Le travail s’organise dans les domaines et maisons de Bourgogne
Depuis le quasi arrêt de la France dans le cadre du confinement, les vignerons et négociants de Bourgogne poursuivent leur activité. Dans les parcelles comme dans les cuveries, le travail s’organise dans le respect strict des gestes barrières.
Le hashtag #LaVigneContinue existe pour une bonne raison : la nature ne peut pas se confiner. D’autant plus au printemps quand la sève remonte dans les ceps et que les bourgeons sortent de leur coton. Le moment où il faut finir de tirer les bois après la taille, revoir le palissage, attacher la vigne ou encore labourer. Et, après le débourrement, il faut ébourgeonner et ensuite évasiver. Par conséquent, vignerons et négociants de Bourgogne doivent impérativement poursuivre le travail dans la mesure du possible, en s’adaptant. Et revoir leur organisation, notamment en direction de leurs salariés entre utilisation de son véhicule personnel pour les déplacements, travail individualisé, repas pris en solitaire, horaires d’embauche décalés pour éviter de se croiser voire même, travail le week-end.
Adaptabilité
Par contre, à cette saison, le travail en cave est plus calme. Les vins sont en plein élevage et il faut principalement ouiller les pièces de vin. Pour cela, une seule personne est généralement nécessaire. Les autres tâches, moins prioritaires, peuvent ainsi attendre. Pour la production (mise en bouteilles, étiquetage, expédition), le maintien est plus ardu. Un certain nombre d’entreprises poursuivent leurs missions en attendant que d’autres reprennent leur activité d’ici une quinzaine de jours. Quelle que soit la tâche, l’important est de préserver la santé des équipes. Au niveau commercial, les commandes sont moins nombreuses qu’en temps normal. Plusieurs transporteurs continuent cependant d’assurer les livraisons. Certaines commandes pour l’international sont en attente, prêtes à partir dès que le transport international reprendra. « Nous savons que la situation actuelle n’est qu’une pause. Nous sommes prêts à répondre à une demande plus importante, dès qu’elle arrivera », explique Louis-Fabrice Latour, président du BIVB.