Jacques Duthel à La Chapelle-de-Guinchay
L’exigence de la qualité
Reconnu pour la qualité et la diversité de ses pommes et de ses poires, Jacques Duthel s’est lancé en 2007 dans le maraîchage. Avec un beau succès à la clé pour ce passionné qui vit pour et par son métier. A la grande satisfaction de ses clients.
A force de conviction et de travail, Jacques Duthel a su forger sa voie dans un métier auquel rien ne le prédestinait. Originaire de Mâcon, il n’a très tôt qu’une envie : travailler dans le monde agricole. Suite à des études d’ingénieur en Agriculture, il trouve en 1980 deux hectares de vergers à Crêches-sur-Saône. « Cette opportunité m’a permis de me lancer dans l’arboriculture. Au départ, j’étais plus attiré par l’élevage de moutons ». En parallèle, il effectue de la taille de vergers. C’est en 1985 qu’il peut enfin se consacrer pleinement à son activité arboricole et qu’il construit ses premières chambres froides. « Petit à petit, j’ai repris des vergers de personnes qui partaient en retraite et j’en ai également plantés ». En 2009, il atteint une surface de 17 hectares, avant de redescendre aujourd’hui à 14 hectares. En parallèle, il décide de reconvertir –dès 2007– une partie de son exploitation en maraîchage. Une passion qu’il avait enfouie au fond de lui depuis sa tendre enfance et les souvenirs engrangés aux côtés de sa grand-mère à Bâgé-le-Châtel.
La passion du maraîchage
Employant cinq équivalents temps plein ainsi que des saisonniers en période de cueillette, Jacques Duthel réussit à parfaitement marier deux activités complémentaires. Sur ses 14 hectares de vergers, il cultive pommes et poires, à savoir de 22 à 25 variétés de pommes et une dizaine de variétés de poires. Pour ce qui est du maraîchage qui occupe 1,5 hectare, lui et son épouse, Hélène, ont fait le choix de travailler sans aucun engrais chimique. Leur parti pris est de faire une très large gamme de légumes entre asperges, artichauts, carottes, pommes de terre, poireaux, topinambours, rutabaga, petits pois,… On n’oubliera pas ses quelques ruches qui leur permettent de produire un peu de miel et les jus de fruits réalisés à façon.
Pour ce qui est de l’organisation de travail, deux personnes se consacrent aux légumes et quatre travaillent aux vergers en hiver. A partir d’avril, les six personnes sont exclusivement concentrées sur les légumes. Et ce, jusqu’en août. A l’exception du mois de juin où il y a une période d’éclaircissage dans les vergers. En août, il y a petit à petit un transfert d’activité du maraîchage aux fruits. Il n’y a plus que deux personnes qui s’occupent des légumes tandis que les onze autres sont dans les vergers. Le pic d’activité dans les vergers dure jusqu’en octobre. « J’ai un grand plaisir à pouvoir faire travailler du monde. Je suis entouré d’une super équipe. Nous sommes contents de travailler ensemble ».
Développer la vente directe
Lorsque l’on s’intéresse à l’aspect commercialisation de l’exploitation –installée à La Chapelle de Guinchay et qui est membre du GIE Vergers de Saône-et-Loire–, 95 % des poires sont destinées à la grande distribution. Le pourcentage tombe à 50 % pour les pommes, l’autre moitié étant distribuée en vente directe. Quant au maraîchage, il est réalisé à 100 % en vente directe. Une vente au détail qui est ouverte cinq jours par semaine, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (19 h le vendredi). « Il y a toujours quelqu’un sur place. 95 % de nos clients viennent régulièrement. Nous sommes bien situés. Ce qui incite aussi les touristes à s’arrêter l’été ».
En parallèle, Jacques Duthel livre également un magasin à Pont-de-Vaux tout en étant partie prenant de l’opération Cantines en mouvement dans le clunysois. « Je fournis aussi une Amap. J’attaque ma troisième saison. Une saison est un cycle de six mois. Nous vendons une trentaine de paniers. Il y a trois paniers à 10, 15 et 20 €. » En outre, depuis peu, il a lancé un système de paniers vendus en direct du producteur au consommateur. « J’espère atteindre entre trente et quarante paniers hebdomadaires. Au départ, nous ne vendions en direct que des fruits à une clientèle relativement âgée, c’est-à-dire de plus de 55 ans. Il y a deux ans, nous avons organisé une journée portes ouvertes pour lancer une Amap. Cela nous a amené une nouvelle clientèle : beaucoup de jeunes avec des enfants en bas âge ».
Le plaisir dans le travail
Une démarche qui correspond à une vraie philosophie. « J’ai tout basé sur la qualité. En rendement, je suis un petit producteur. Je fais environ 50 % de moins de rendement qu’un arboriculteur classique. A titre indicatif, je ne fais que 25 tonnes par hectare en pommes. Pour ce qui est des légumes, je ne veux faire que du non traité. Il n’y aucun engrais chimique. A l’arrivée, il y a une grosse différence gustative. Quant aux fruits, mon dernier traitement se situe autour du 20 juin alors que je récolte en août, septembre et octobre. Je ne fais pas de traitement de conservation ».
Pour ce qui est de ses relations avec les grandes surfaces, Jacques Duthel dit ne pas rencontrer de soucis particuliers. « Je vends mes légumes à toutes les grandes enseignes. Jusqu’à aujourd’hui, la grande distribution m’assure une régularité de livraison et de prix. Mais la qualité doit être en face ».
