Le pâturage mixte, la colocation qui a du bon
Pratiqué naturellement autrefois, le pâturage mixte a peu à peu été abandonné au fil du temps lorsque les élevages se sont spécialisés. Pourtant le partage des prairies, en simultané ou en alternance, entre bovins, ovins, caprins et équins, semble porteur de beaucoup plus de bénéfices que de contre-indications. C’est pourquoi le pâturage mixte bovin-équin pourrait bien progressivement revenir au goût du jour.
Il fut un temps où les espèces pâturaient indifféremment les unes avec les autres, les unes après les autres. L’agriculture moderne, spécialisée en ateliers, a progressivement oublié les avantages de cette cohabitation. Pourtant ils semblent nombreux. Même si aucune étude à grande échelle ne vient formaliser l’ensemble des atouts du partage de pâture entre vaches et chevaux, plusieurs enquêtes ont été menées auprès d’éleveurs qui le pratiquent, et continuent à l’être, et vont aussi dans ce sens.
Tout d’abord en terme de gestion de l’herbe, et ce grâce à un principe simple : les uns se nourrissent des refus des autres. « La complémentarité du comportement alimentaire des deux espèces permet une uniformisation du couvert végétal sur la parcelle, explique ainsi Mathilde Aili chargée de mission filière équine de la chambre d’agriculture. La qualité herbagère s’en trouve renforcée ». De ce fait, cela limiterait beaucoup la nécessité de devoir passer le gyrobroyeur en fin de saison de pâture pour nettoyer les parcelles…
Par ailleurs, une étude menée sur des groupes d’animaux en pâturage mixte, en parallèle à d’autres en pâturage exclusif, tendrait même à prouver « un meilleur gain moyen quotidien dans les premiers groupes, aussi bien pour les bovins que pour les équins ».
Parasitisme
L’autre grand avantage du copâturage concerne la gestion du parasitisme. Mis à part quelques espèces de nématodes communs à plusieurs espèces d’herbivores, l’ingestion par une espèce animale du parasite d’une autre espèce conduit à la mort de ce parasite. Et donc à la limitation de sa propagation. Ainsi « les éleveurs pratiquant le copâturage en viennent à diminuer les fréquences de vermifugation », souligne la chargé de mission. Les coproscopies réalisées confirment cette moindre présence de parasites par rapport à la conduite d’élevage en exclusif.
Mimétisme
Il ressort par ailleurs très souvent que les animaux dans leur ensemble sont plus faciles à gérer. Cela vient surtout du fait que, lors d’un changement de pré par exemple, les bovins suivent naturellement un cheval mené au licol…
Enfin, lorsque l’on est éleveur bovin allaitant, se lancer, même modestement, dans l’élevage de chevaux de sang ou dans la pension pour chevaux peut s’avérer un nouvel atelier intéressant, en tout cas représenter un complément de revenu à étudier...
Ce système de pâturage peut être mené en simultané ou en alternance, en faisant prioritairement passer les bovins car ils coupent l’herbe moins ras. Les gains en termes de gestion de l’herbe et de parasitisme sont visiblement identiques.
Les limites
Cependant, pour que cette cohabitation soit pleinement bénéfique, il faut malgré tout respecter quelques règles. Parmi celles-ci, celle « d’un ratio bovins et équins de 70 pour 30 semble un bon équilibre », précise Mathilde Aili.
Le chargement total est également à bien prendre en compte, comme pour une gestion de pâture classique, quel que soit l’élevage. Vu que les chevaux pâturent deux fois plus longtemps que les vaches, et beaucoup plus ras que celles-ci, une surveillance de l’état des prairies est primordiale. Dans le calcul du chargement, un équin compte comme un bovin.
Un bon état général des animaux est également indispensable.
