur aura besoin d’herbe. Première possibilité : les semis de printemps qui fournissent un fourrage de qualité dès le mois de juin. Autre possibilité : les semis de fin d’été (après le 15 août), qui profitent de terres plus chaudes et réduisent le risque de mauvaises herbes. « Dans les deux cas, les semis ne doivent pas subir de conditions climatiques extrêmes (gel, fortes chaleurs) et ce, durant toute la phase d’installation, soit jusqu’à la sortie de la première talle », précise Bruno Osson.
> 5 - La préparation du sol
Elle reste une étape capitale de l’itinéraire cultural. La surface doit être plane et la structure fine en surface pour optimiser le contact terre/graine. Le risque de battance doit être pris en compte dans les sols sensibles. Enfin, avant même de semer, lutter contre les adventices s’avèrera utile. Pour cela, ne pas hésiter à réaliser un ou deux faux semis pour faire lever un maximum de mauvaises herbes. Eviter dans la mesure du possible de recourir à un traitement chimique, sauf en cas d’infestations fortes de mourons ou de chénopodes. A noter qu’un broyage peut permettre à la graminée de reprendre le dessus.