La Bourgogne climatise ses cahiers des charges
Face à la répétition des aléas (gel, sécheresses, excès d’eau…) et à la nécessité d’adapter la viticulture bourguignonne au changement climatique, les Organismes de Défense et de Gestion (ODG) engagent une nouvelle phase d’évolution de leurs cahiers des charges. Lors du Climat Tour à Beaune le 2 décembre, l’exemple de l’ODG Meursault, pionnier en la matière, illustre cette dynamique collective pilotée par l’INAO, la CAVB et le Comité Bourgogne (ex-BIVB) qui ont échangé lors d’une table ronde au lycée de la Viti.
« Je viens d’apprendre que la modification de notre cahier des charges a été entérinée », s’est réjoui Thomas Berthelemot, vigneron et vice-président de l’ODG de Meursault. Cette validation, obtenue après plusieurs années de travail, répond à une urgence climatique bien réelle. « Entre 2017 et 2020, les sécheresses ont été terribles. Le vignoble souffrait. Il fallait trouver des solutions concrètes pour faire évoluer nos pratiques ». L’ODG de Meursault a choisi d’agir sur deux leviers principaux évalués dans le temps : l’introduction de cépages accessoires et l’ajustement des densités de plantation, afin d’adapter le vignoble aux nouvelles contraintes hydriques.Une démarche encadrée et collectiveChristèle Mercier, déléguée territoriale INAO Centre-Est, rappelle que les cahiers des charges bourguignons, pour la plupart mis à jour au tournant des années 2010, avaient peu évolué depuis. L’initiative de Meursault a ainsi servi de cas pilote, démontrant qu’il était possible d’introduire des évolutions sans remettre en cause les fondements historiques et qualitatifs de l’appellation. « Il a fallu prouver que ces ajustements garantissaient la...
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