Dans le cas où les chevaux sont placés en pension, il arrive que leurs propriétaires manifestent leur préférence pour des barrières bois ou électriques, plutôt que des barbelés. Il faut veiller par ailleurs à respecter les aménagements nécessaires à chaque espèce, en terme d’abreuvement, d’abri, etc.
Pour les jeunes équins et bovins, une période de cohabitation sur des parcelles adjacentes peut s’avérer préférable.
Le pâturage mixte, la colocation qui a du bon
Il fut un temps où les espèces pâturaient indifféremment les unes avec les autres, les unes après les autres. L’agriculture moderne, spécialisée en ateliers, a progressivement oublié les avantages de cette cohabitation. Pourtant ils semblent nombreux. Même si aucune étude à grande échelle ne vient formaliser l’ensemble des atouts du partage de pâture entre vaches et chevaux, plusieurs enquêtes ont été menées auprès d’éleveurs qui le pratiquent, et continuent à l’être, et vont aussi dans ce sens.
Tout d’abord en terme de gestion de l’herbe, et ce grâce à un principe simple : les uns se nourrissent des refus des autres. « La complémentarité du comportement alimentaire des deux espèces permet une uniformisation du couvert végétal sur la parcelle, explique ainsi Mathilde Aili chargée de mission filière équine de la chambre d’agriculture. La qualité herbagère s’en trouve renforcée ». De ce fait, cela limiterait beaucoup la nécessité de devoir passer le gyrobroyeur en fin de saison de pâture pour nettoyer les parcelles…
Par ailleurs, une étude menée sur des groupes d’animaux en pâturage mixte, en parallèle à d’autres en pâturage exclusif, tendrait même à prouver « un meilleur gain moyen quotidien dans les premiers groupes, aussi bien pour les bovins que pour les équins ».
Parasitisme
L’autre grand avantage du copâturage concerne la gestion du parasitisme. Mis à part quelques espèces de nématodes communs à plusieurs espèces d’herbivores, l’ingestion par une espèce animale du parasite d’une autre espèce conduit à la mort de ce parasite. Et donc à la limitation de sa propagation. Ainsi « les éleveurs pratiquant le copâturage en viennent à diminuer les fréquences de vermifugation », souligne la chargé de mission. Les coproscopies réalisées confirment cette moindre présence de parasites par rapport à la conduite d’élevage en exclusif.
Mimétisme
Il ressort par ailleurs très souvent que les animaux dans leur ensemble sont plus faciles à gérer. Cela vient surtout du fait que, lors d’un changement de pré par exemple, les bovins suivent naturellement un cheval mené au licol…
Enfin, lorsque l’on est éleveur bovin allaitant, se lancer, même modestement, dans l’élevage de chevaux de sang ou dans la pension pour chevaux peut s’avérer un nouvel atelier intéressant, en tout cas représenter un complément de revenu à étudier...
Ce système de pâturage peut être mené en simultané ou en alternance, en faisant prioritairement passer les bovins car ils coupent l’herbe moins ras. Les gains en termes de gestion de l’herbe et de parasitisme sont visiblement identiques.
Les limites
Cependant, pour que cette cohabitation soit pleinement bénéfique, il faut malgré tout respecter quelques règles. Parmi celles-ci, celle « d’un ratio bovins et équins de 70 pour 30 semble un bon équilibre », précise Mathilde Aili.
Le chargement total est également à bien prendre en compte, comme pour une gestion de pâture classique, quel que soit l’élevage. Vu que les chevaux pâturent deux fois plus longtemps que les vaches, et beaucoup plus ras que celles-ci, une surveillance de l’état des prairies est primordiale. Dans le calcul du chargement, un équin compte comme un bovin.
Un bon état général des animaux est également indispensable.
Dans le cas où les chevaux sont placés en pension, il arrive que leurs propriétaires manifestent leur préférence pour des barrières bois ou électriques, plutôt que des barbelés. Il faut veiller par ailleurs à respecter les aménagements nécessaires à chaque espèce, en terme d’abreuvement, d’abri, etc.
