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2011, année internationale de la forêt

La filière Bois s'offre la TV

A l’occasion de l’année internationale de la forêt, l’interprofession Bois et Forêt et le ministère de l’Agriculture lancent une campagne de promotion de la forêt grand public sur les écrans de télévision...
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« Merci la forêt ». A l’occasion de l’année internationale des forêts initiée par l’ONU, l’interprofession Bois Forêt lance une vaste campagne de communication grand public et professionnelle en direction de l’ensemble de la filière. Pas moins de 1.800 spots publicitaires de 30 secondes seront diffusés sur les chaînes de la télévision publique à partir du 25 avril et cet automne pour mieux faire connaître l’importance de la forêt sur l’équilibre de notre planète, valoriser l’ensemble des métiers du bois et encourager son utilisation. Le message sera relayé par un affichage dans les gares sur les bienfaits du bois dans la vie de tous les jours (matériau de construction, source d’énergie renouvelable, ameublement, menuiserie, charpentes, papier, panneaux, emballages…).
En France, la forêt couvre 16 millions d’hectares, soit 30 % de notre territoire. Ce qui en fait la troisième forêt européenne après la Finlande et la Suède. Mais ce n’a pas toujours été le cas. De la « Gaule chevelue » évoquée par Jules César, dans la Guerre des Gaules, au premier siècle avant Jésus-Christ, il ne restait que 7 à 8 millions d’hectares de forêts en 1850. Depuis, elle n’a cessé de se redéployer.
Aujourd’hui, le consensus est acquis pour reconnaître l’atout écologique « incontestable » de la forêt. Qu’il s’agisse de la lutte contre le réchauffement climatique - la forêt piège le carbone qui, sinon, se libérerait dans l’atmosphère - ou de la sauvegarde de la biodiversité aussi bien pour la faune que pour la flore. Sans parler des innombrables services qu’elle rend en matière de lutte contre l’érosion en montagne, la régulation du régime des eaux, la protection des sols…voire son intérêt sociétal en matière d’offre de loisirs à nos populations de plus en plus urbanisées (sentiers de randonnées, pistes cyclables, allées cavalières…)

Retard économique



Sur le plan économique en revanche, le bilan est beaucoup plus mitigé. Notre forêt est mal exploitée et notre « atout pas assez valorisé » déplore Bruno Le Maire. En effet, notre déficit en bois atteint 5,4 milliards d’euros, une situation « totalement inacceptable ». Notre grand voisin l’Allemagne, un pays moins étendu que le nôtre dont la part des surfaces forestières est identique a une économie forestière plus dynamique. Outre-Rhin, la filière procure un emploi à 600.000 personnes contre 425.000 chez nous, soit 175.000 de plus !
Et le ministre d’encourager les professionnels à renforcer les outils industriels (scieries, papeteries, panneauterie…), à développer les débouchés dans la construction et l’énergie, à améliorer la gestion de la forêt et la mise en place de dispositifs assurantiels. Dans une filière en butte à de nombreux conflits, il a invité les uns et les autres à améliorer le dialogue interprofessionnel en leur conseillant de « mettre un terme aux querelles de clochers » et à faire prévaloir « une logique de coopération et de dialogue ». Pas question non plus d’aller vers une privatisation de l’Office national des forêts et des forêts domaniales, a assuré Bruno Le Maire.
Mais si le ministère de l’Agriculture est prêt à accompagner les professionnels sur leur environnement logistique, il a aussi indiqué qu’il ne fallait pas compter sur les aides publiques pour relancer l’investissement forestier. Avant d’inviter la filière à trouver d’autres sources de financement.