Maïs grain
L’helmintho débarque
Mardi 20 septembre, Bourgogne du Sud invitait ses coopérateurs à venir
découvrir les essais des variétés en maïs grain « tardifs », ayant des
séries d’indices de 400 à 500 à Montpont-en-Bresse (limon) et des
indices 300 à Lays-sur-le-Doubs (alluvions). Un zoom sur l’helmintho
sporiose a été fait pour alerter sur cette maladie du maïs. Retrouver les vidéos des essais maïs grain, expliqué par Christine Boully sur Agri71.fr (n° article 120699).
découvrir les essais des variétés en maïs grain « tardifs », ayant des
séries d’indices de 400 à 500 à Montpont-en-Bresse (limon) et des
indices 300 à Lays-sur-le-Doubs (alluvions). Un zoom sur l’helmintho
sporiose a été fait pour alerter sur cette maladie du maïs. Retrouver les vidéos des essais maïs grain, expliqué par Christine Boully sur Agri71.fr (n° article 120699).
Responsable des essais, Christine Boully en profitait tout d’abord pour faire le point sur le déroulement de l’année pour la culture du maïs. « Comme tous les ans, c’est un petit peu une année atypique », débutait-elle, « le pire ayant été plutôt le démarrage avec une implantation dans le sec ». Le mois d’avril n’a reçu que 21 mm d’eau à Pierre-de-Bresse pour mémoire. Ce printemps a été « plus sec que d’habitude ». La différence s’est faite dans la « continuité en mai », avec 38 mm. Ce qui a eu pour conséquences des problèmes de levée du maïs dans les terrains « un peu motteux où les lits de semences étaient déjà asséchés ». Ce fut le cas sur l’essai de Lays-sur-le-Doubs, chez Eric Trullard de la SCEA de la Plaine. La deuxième conséquence a été sur le désherbage « avec des produits racinaires de pré-levée qui n’ont pas fonctionné ». Il est vrai que d’habitude, après application, il repleut, ce qui les « réactivent ». Cette année, « il a mis tellement de temps à repleuvoir qu’il n’y a pas eu cette réactivation » des produits racinaires, avec en plus des températures élevées, les produits de post-levés ont eu « du mal à être positionnés et efficaces ». L’excès d’eau de juillet (168 mm) et août (82 mm) a provoqué des relevés d’adventices et au final, « on a des cultures de printemps assez sales » en général, exception faite de cet essai par exemple. La technicienne nuançait ensuite, d'autant que les précipitations ont été hétérogènes, avec une pluviométrie plus forte « à partir de Simard ». Juillet aura été marqué par sa « fraicheur ». Mais, les maïs semés –« plus tôt de 8 à 10 jours en moyenne »– étaient en avance de 15 jours avec les températures printanières « chaudes ». Résultat, l’avance a été perdue à la fin du mois de juillet mais repris avec le chaud mois d’août. Les sommes de températures en témoignaient. A Pierre-de-Bresse, en date du 20 septembre, un semis du 10 avril en était à 1.900°C cumulé ; 1.842°C pour un semis le 20 avril ; 1.745°C pour un semis du 1er mai ; 1.650°C pour le 10 mai et 1.550°C pour le 20 mai. « Ces sommes n’ont de véritables significations que si les maïs ont levé normalement. Le gros problème, en maïs fourrage, a été les levées hétérogènes sur une même parcelle ».
Récoltables
Place ensuite aux essais d’humidités avec des semis en date du 12 avril. Ils faisaient apparaître que pour NK OLYMPIC (indice 290) –« qui dessèche assez rapidement et qui nécessite 1.735°C pour arriver à 35% d’humidité »– avait eu 1.864°C ici et son taux était à 28,4% d’humidité « à la main, donc vous rajouter deux points pour le résultat machine ». Pour le PR38A79, « de même précocité », était à 29,9% et l’ES Flato (indice 350) était à 29,6%. « Ils sont donc au stade récoltable », concluait Bourgogne du Sud, « même si on peut espérer qu’ils vont dessécher un peu plus ». Le beau temps depuis confirme cette tendance.
Le sérieux dossier Helmintho
Dernière caractéristique de l’année, les conditions climatiques –avec des variations de température et l’alternance de pluies– ont favorisé le développement de maladies « sur des plantes stressées » : la rouille et l’helmintho sporiose. L’année dernière, les tâches caractéristiques « allongées et huileuses » avaient été signalées sur les secteurs de Saint-Martin-en-Bresse, Pierre-de-Bresse et Seurre principalement, notamment observé sur PR38V12. Les couleurs rouges montrent aussi que la plante met en place sa résistance. « C’est une maladie avec laquelle on devra apprendre à vivre dans l’avenir », estimaient les différents experts de la coopérative, craignant « des pertes jusqu’à 30 quintaux ». L’Alsace, également atteinte par le champignon Helmintho (comme la Bretagne), parle actuellement de « fongicides maïs » (Amistar) mais « il ne faut traiter que quand la maladie apparaît et c’est souvent au stade floraison sur des maïs qui mesurent déjà 2,50 mètres ». L’intervention « en plain » (un à deux passages selon la pression sanitaire) n’est donc pas aisée. Le choix des variétés est donc crucial pour contourner cette maladie. Reste une difficulté supplémentaire : « les souches d’une région à une autre peuvent être différentes », expliquant ainsi pourquoi la variété PR38V12, normalement résistante, a néanmoins été infectée. Affaire à suivre donc…
Récoltables
Place ensuite aux essais d’humidités avec des semis en date du 12 avril. Ils faisaient apparaître que pour NK OLYMPIC (indice 290) –« qui dessèche assez rapidement et qui nécessite 1.735°C pour arriver à 35% d’humidité »– avait eu 1.864°C ici et son taux était à 28,4% d’humidité « à la main, donc vous rajouter deux points pour le résultat machine ». Pour le PR38A79, « de même précocité », était à 29,9% et l’ES Flato (indice 350) était à 29,6%. « Ils sont donc au stade récoltable », concluait Bourgogne du Sud, « même si on peut espérer qu’ils vont dessécher un peu plus ». Le beau temps depuis confirme cette tendance.
Le sérieux dossier Helmintho
Dernière caractéristique de l’année, les conditions climatiques –avec des variations de température et l’alternance de pluies– ont favorisé le développement de maladies « sur des plantes stressées » : la rouille et l’helmintho sporiose. L’année dernière, les tâches caractéristiques « allongées et huileuses » avaient été signalées sur les secteurs de Saint-Martin-en-Bresse, Pierre-de-Bresse et Seurre principalement, notamment observé sur PR38V12. Les couleurs rouges montrent aussi que la plante met en place sa résistance. « C’est une maladie avec laquelle on devra apprendre à vivre dans l’avenir », estimaient les différents experts de la coopérative, craignant « des pertes jusqu’à 30 quintaux ». L’Alsace, également atteinte par le champignon Helmintho (comme la Bretagne), parle actuellement de « fongicides maïs » (Amistar) mais « il ne faut traiter que quand la maladie apparaît et c’est souvent au stade floraison sur des maïs qui mesurent déjà 2,50 mètres ». L’intervention « en plain » (un à deux passages selon la pression sanitaire) n’est donc pas aisée. Le choix des variétés est donc crucial pour contourner cette maladie. Reste une difficulté supplémentaire : « les souches d’une région à une autre peuvent être différentes », expliquant ainsi pourquoi la variété PR38V12, normalement résistante, a néanmoins été infectée. Affaire à suivre donc…