Pour ce qui est de l’avenir, à 55 ans, Jacques Duthel pense encore continuer quelques années. « J’ai la forme et j’aime bien ce que je fais. Pour m’arrêter, il faudrait déjà que je trouve un repreneur. Si cela venait à ne pas se faire, cela repousserait à plus tard un départ à la retraite ». Quant à ses productions, il va petit à petit diminuer les poires. « Je suis moins passionné par les vergers que par le maraîchage. En outre, si je venais à perdre des surfaces en poires, je serais peut être amené à stopper cette production. Cela me pousserait à augmenter la production de légumes ». Car, à terme, son souhait est de voir son nombre de paniers de légumes augmenter. « Pour cela, plusieurs opportunités s’offrent à moi ». Une démarche qui devrait séduire une nouvelle clientèle tant par la qualité que par la diversité. « Il n’y a pas un légume qui revient dans la composition du panier à moins de trois semaines. Je suis un peu plus cher qu’ailleurs, mais je ne vends que ce que je produis ».
La passion du maraîchage
Employant cinq équivalents temps plein ainsi que des saisonniers en période de cueillette, Jacques Duthel réussit à parfaitement marier deux activités complémentaires. Sur ses 14 hectares de vergers, il cultive pommes et poires, à savoir de 22 à 25 variétés de pommes et une dizaine de variétés de poires. Pour ce qui est du maraîchage qui occupe 1,5 hectare, lui et son épouse, Hélène, ont fait le choix de travailler sans aucun engrais chimique. Leur parti pris est de faire une très large gamme de légumes entre asperges, artichauts, carottes, pommes de terre, poireaux, topinambours, rutabaga, petits pois,… On n’oubliera pas ses quelques ruches qui leur permettent de produire un peu de miel et les jus de fruits réalisés à façon.
Pour ce qui est de l’organisation de travail, deux personnes se consacrent aux légumes et quatre travaillent aux vergers en hiver. A partir d’avril, les six personnes sont exclusivement concentrées sur les légumes. Et ce, jusqu’en août. A l’exception du mois de juin où il y a une période d’éclaircissage dans les vergers. En août, il y a petit à petit un transfert d’activité du maraîchage aux fruits. Il n’y a plus que deux personnes qui s’occupent des légumes tandis que les onze autres sont dans les vergers. Le pic d’activité dans les vergers dure jusqu’en octobre. « J’ai un grand plaisir à pouvoir faire travailler du monde. Je suis entouré d’une super équipe. Nous sommes contents de travailler ensemble ».
Développer la vente directe
Lorsque l’on s’intéresse à l’aspect commercialisation de l’exploitation –installée à La Chapelle de Guinchay et qui est membre du GIE Vergers de Saône-et-Loire–, 95 % des poires sont destinées à la grande distribution. Le pourcentage tombe à 50 % pour les pommes, l’autre moitié étant distribuée en vente directe. Quant au maraîchage, il est réalisé à 100 % en vente directe. Une vente au détail qui est ouverte cinq jours par semaine, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (19 h le vendredi). « Il y a toujours quelqu’un sur place. 95 % de nos clients viennent régulièrement. Nous sommes bien situés. Ce qui incite aussi les touristes à s’arrêter l’été ».
En parallèle, Jacques Duthel livre également un magasin à Pont-de-Vaux tout en étant partie prenant de l’opération Cantines en mouvement dans le clunysois. « Je fournis aussi une Amap. J’attaque ma troisième saison. Une saison est un cycle de six mois. Nous vendons une trentaine de paniers. Il y a trois paniers à 10, 15 et 20 €. » En outre, depuis peu, il a lancé un système de paniers vendus en direct du producteur au consommateur. « J’espère atteindre entre trente et quarante paniers hebdomadaires. Au départ, nous ne vendions en direct que des fruits à une clientèle relativement âgée, c’est-à-dire de plus de 55 ans. Il y a deux ans, nous avons organisé une journée portes ouvertes pour lancer une Amap. Cela nous a amené une nouvelle clientèle : beaucoup de jeunes avec des enfants en bas âge ».
Le plaisir dans le travail
Une démarche qui correspond à une vraie philosophie. « J’ai tout basé sur la qualité. En rendement, je suis un petit producteur. Je fais environ 50 % de moins de rendement qu’un arboriculteur classique. A titre indicatif, je ne fais que 25 tonnes par hectare en pommes. Pour ce qui est des légumes, je ne veux faire que du non traité. Il n’y aucun engrais chimique. A l’arrivée, il y a une grosse différence gustative. Quant aux fruits, mon dernier traitement se situe autour du 20 juin alors que je récolte en août, septembre et octobre. Je ne fais pas de traitement de conservation ».
Pour ce qui est de ses relations avec les grandes surfaces, Jacques Duthel dit ne pas rencontrer de soucis particuliers. « Je vends mes légumes à toutes les grandes enseignes. Jusqu’à aujourd’hui, la grande distribution m’assure une régularité de livraison et de prix. Mais la qualité doit être en face ».
Pour ce qui est de l’avenir, à 55 ans, Jacques Duthel pense encore continuer quelques années. « J’ai la forme et j’aime bien ce que je fais. Pour m’arrêter, il faudrait déjà que je trouve un repreneur. Si cela venait à ne pas se faire, cela repousserait à plus tard un départ à la retraite ». Quant à ses productions, il va petit à petit diminuer les poires. « Je suis moins passionné par les vergers que par le maraîchage. En outre, si je venais à perdre des surfaces en poires, je serais peut être amené à stopper cette production. Cela me pousserait à augmenter la production de légumes ». Car, à terme, son souhait est de voir son nombre de paniers de légumes augmenter. « Pour cela, plusieurs opportunités s’offrent à moi ». Une démarche qui devrait séduire une nouvelle clientèle tant par la qualité que par la diversité. « Il n’y a pas un légume qui revient dans la composition du panier à moins de trois semaines. Je suis un peu plus cher qu’ailleurs, mais je ne vends que ce que je produis ».