Pour les jeunes équins et bovins, une période de cohabitation sur des parcelles adjacentes peut s’avérer préférable.
Le pâturage mixte, la colocation qui a du bon
Il fut un temps où les espèces pâturaient indifféremment les unes avec les autres, les unes après les autres. L’agriculture moderne, spécialisée en ateliers, a progressivement oublié les avantages de cette cohabitation. Pourtant ils semblent nombreux. Même si aucune étude à grande échelle ne vient formaliser l’ensemble des atouts du partage de pâture entre vaches et chevaux, plusieurs enquêtes ont été menées auprès d’éleveurs qui le pratiquent, et continuent à l’être, et vont aussi dans ce sens.
Tout d’abord en terme de gestion de l’herbe, et ce grâce à un principe simple : les uns se nourrissent des refus des autres. « La complémentarité du comportement alimentaire des deux espèces permet une uniformisation du couvert végétal sur la parcelle, explique ainsi Mathilde Aili chargée de mission filière équine de la chambre d’agriculture. La qualité herbagère s’en trouve renforcée ». De ce fait, cela limiterait beaucoup la nécessité de devoir passer le gyrobroyeur en fin de saison de pâture pour nettoyer les parcelles…
Par ailleurs, une étude menée sur des groupes d’animaux en pâturage mixte, en parallèle à d’autres en pâturage exclusif, tendrait même à prouver « un meilleur gain moyen quotidien dans les premiers groupes, aussi bien pour les bovins que pour les équins ».
Parasitisme
L’autre grand avantage du copâturage concerne la gestion du parasitisme. Mis à part quelques espèces de nématodes communs à plusieurs espèces d’herbivores, l’ingestion par une espèce animale du parasite d’une autre espèce conduit à la mort de ce parasite. Et donc à la limitation de sa propagation. Ainsi « les éleveurs pratiquant le copâturage en viennent à diminuer les fréquences de vermifugation », souligne la chargé de mission. Les coproscopies réalisées confirment cette moindre présence de parasites par rapport à la conduite d’élevage en exclusif.
Mimétisme
Il ressort par ailleurs très souvent que les animaux dans leur ensemble sont plus faciles à gérer. Cela vient surtout du fait que, lors d’un changement de pré par exemple, les bovins suivent naturellement un cheval mené au licol…
Enfin, lorsque l’on est éleveur bovin allaitant, se lancer, même modestement, dans l’élevage de chevaux de sang ou dans la pension pour chevaux peut s’avérer un nouvel atelier intéressant, en tout cas représenter un complément de revenu à étudier...
Ce système de pâturage peut être mené en simultané ou en alternance, en faisant prioritairement passer les bovins car ils coupent l’herbe moins ras. Les gains en termes de gestion de l’herbe et de parasitisme sont visiblement identiques.
Les limites
Cependant, pour que cette cohabitation soit pleinement bénéfique, il faut malgré tout respecter quelques règles. Parmi celles-ci, celle « d’un ratio bovins et équins de 70 pour 30 semble un bon équilibre », précise Mathilde Aili.
Le chargement total est également à bien prendre en compte, comme pour une gestion de pâture classique, quel que soit l’élevage. Vu que les chevaux pâturent deux fois plus longtemps que les vaches, et beaucoup plus ras que celles-ci, une surveillance de l’état des prairies est primordiale. Dans le calcul du chargement, un équin compte comme un bovin.
Un bon état général des animaux est également indispensable.
Dans le cas où les chevaux sont placés en pension, il arrive que leurs propriétaires manifestent leur préférence pour des barrières bois ou électriques, plutôt que des barbelés. Il faut veiller par ailleurs à respecter les aménagements nécessaires à chaque espèce, en terme d’abreuvement, d’abri, etc.
Pour les jeunes équins et bovins, une période de cohabitation sur des parcelles adjacentes peut s’avérer préférable.